EVITER LE PIRE
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Est-ce parce qu’en 2007, nous (les citoyens de gauche) sommes allés en masse, bien que traînant les pieds et avec dégoût, déposer dans l’urne un bulletin "Chirac" que, deux jours à peine après les résultats du 1er tour,il n’est plus question chez la candidate Royal, de programme ,mais ,par la voix de D. Cohn-Bendit (pour une diva, c’est une diva !), de démontrer aux électeurs de Bayrou que la candidate n’est pas à gauche... et le "donnant-donnant" est à l’ordre du jour sous forme de ministères etc... en cas de bonne conduite électorale. Cette parade nuptiale en vue de séduire Mr Bayrou n’a pas la grâce de Rita Hayworth dans Gilda et va (peut-être) nous obliger à essayer de convaincre les électeurs de gauche qu’il "faut y aller malgré tout", alors que nous aurions préféré nous occuper des choses sérieuses, à savoir tous les combats à entreprendre sans délai.
Serions-nous redevenus, aux yeux de l’entourage de la candidate, des "veaux" comme sous de Gaulle ? Et pourtant, lui qui se croyait d’une essence supérieure a bien été obligé de partir, chassé par le suffrage "populaire" qu’il n’aimait que lorsqu’il obtempérait (le peuple).
J’ai suffisamment d’heures de vol pour avoir été obligée (à contrecoeur) de constater le mépris à l’égard de la "base", et si elle est particulièrement flagrante chez D. Cohn-Bendit (il est comme son frère Gaby, d’essence supérieure lui aussi), elle est commune à tous les "responsables" (même de bas étage) de toutes les organisations et/ou associations. Ce n’était pas le cas (ou moins) durant la campagne du "Non de gauche" si bien que je me suis dit que "cela" allait donc changer, mais j’ai vite (et pas que moi) déchanté. En somme, "nous nous y sommes vus", mais, rapidement, on nous a remis à notre place d’exécutants à la place desquels il "faut bien" que les spécialistes pensent puisque nous n’en sommes pas capables. Quousque tandem ?
Cette fois, l’heure est trop grave et je choisirai"la moins pire contre le plus pire"(pour citer M.G. Buffet) : je voterai donc S. Royal. Ma détermination vient de l’horreur que m’inspire la seule évocation de N. Sarkozy (et sa suite) au pouvoir. J’aurais espéré qu’on nous respectât en nous présentant enfin un programme peut-être rassembleur et donc mitigé mais pas ce racolage méprisant et méprisable ! Bien que pessimiste (je fais partie de ceux qui ont redouté Le Pen au deuxième tour), je ne pensais pas que l’on en arrivât si vite à se tortiller devant F. Bayrou et je me demande ce qu’en pense J.P. Chevènement !
Besson comme Tapie ont, au moins, le "mérite" de passer pour ce qu’ils sont (on a dit : pas d’injures mais ne manquent pas les qualificatifs) et leur choix (à mes yeux) semble laisser supposer que N. Sarkozy sera président. Alors fallait-il avoir recours à une espèce de médecine homéopathe, "combattre le mal par le mal" et faire pire (si possible !) que l’adversaire (ne se préoccuper que de F. Bayrou) ? Les électeurs sont des citoyens capables de penser et je ne suis pas sûre que monsieur Cohn-Bendit soit autorisé à nous prendre pour des c...et/ou des veaux. C’est vraiment de la "cuisine électorale"...mais il est possible (je souhaiterais probable) que le peuple ait pris goût au débat comme en 2005 et qu’il va pouvoir en avertir la candidate, car elle ne paraît guère abordable derrière tous ses boucliers : Cohn-Bendit (pour Ségolène) se prendrait-il pour Egide (qui protégeait Zeus et Athena) ?
Je comprends ceux qui, par devoir, ont voté utile (= Segolene Royal) au premier tour, mais eux, peuvent-ils comprendre le tour que prend la campagne ? Je voterai donc (et essaierai de faire voter) Ségolène Royal. Mais j’en ai assez, depuis que je vote, de toujours finir par "y aller" pour éviter le pire. Je rêve de le faire, un jour,pour le meilleur ! Une exception quand même, le 29 mai 2005.
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