MEMOIRES DE LA GAUCHE UNITAIRE CHAPITRE 8 : VERS UN PROGRAMME PRESIDENTIEL

Par Saint-Silvère (pcc João Silveirinho)
samedi 1er septembre 2007
par  João Silveirinho
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La coordination nationale (dite CUIN) avait du pain sur la planche, ou plus adéquatement plusieurs plats sur le feu. Un premier était la continuation du dialogue avec la direction de la LCR, présente en tant qu’observatrice et venant de désigner Olivier Besancenot comme candidat « rétractable », plaisante innovation. En bref, la LCR était prête à tout moment à retirer la candidature d’Olivier Besancenot et à soutenir une candidature unitaire, mais ceci à deux conditions : un accord politique qui exclurait pour maintenant, demain, après-demain et peut-être jusqu’à la fin des temps tout début de commencement d’accord avec le PS et, deuxième condition, que le candidat, ou la candidate, unitaire ne soit pas un responsable de parti. Inutile de préciser que la candidate éventuelle visée était Marie-George Buffet.

Le second, qui devenait urgent, était la mise en oeuvre d’un programme pour l’élection présidentielle. Après moult palabres, il fut décidé qu’une commission issue du CUIN le prendrait en charge, Yves Salesse devant la coordonner. Devaient y participer chacune des composantes des organisations et les « personnalités » du CUIN qui le souhaiteraient. Le mandat était de définir « quinze propositions phare » pour une candidature unitaire.

Les premières réunions se tinrent au Conseil d’Etat, fief d’Yves Salesse et donnèrent lieu à des empaillages méthodologiques qui cachaient assez mal des frottements d’égos entre Yves Salesse, Pierre Cours-Salies et Eric Coquerel, et la rituelle opposition entre ceux qui voulaient privilégier le rôle des organisations (Coquerel) et ceux qui en pinçaient pour la base (Cours-Salies). Le cactusien Jean-Luc Gonneau proposait une participation « experte » de membres de collectifs locaux, qui fut loin d’obtenir l’unanimité, et une méthode d’analyse, qui fut, elle, largement approuvée, et pratiquement jamais appliquée.

Tout cela sentait l’enlisement. Le taureau fut donc pris par les cornes, et un petit groupe se réunit tout un dimanche maussade. A partir des éléments de la charte issue des collectifs du 29 mai, une première charpente de programme fut élaborée, envoyée aux collectifs et aux organisations, tandis que des sous-groupes « spécialisés » se constituaient peu à peu autour des six parties du projet ; l’économique et le social ; un nouveau type de développement, ou étaient traités les services publics ; les outils de la connaissance (culture, medias, enseignement, recherche) ; égalité hommes femmes ; international ; financement. Chaque partie fut dotée d’un coordinateur, le Cactus écopant des outils de la connaissance, ce qui, à notre avis, allait de soi. Ainsi allaient se construire les « 125 propositions », après un travail qui mobilisa fortement les collectifs, auteurs de centaines de propositions et d’amendements, finalisées après un très studieux week end de travail de la réunion nationale des collectifs à Nanterre en octobre 2006.

Le document n’était pas complet : sécurité, justice, jeunesse, handicapés, personnes âgées n’avaient pas été traités faute de temps, ce qui concernait l’agriculture demeurait embryonnaire, certains points n’avaient pas encore été tranchés malgré une « commission de synthèse marathonienne », mais l’ensemble obtenu, compte tenu des délais, et grâce aux énergies déployées, tenait du tour de force.

Yves Salesse fut chargé de centraliser les contributions concernant les parties manquantes. Certaines furent écrites, d’autres pas, mais tout se perdit. Car une autre phase commençait, celle des candidats à la candidature.

(A suivre)


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