POUR QUI VOTER ? POUR PERSONNE !
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Pour qui voter au premier tour de l’élection présidentielle : pour personne ! Les candidats mentent. Dans quelques mois, l’Anpe n’existera plus. En effet, ce qui réunit gauche et droite actuellement c’est de faire disparaître le service public de l’emploi. La manifestation nationale des agents ANPE du 29 mars (50% de grévistes) n’aura intéressé aucun responsable syndical, aucun candidat à l’élection et encore moins les dirigeants politiques dits « de gauche ».
Donc, comme agent ANPE, je suis une pestiférée qui demain peut perdre son emploi ou être sous statut privé, et alors pourquoi je vais voter pour des gens qui m’ont déjà condamnée. En effet, la proposition qui revient souvent dans les programmes est de fusionner l’Anpe et l’Assedic... N’importe quoi et la preuve supplémentaire qu’aucun candidat ne connaît la réalité du terrain. Les agents Anpe et les agents Assedic n’ont pas le même métier, n’ont pas le même statut et l’emploi doit rester dans le secteur public. L’Unedic-Assedic est une assurance qui jette l’argent par les fenêtres !
Il n’est pas question également de voter pour des personnes qui ont fait des chômeurs une marchandise (merci à messieurs Fillon et Borloo et tous mes remerciements au PS qui n’a pas protesté...), cassé le principe d’égalité et institué la discrimination à l’embauche. Contrairement aux reportages complaisants diffusés à la radio ou la télévision : les opérateurs privées de placement (BPI, Altédia, Ingeus...) font leur marché chez les chômeurs avec l’aide de l’Assedic. Je ne voterai pas pour cautionner ce modèle !!!
Il n’y a pas d’illusion à se faire. Et le décret qu’a validé le Conseil d’Etat et qui sera promulgué avant les échéances électorales permettra à l’Anpe d’instituer des filiales privées. Que se soit le PS, l’UMP ou l’UDF ils mettront en place un modèle libéral, discriminatoire et inégalitaire. Même si le PS se positionne actuellement contre la fusion ANPE-ASSEDIC. Qui peut penser que l’on sécurisera les parcours professionnels, qu’on luttera contre la discrimination à l’embauche et contre le chômage des jeunes et des « seniors » sans un service public de l’emploi fort. Bien sûr, il y a d’autres candidats à gauche. Mais, le PCF et l’extrême gauche ne nous aiment pas comme agents Anpe. Pour eux, nous passons notre temps à radier les chômeurs, à les fliquer, et nous ne trouvons du travail à personne. Ces gauches rejoignent la droite sur le même terrain : celui de faire disparaître l’Anpe. Je ne mettrai donc aucun bulletin de vote dans l’urne, puisque j’ai été jugée et condamnée sans appels en tant qu’agent Anpe.
(NDLR : Sarah, ne mets pas tout le monde dans le même sac. Où as-tu vu, par exemple, que le PCF et l’extrême-gauche n’ « aiment pas les agents de l’Anpe ? Ce qui est refusé, c’est la politique de radiations massives imposée par le gouvernement et sa courroie de transmission à la direction de l’Agence. Les agents de l’Anpe ne sont évidemment pas en cause. De même, il n’est pas question pour ces organisations de sortir l’Anpe du service public. Par contre, y faire entrer l’Assedic mérite réflexion. Concernant le PS, tu concèdes toi-même qu’il est contre la fusion Anpe-Assedic. Certes, le passé ne plaide pas en sa faveur, mais disons qu’il fait un effort. Conclusion : si tout le monde fait comme toi, Sarkozy passe dans un fauteuil et l’Anpe est morte. Si le vote penche à gauche, elle survit (a minima) ou revit (a maxima))
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