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LE SOCIALISME, OPIUM DU PEUPLE ?

Par Jacques-Robert Simon
vendredi 31 août 2007
par  Jacques-Robert Simon
popularité : 48%

L’opium est obtenu par incision des capsules encore vertes du pavot. Il contient de nombreux alcaloïdes dont principalement 10% (du résidu sec) de morphine. Il cause un agréable assoupissement moral en éloignant des difficultés et des problèmes réels. S’il est bien connu que la religion a tenu ce rôle, il me paraît acquis que le socialisme l’a remplacé dans ce domaine.

M. Bakounine en 1871 souligne que « les premiers chrétiens exercèrent incontestablement un communisme pratique dans leurs associations persécutées par toute la société officielle ». Cependant, dès 312, Constantin 1er dit « le grand » se rangea au côté de l’église et le christianisme devint la religion d’état. Ce même Constantin avait auparavant, en 310, poussé au suicide Maximilien, son beau père. A partir de ce moment, le « communisme » dont fait mention Bakounine disparaît pour au moins deux millénaires : la foi (ou les convictions lorsque l’on s’en tient au réel) est savamment prise en main par des professionnels pour la mettre au service des puissants.

Au milieu des années 1850 se déroule un phénomène proche quant à sa nature, même si la terminologie est bien différente. Divers courants de pensée s’entremêlent : communisme, socialisme réactionnaire, socialisme vrai, socialisme petit-bourgeois... selon les classifications de K. Marx. Le socialisme conservateur a pour base sociologique une partie de la bourgeoisie qui cherche à porter remède aux anomalies sociales, afin d’assurer la continuité de la société bourgeoise. « Dans cette catégorie se rangent les économistes, les philanthropes, les gens qui s’occupent d’améliorer le sort de la classe ouvrière, d’organiser la bienfaisance, d’abolir la cruauté envers les animaux, de fonder des sociétés de tempérance, bref les réformateurs douteux de tout acabit » (K. Marx, F. Engels, Le manifeste communiste). Ce courant, comme les chrétiens primitifs, va se rapprocher du pouvoir, voire l’assumer pour mettre en œuvre ses pulsions compassionnelles. Au congrès de Tours des 25-31 décembre 1920, se produit la séparation des communistes (fidèles à une Internationale) des socialistes (fidèles à une autre). C’est plus profondément la séparation entre les hommes de conviction et les hommes qui ne répugnent pas à l’opportunisme. La suite de l’histoire prouvera non pas à maintes reprises mais lors de toutes les occasions importantes, l’abandon des principes par les uns, ce qui leur permet petit à petit d’entrer subrepticement dans le jardin des puissants auxquels ils fournissent un habillage social et une opposition qui ne remet pas en cause leurs privilèges et qui est donc acceptable. Les socialistes appliquent des pansements sociaux tout en laissant la gangrène gagner les tissus encore sains. Ils s’allient aux puissants, même si pour des raisons électoralistes ils font mine de compatir à la misère du monde : habiter à Neuilly (sur Seine) et être député en Seine St Denis optimise de beaucoup l’alliance des convictions et du bien être.

Nous en sommes à ce point... « Mais il est inutile, il est dangereux, il est imprudent, il est risible, il est vulgaire de laisser entrevoir sa colère par des paroles ou des mimiques » (d’après A. Schopenhauer).


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