« OPERATION MALVEILLANTE »
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Si je n’avais visionné in extenso "le" clip " de Segolène Royale, j’accepterais qu’elle parlât d’"opération malveillante", mais elle a tant martelé ses interprétations et projets qu’il n’est guère possible de ne pas comprendre ce qu’elle dit en vrai. Mon appartenance (à mon corps défendant) au corps médical m’a habituée à de telles analyses, mais cela, chez mes confrères, ne surprend pas quand on connaît leur adhésion majoritaire aux idées les plus réactionnaires (les Pellous ne sont pas légion), et je ne peux encore admettre ce" silence assourdissant" quant au "secteur privé" (hôpitaux) surtout quand il émane(pour certains plus sensibles) des syndicats et partis "de gauche" !
Pourquoi" les profs" prêtent-ils constamment le flanc aux critiques ? Pourquoi ne pas avouer le "malaise" pendant leurs cours (ce n’est ni personnel ni honteux) ? J’ai toujours du mal à écouter ceux et celles (profs) qui prétendent que le chahut (mot qui me date, je sais) et les incivilités se passent chez les autres. Ce n’est pas parce que tout est fait pour que les profs soient désigné(e)s comme cibles sur lesquelles on peut taper qu’il faut fermer les yeux sur ce qui se passe "en vrai" ; au point que, si j’ai bien compris, lancer des gommes, crayons, papiers etc sur le dos de l’ « enseignant » (!) n’est même plus pris en compte comme incivilité, mais fait partie de l’ordinaire. Mais enfin, je ne dois pas être la seule à souhaiter et même vouloir que mes petits enfants, ainsi que tous les autres, sachent que la vie en société exige que l’on prenne en considération autrui : les profs sont donc concernés, et ne sont les domestiques de personne ; de plus ils savent très bien, dans leur écrasante majorité, ce que sont leurs obligations (obligations consenties le plus souvent). Le travail des profs qui se résumerait à leurs horaires de cours...! ça me paraissait usé, mais pas pour Ségolène Royal, qui entre ainsi de plain-pied dans le populisme le plus abject (le poujadisme ressusciterait-il ?). Et puis, dans certains cas, être confronté(e) à ou affronter certaines classes est une épreuve qui pourrait compter double......comme les années de guerres coloniales dans la carrière des militaires (je crois même que certaines années en valaient trois !). Désigner, une fois encore les "nantis" (les fonctionnaires, les profs donc) à la vindicte publique, sans réaction de la part des syndicats dépasse l’entendement des "êtres doués de raison" que nous sommes, paraît-il. Zazie aurait répondu : "nantis mon..." (grossièreté, pas vulgarité)
Quant à Mme Ségolène Royal, en tant que députée, ce n’est pas sa présence aux séances de l’Assemblée Nationale qui l’a surmenée, paraît-il. Il est vrai que dès qu’on atteint (ou/et dépasse) un certain niveau de revenus, on n’est plus des nantis, mais des êtres ayant des "responsabilités" (="mérites",) et à ce titre jamais assez rémunérés (quant au temps partiel imposé, c’est pour "ces gens-là" voyons !). En tant que féministe, j’ajouterai que ce genre de comportement montre bien que le sexe a peu d’influence sur le raisonnement et le comportement : il semble bien (neurobiologie) que le cerveau n’ait pas de sexe, et ce qui me dérange dans les propos de Ségolène Royal, ce sont ses propos et non le fait que leur auteur soit de sexe féminin. Mais il faut admettre aussi que cette "sortie" du clip tombe à point pour certain(e)s et cela ne relève pas d’intentions vertueuses. Et il est encore (et toujours) plus facile de cibler une femme !
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