LA PETITION PAS D’ARRET POUR ARRET SUR IMAGES : POURQUOI, COMMENT, LA SUITE
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C’est sur une proposition de notre ami Pierre Henry que nous avons lancé cette pétition, le lendemain de l’annonce de la suppression de cette émission. Il s’agissait pour nous d’une démarche citoyenne qui nous paraissait nécessaire. Nous avons appris deux jours plus tard qu’une autre initiative avait débuté en même temps que nous. Fallait-il stopper la nôtre, très modeste par rapport à celle su site heraut ? Nous avons hésité, mais aussi constaté qu’il était difficile d’arrêter et de réunir les pétitions immédiatement, les signatures arrivant très nombreuses dès les premiers jours. Nous sommes donc convenus avec les promoteurs des autres pétitions (trois en tout à notre connaissance, de réunir toutes les signatures début août, ce que nous ferons pour notre part en apportant les signatures à la pétition principale.
Nous sommes très mal équipés pour gérer des pétitions et l’affluence en quelques jours a débordé nos moyens bénévoles, déjà affaiblis par les divagations estivales. Certains ont donc pu s’étonner de ne pas voir apparaître leur nom dans des délais rapprochés, d’autres ne pas figurer dans la liste des 100 premiers signataires.
Pour ces derniers, il convient de préciser qu’avant même l’apparition de la pétition sur notre site, nous avions sollicité directement quelques personnalités et fait circuler le texte dans quelques réunions. Ce qui fait que nous disposions déjà de plus de 100 signatures au moment de mettre la pétition en ligne. Ensuite, le traitement des signatures arrivées sur le mail j.silveirinho, moins nombreuses que celles arrivées sur le site, ont été traitées plus rapidement.
Une partie de la presse (Marianne, dont les principaux animateurs sont signataires, le site du Nouvel Obs, celui de France 2...) a signalé notre initiative, relayée aussi par le site de France Terre d’Asile, le blog de Clémentine Autain, signataire et quelques autres ? Un grand merci à tous.
Merci bien entendu à tous les signataires, connus ou moins connus, aux nombreux élus locaux, au personnalités et aux acteurs de la vie culturelle (Ariane Mnouchkine, Jean-Louis Comolli...) et syndicale, au premier rang desquels Jean-François Téaldi, secrétaire du SNJ-CGT de France 3, qui se sont joint à l’initiative, ainsi qu’aux quelques organisations, dont la Ligue de l’Enseignement qui ont fait de même.
A ce jour, nous avons rassemblés un peu plus de 2600 signatures. 200 à 300 personnes ont de plus envoyé des messages sur le site en indiquant qu’ils signaient, mais en ne laissant pas d’identité ou en n’utilisant qu’un pseudo. Nous n’avons donc pu les prendre en compte. Nous avons recueilli sur le site plus de 3000 commentaires, et pris le parti de ne pas rendre publics ceux qui signalaient simplement leur soutien ou leur signature. Nous avons en revanche conservé en accès public les analyses plus détaillées, y compris, lorsqu’elles étaient signées, celles critiques (il y en eut quelques unes) par rapport à Arrêt sur Images ou son animateur. Celles et ceux qui ne se retrouveraient pas dans la liste des signataires peuvent encore, pour quelques jours, la rejoindre, mais il faut faire vite.
Initiée, comme l’a relevé la presse, par des « personnalités de gauche », et présentée sur un site politique, la pétition a évidemment attiré un public de cette mouvance, adhérents ou proches de toutes les sensibilités de gauche, mais nous avons été heureux également d’accueillir des signatures d’élus sans étiquette ou du Modem.
Nous avons aussi constaté une proportion importante d’enseignants et d’universitaires, témoignant souvent du rôle éducatif d’Arrêt sur Images.
Les signatures des pétitions vont donc être transmises dans quelques jours à la direction de France Télévision. Nous ne nous faisons pas d’illusion sur le résultat : cette direction s’est trop enferrée dans cette affaire pour revenir en arrière. Mais les pétitions ne sont pas pour autant inutiles : au total, plus de 100 000 citoyens ont manifesté leur colère. Dans un pays où on peut craindre des limites de plus en plus marquées à la liberté d’expression, il est important de montrer que nous ne sommes pas prêts à courber l’échine. Merci encore, donc !
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