RESISTER SE CONJUGUE AU PRESENT
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Aujourd’hui, lundi 22 octobre 2007, une centaine de lycéens et d’étudiants se sont réunis dès 8 heures devant le lycée Carnot (Paris XVIIème ) pour protester contre la récupération de la mémoire de Guy Môquet. Cette mobilisation soutenue par un collectif interprofessionnel (La Rose et le Réséda*) a fait reculer le chef de l’Etat qui a décommandé son intervention.
Nous avons prolongé notre action à la station de métro Guy Môquet à l’heure où un hommage officiel était rendu aux résistants communistes. Face aux manifestants la police s’est déployée et a fermée la station. Une mère de famille, assistante sociale franco-colombienne, venue soutenir les lycéens, a été interpellée sans aucun motif. Un policier en tenue a prétendu que le préfet voulait lui parler, et l’a poussée dans la station. Retenue une heure dans le local de la RATP elle a ensuite été menée au commissariat du XVIIème. Au moment de lui passer les menottes un policier a déclaré :" Tu es une étrangère, pour toi c’est l’expulsion immédiate ».
Indignés par les faits les responsables du PCF ont donné la parole aux lycéennes. Emmanuelle Vuillet, fille de l’interpellée, et Aurore Koechlin, membres du Collectif la Rose et le Réséda ont rappelé toute l’actualité de la Résistance. Il faut défendre les acquis sociaux hérités du CNR (Conseil National de la Résistance) et organiser la solidarité concrète avec les immigrés victimes de la politique du gouvernement.
Retenue 4 heures au commissariat Maria Vuillet a été relâchée à 14 heures avec comme charge retenue contre elle « outrage à préfet », son dossier est pris en charge par un avocat.
Les militants du collectif restent mobilisés, aujourd’hui par leur action ils ont montré comme le disait Lucie Aubrac qu’il était possible tous ensemble de « conjuguer résister au présent ».
*rose_et_reseda@hotmail.fr
Ndlr : Notre directeur de la publication, Jean-Luc Gonneau, était sur place en tant qu’élu du 17e arrondissement et membre du collectif de soutien. Il confirme totalement les circonstances de l’interpellation de Maria Vuillet. "Une mini-rafle, triste symbole pour un jour comme celui-ci", a-t-il commenté.
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