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CONFIDENCES ORDINAIRES D’UN EMIGRE FORTUNE (FICTION SOUVENT DEPASSEE PAR LA REALITE)

jeudi 17 mai 2007
par  Claude Soufflet
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Mon nom est Charles-Edouard de Cholondar. Je suis issu d’une grande famille de la noblesse portugaise, émigrée en France peu après cette calamiteuse révolution prolétarienne du printemps de 1974 (la révolution dite ‘’des œillets’’). Par la grâce de Dieu et de celle du Président des Français, nous avons été accueillis avec les égards dus à notre rang et à notre fortune qui est très importante. La monarchie républicaine française nous a traités de la meilleure façon : dans les mois qui ont suivi notre installation, tous les membres de ma famille qui le souhaitaient ont obtenu la nationalité française : personne ne nous a demandé si nous parlions le français, c’était d’ailleurs le cas (en ce qui me concerne, j’ai fréquenté la célèbre université catholique Ignace de Loyola, située dans la banlieue proche de Lisbonne), si nous avions une adresse fiable (depuis des décennies nous possédons, comme beaucoup de nos proches, un hôtel particulier à Meuilly/sur/scène, une propriété sur la côte d’Azur et un chalet à Gstaad), si nous possédions des revenus réguliers et stables (nous n’avions pas attendu la chute du régime Salazar pour prendre quelques précautions : comptes numérotés en Suisse, actions dans de nombreuses branches d’activité, fonds d’investissement etc ...).

Depuis maintenant plus de trente ans je vis en France et, plus précisément, à Meuilly sur scène, ville très agréable, proche de Paris, dont les maires successifs, Alicha Perroti et Nacoli Syrzoko, ont toujours été très attentifs au bien-être et à la sécurité de leurs concitoyens. Je vis dans le quartier le plus calme et le mieux situé de cette sympathique cité. La bienséance, le savoir vivre, l’honorabilité en sont les règles d’or. Mes voisins sont du meilleur monde : professions libérales, artistes connus, quelques sportifs de haut niveau, gérants de sociétés, agents de change ...Nous sommes entre gens de bonne compagnie. Nous ne nous gênons pas dans nos propriétés, séparées par de larges espaces...Nous restons entre nous. Nos enfants vont aux mêmes écoles (Saint Benoit, Sainte Geneviève des bois), font les mêmes études supérieures (du Droit, du Commerce, de la Médecine et pour certains, l’école Polytechnique, Saint-Cyr et même l’ENA) et, le plus souvent, se marient entre eux.

En ce qui concerne la politique, c’est un sujet qui n’est pas au centre de nos préoccupations. Pourquoi perdre du temps avec ces ‘’choses’’ peu ragoûtantes et illusoires ? Nous avons des hommes payés pour cela qui font un excellent travail, discrètement et efficacement. (les dernières élections présidentielles en sont la parfaite illustration ). Mes loisirs sont ce qu’il y a de plus simple et de plus banal. L’hiver, deux fois par semaine, je fais du cheval dans les allées du bois de Boulogne (ma monture préférée est Bérénice IV, fille du très célèbre étalon Ramsès II, cheval élevé dans l’écurie du Baron de Trotchild, un ami de longue date de notre famille). Par contre, l’été, c’est la pratique du golf qui me sied le mieux. Les golfs magnifiques ne manquent pas dans notre région (mes partenaires attitrés sont Arnaud Lebossu et Martin Dubéton). Le week-end, nous allons souvent au bord de la mer, ou bien à Deauville où nous avons été accueillis chaleureusement, pendant de longues années, par nos amis le comte et la comtesse d’Arnono ou à La Baule, patrie du baron Guachird ! Nous préférons de loin avoir à faire à la noblesse d’origine plutôt qu’à la bourgeoisie parfois un peu rustique.

Post Scriptum : Je ne ferai pas l’injure aux lecteurs du « Cactus » de poursuivre cette narration, mais qu’ils sachent, s’ils n’en sont pas persuadés, que si Charles-Edouard de Cholondar n’existe que dans mon imagination, la réalité vécue de ses semblables va bien au-delà de ce que j’ai pu décrire. Ils vivent dans les quartiers les plus chics et les plus protégés de notre pays. Ils forment une caste à part, dans une haute société qui se protège et défend avec succès ses prébendes et ses privilèges que viennent troubler, parfois, les miasmes d’un scandale public, vite étouffé par la puissance de l’argent et des pouvoirs.


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