APRES LES ELECTIONS...
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« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. » Kenneth E. Boulding
Les élections (les résultats du moins) peuvent être un formidable espoir, non par leur impact sur la « gouvernance » mais parce qu’elles démontrent, et de façon très visible, que « le monde sera ce que tu le feras », que les classes sociales existent bien et que la lutte qui va avec n’a pas disparu. Lors d’une émission Mots Croisés (France2), deux commentaires m’ont frappée plus que d’autres. Le plus intéressant, celui de Claude Askolovitch (Nouvel Obs), faisant remarquer que les électeurs, malgré les socialistes et leurs chamailleries (le mot querelle me parait trop beau pour des spectacles de ce niveau), ont voulu envoyer des député(e)s socialistes pour marquer leur appartenance à gauche tout en voyant bien que les “andidat(e)s n’étaient pas très orienté(e)s de ce côté (la gauche). Ce fut mon cas (au second tour). L’autre, pour l’anecdote et pour la pédagogie, émanait du rédacteur en chef du Figaro, faisant valoir la reprise des affaires dès le 7 mai, puisque les réservations au « Club Med » avaient fait un bond à cette date. Cela ne peut manquer de rappeler la célèbre phrase attribuée à la reine Marie-Antoinette en 1789 : « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! ». Les électeurs et électrices n’ont pas eu peur, malgré ce qu’on continue à vouloir leur faire croire, du sexe ni de l’âge des candidat(e)s, surtout à gauche, ce qui est un espoir. Les « jeunes majeur(e)s » (18-30 ans) de toutes origines et milieux (à ne pas oublier) ont eu un rôle décisif et il serait urgent de ne pas les considérer comme les autres mineures que nous, les femmes, avons été et sommes encore trop souvent .
Alors qu’on fait des sondages sur le futur secrétaire du PS, ce qui pourtant ne concerne que les membres du PS, et sur la nécessité de « moderniser » (ce qui semblerait signifier qu’il faut s’adapter à la « loi du marché »)les instances politiques, personne,mais alors personne, n’envisage de parler ou même de faire allusion aux questions dites sociétales (pour ne pas dire négligeables) et qui, pourtant, sont fondamentales pour faire avancer les sociétés humaines sur toute la planète ! La première qui vient à l’esprit est l’abolition de la peine de mort : chez nous, c’est fait mais n’entendez-vous pas, et pas que dans nos campagnes, ces murmures (et bien plus) pour envisager (« on » n’ose pas dire « exiger ») son rétablissement.
Voici donc un inventaire (non exhaustif) des questions primordiales, bien que négligées, méprisées par les « dirigeants » (et « penseurs » comme ils et elles osent prétendre) des différents partis et organisations de Gauche ! : Laïcité ,condition essentielle de notre liberté à tous et toutes, dont la liberté d’expression ; Travail égal = salaire égal ; Avortement contraception (toujours d’actualité hélas) ; Bioéthique (PMA, euthanasie, OGM, cellules souches, clonage « thérapeutique », homoparentalité etc). Dans ce chapitre, je pense (opinion très personnelle) inclure les mutilations sexuelles sans oublier que la plus fréquente (considérée à tort comme anodine) est la circoncision, qui est une violence faite à mineurs. Il doit (je n’ai pas écris « devrait ») devenir interdit de pratiquer la circoncision sur mineur quel que soit l’avis des parents : un enfant n’est pas une propriété, même si « avoir (= posséder) des enfants » est du langage courant. Un enfant est un être humain, et j’espère qu’il ne faudra pas autant de temps pour le reconnaître qu’il en a fallu (faut encore) pour les femmes.
Quelques mots sur l’homoparentalité et le mariage homosexuel. Pour la parentalité, il faut en discuter afin d’y parvenir : quand on réfléchit, aucun(e) adulte n’est à exclure. En ce qui concerne le mariage, c’est un simple problème de majorité légale et de consentement, valables pour tout mariage sans référence aux « coutumes » qui, là aussi, sont parfois bien pratiques. Pour ma part, je ne suis pas très mariage mais pouvoir ne signifie pas devoir. Je ne désespère pas d’avoir (quand ?) une écoute. Nous les femmes, avons fini par obtenir le droit de vote (1945) et plus récemment (années 60 !) celui, pour une femme mariée, d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation du mari. Sociétal, vous avez dit sociétal ?
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