Après mes cent jours de deuil, le petit frère des riches est de retour des colonies et en pleine forme pour paupériser les pauvres avec la TVA sociale. Les « sans » pendant ce temps auront ouvert le bal amer. Pendant cent jours la valse des reconduites à la frontière se sera intensifiée. Pas de mouvement dans la police ou le personnel d’Air France, parlez persécution et on vous taxera d’extrémisme. L’opinion publique en vacance, les aoûtiens auront assisté en un huit clos parisien à la défenestration assisté par les forces de l’ordre d’un père et de son enfant. Les migrants caucasiens sont victimes de la Loi : pour qu’il n’y ait pas deux poids deux mesures, ils doivent être traités comme les subsahariens, qu’ils patientent, ils aurons les faveurs de la future immigration choisie élisant les peuples compatibles avec l’identité à la française. A force de parler de marginaux, de noirs ou d’arabes, on estompe l’appartenance a l’humanité sous prétexte de misère et de seuil de tolérance. Rocard aurait-t-il assassiné Rousseau ? La France et ses vocations, soupir du cœur qui n’as pas ce qu’il désire... Pour moi, la France aurait du être la figure de proue du nouveau monde, elle préfère s’attacher a son passé que Notre Seigneur incarne si bien ! Ses lieutenants en mairie sont chargés d’explorer les pistes pour les sans logis, elles sont nauséabondes. Le SDF est le prochain sur la sellette dans la guerre aux fronts multiples contre la misère. On jauge la haine populaire pour voir ce que l’on peut se permettre. Eux comme les noirs, comme les zarabes font aussi partie du genre humain bien plus que celui qui se gave dans son individualisme et voit l’humanité par le petit bout de sa lorgnette. Pour les pédo, ce sera la porte ouverte à la peine de mort volontaire ? Les mesures qui leurs seront appliquées seront sûrement élargies a long terme, mais pour l’instant qui protestera ?

Nous vous observons à votre marge et le même dégoût vient dans nos cœurs, celui qui précède le constat de l’intention de faire disparaître l’autre, déjà présente dans vos actes. On m’a dit que la vie est cruelle : non, elle est fragile, si ténue qu’elle s’éteint sous la botte sans faire le moindre bruit. La grève de la faim ne fait plus recette, il faut danser à poil sur un char pour faire entendre ses revendications. Faire la fête pendant les pleurs et les grincements de dents, ainsi va le bal de l’opinion publique et des sondages. Nous devrions tous être affairés à corriger les dérives de nos sociétés, mais on compte sur l’arrêt des fumeurs pour dépolluer la planète et renflouer la sécu. Pendant ce temps, le festival de canne continue, les héro du bol d’or inlassablement tournent en rond, bref, les rituels de la vanité sont en pleine forme et marchent à plein régime. Le vertige est si fort que l’olympisme jouera sa dernière représentation dans le théâtre de la dictature chinoise. Détournant l’attention du cyclone qui nous engloutira tous sans distinction. Les jeux comme à Rome remplissent encore leur rôle.

Sans-papiers, prenez garde, ne frauder pas ! Les supplétifs du contrôleur sont de l’air et des frontières et un ticket vaut mieux qu’un long voyage, pourrait être un slogan SNCF qui depuis toujours est à la base des beaux voyages. Seul rayon de mon mois d’août, le reconduite rugueuse à l’avion de six flics Français à Conakry. Que l’Afrique déclare les expulseurs persona non grata, yes. Car les expulsions, ça ne pouvait plus être sans conséquence ! Sans compenser la criminalisation du nomade, cela met du baume au cœur. Cela portera peut être le gouvernement à militariser les reconduites à la frontière : la mixité entre le touriste et l’expulsé fait mauvais genre et à ce rythme-là, l’épuration ethnique de la France sera une longue agonie. Allons, Hortefeux, osez le panache ! Que faire pour nous, les français de papier ? Une stérilisation pour éviter nos affres aux générations à venir et dépolluer notre sol natal de notre présence insultante ? Puisque nous ne somme pas civilisables. Effectivement, ce n’est pas parce que je porte des chaussures que je suis civilisé, et si tu viens me rogner ma liberté ou mon égalité, je ne me jetterai pas par la fenêtre non ! Et pourtant je n’arrive pas à croire aux bénéfices d’une révolution, j’aurai la même tristesse quand votre cou sera sur le billot. Je rejoins les rang des non dupes, la bas en face, je n’irai plus voter et si dieu me prête vie, j’irai chier sur leurs tombes.