SPECIAL PRESIDENTIELLES
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Il a parfois été remarqué que le Cactus/La Gauche ! ne s’était pas exprimé sur les choix de vote ou de soutien pour l’élection présidentielle. Une raison majeure à cela : le Cactus est une association, pas un parti, certains de ses membres sont adhérents de formations politiques (de gauche) différentes, d’autres pas, et nous respectons les choix de chacun.
Comme dans bien des lieux de la gauche en France, et notamment de celle qui souhaite une alternative au libéralisme, dans laquelle s’inscrit notre association, les interrogations sont multiples et les choix différents : certains de nos amis ont choisi Ségolène Royal, sensibles au « vote utile » et/ou à leur carte du PS, et leur implication dans la campagne est plus ou moins discrète. Une petite minorité en a pincé pour Bové. C’est le cas de Delphine Delallée, engagée dans la campagne au niveau national ou de François Lucas, actif en Loire Atlantique. Une partie votera Marie-George Buffet, dont notre directeur de publication, Jean-Luc Gonneau, membre du conseil national de campagne de Marie-George, ou Jean-Michel Hureau, notre représentant permanent en Amérique latine. D’autres encore ne se sont pas exprimés. Et nous soupçonnons même qu’il y ait ça et là un ou deux cactusiens tentés par la version 2007 du « vote révolutionnaire » (celui pour François Bayrou).
Nous regrettons tous l’éparpillement des candidatures à gauche, mais rien ne sert de se confire en regrets éternels. Battre la droite est l’objectif commun. D’autant que la droite, ce coup-ci, ne prend pas de gants : c’est la droite dure, celle qui a intégré les antiennes de Le Pen. Entre les composantes du trio Sarkozy-de Villiers-Le Pen, et quoiqu’ils en disent, les différences sont de plus en plus minces. Certes, Le Pen ne sera pas élu, et moins encore De Villiers. Mais le danger Sarkozy est grand. On pensait avoir atteint les sommets du mensonge politique avec Chirac, « supermenteur » des Guignols de l’info. Erreur, nous avons maintenant l’« hypermenteur » de Neuilly, capable de promettre le tout et son contraire entre deux tics nerveux On sait l’homme dangereux, qui a entretenu avec soin les haines dans les quartiers de nos cités. On le sait vindicatif : ne justifia-t-il pas son retour au ministère de l’Intérieur pour régler ses comptes. Et ce monsieur qui se prétend « apaisé » fait rebelote en promettant la guillotine professionnelle s’il est élu à la direction d’une chaîne publique de télévision. Cela promet.
Tout sauf Sarko, donc, mais pas n’importe comment. C’est pourquoi la gauche, toute la gauche, même celle dont la mollesse et les tentations béates du confort des élites libérales nous exaspèrent souvent, doit se mobiliser. Il n’est pas, à gauche, de vote plus « utile » qu’un autre. Rappelons ici, s’il en était besoin, que la défaite de Jospin il y a cinq ans n’a qu’un responsable : Jospin, rappelons qu’il avait dit, haut et fort, que son programme n’était pas socialiste. Nous nous permettons ici de donner un conseil, dont bien entendu chacun fera ce qu’il voudra : votez selon vos convictions. Les calculs électoraux empruntent toujours des chemins tortueux et reviennent comme des boomerangs dans les faces ébahies des stratèges de comptoirs
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