https://www.traditionrolex.com/18 LES HOMO SAPIENS NE MARCHENT-ILS PAS SUR LA TETE ? - La Gauche Cactus

LES HOMO SAPIENS NE MARCHENT-ILS PAS SUR LA TETE ?

Par Pierre Payen
samedi 22 décembre 2007
popularité : 91%

Ne prouvent-ils pas « toujours plus », chaque jour, leur incompréhension de la nature, donc leur inadaptation au milieu ? Ne se trouvent-ils pas dans la situation de gamins égarés et nerveux dans un lieu riche d’une multitude de produits et denrées fragiles mais ne correspondant pas à leurs désirs ? La peur de l’inconnu par excellence (la mort, était-ce utile de le préciser ?!) ne les aurait-ils pas définitivement traumatisés ? Obstinément, ils souhaiteraient ne pas mourir !

Exactement comme tous les autres animaux ! Eux, n’étant pas pourvus d’un néocortex les autorisant à élaborer des tactiques dites réfléchies et méditées, sont dotés -en compensation- d’un instinct de survie efficace et d’ailleurs indispensable ... ! Il se fait que notre dite élite, capable de manipuler des équations ou concepts mathématiques basés sur la logique et hyper complexes, n’a pas réussi à saisir l’intérêt de la notion de cycle pourtant omniprésente. A partir du 18ième siècle, elle a réussi à dénoncer les mystifications religieuses mais, au lieu de s’en émanciper, s’est empressée de s’en inspirer par simple effet de symétrie.

En réalité, elle a raté sa croissance et n’a que prolongé ce culte pour un dieu. Elle est demeurée « adulescente » : l’idée que « l’homme a été créé à l’image de Dieu » s’est transformée en « l’homme est un dieu en devenir », l’espoir d’un paradis après la vie s’est traduit en l’objectif terrestre majeur, le manichéisme ou le dualisme constitué par le bien et le mal s’est métamorphosé en système binaire avec le règne du vrai et du faux, puis du 1 et du 0, et en ce début du 21eme siècle, alors que la biodiversité s’effondre, que la nature est mise à mal et n’a plus le temps de réagir, des grands chercheurs se consacrent à la quête de l’immortalité.

Leurs comportements les plus stupides, aberrants, ne se déclinent-ils pas sous la forme d’un constat inimaginable ? N’est-il pas préférable, si on a envie de bien terminer son séjour terrestre, d’être un chien ou un chat ayant un(e) maître(sse) sensée qui, au moment ad hoc, demandera au vétérinaire de boucler en douceur le cycle ? Aveugles et sourds et obtus, incapables d’évoluer, ne sont-ils pas en train, au nom de la croissance et du futur paradis, de dégrader tous azimuts, de mettre en danger la planète ? Ayant plus que démontré leur animalité reptilienne, leur disparition ou leur changement de mentalité, suite à une régulation naturelle se produisant parfois quand une espèce est en danger d’extinction, via un sérieux élagage (voire d’environ 90 % des lapins et lièvres lors de l’épidémie de myxomatose), n’est-il/elle pas l’unique éventualité permettant la maintenance de l’habitabilité de la Terre ? Ne devrait-il/elle pas obligatoirement se déclencher très prochainement, dans quelques décennies, voire aux environs de 2050 ? !

En bonus, un autre détail curieux de type mathématique, « les arbres de l’évolution » : une récente enquête on ne peut plus mathématique, statistique, sur l’évolution de nombreux animaux et végétaux à travers l’histoire de la Terre, entreprise par des chercheurs de renom (Laurent Nottale, Jean Chaline, Pierre Grou) a fait ressortir l’existence de schémas communs à de nombreuses espèces. Ils se sont contentés de conclure en émettant une simple hypothèse : si jamais nous empruntions les mêmes chemins que les organismes étudiés, nous devrions rencontrer un crise majeure, une remise en cause générale de nos modes de vie avant 2080. Cette théorie originale a été présentée avec succès en l’an 2000 dans l’ouvrage « Les arbres de l’évolution » édité chez Hachette Sciences-Littératures.

Cette hypothèse est enthousiasmante dans la mesure où elle nous déculpabilise complètement. Elle justifie, on ne peut davantage, l’intuition de Freud concernant notre tendance à suivre le « principe de plaisir » au détriment du » principe de réalité » (de précaution aussi). Elle rejoint aussi la conclusion de l’évaluation comparative de notre génome et de celui du chimpanzé qui a révélé une différence inférieure à 2 %. Elle légitime nos attitudes de bonobos boostés ! Je serais plus qu’intéressé par toute contestation de cette peinture réaliste, hyperréaliste, de notre condition non pas humaine mais d’homo sapiens. Ayez donc la gentillesse de me dessiller les yeux, merci d’avance !

Bonne fin de séjour terrestre où 20 % de la population privilégiée profite de plus de 80 % des richesses, où si chacun(e) vivait à l’européenne il faudrait l’équivalent des ressources de trois planètes, où la plupart déclarent aux autres -en toute bonne conscience- que « La vie est belle » !

N. B. : Il me semble que l’état des prisons d’un pays est un indicateur fiable de son « humanité ». Si on ne croit plus au père Noël ni aux autres bêtises sortant du cerveau des émotions, souhaiter un crash mondial, est-ce faire preuve de conservatisme ou de progressisme ?


Commentaires

Brèves

22 septembre 2011 - Manifeste contre le dépouillement de l’école

A lire voire signer sur http://ecole.depouillee.free.fr Nous, collectif contre le (...)

20 avril 2010 - NON AUX RETOURS FORCES VERS L’AFGHANISTAN

A la suite du démantèlement du camp principal de Calais, le 22 septembre dernier, où résidaient (...)

31 juillet 2009 - PETITION POUR L’HOPITAL PUBLIC, A SIGNER ET FAIRE SIGNER

la pétition de défense de l’hôpital public, à faire signer au plus grand nombre possible (...)
https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18