TRAITE EUROPEEN : UNE DOUBLE IMPOSTURE ?
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Double imposture, titrons-nous : il y a celle, désormais bien connue, de l’omniprésident, qui veut court-circuiter le vote populaire en passant par la voie parlementaire après avoir effrontément menti en parlant de « minitraité » (de plusieurs centaines de pages !) « simplifié » (alors que le texte est quasi illisible, et d’ailleurs certains s’en réjouissent, car cette complexité est supposée décourager le bon peuple d’y mettre le nez et un peu plus. Et il y a celle que le Parti Socialiste risque de nous imposer, si on suit les déclarations de Jean-Marc Ayrault, président de son groupe parlementaire, appuyé par François Hollande, premier secrétaire pour quelques mois encore. La « raisonnement » du couple Ayrault-Hollande laisse en effet pantois : parce que le Parti Socialiste est « attaché » à la voie référendaire, il faudrait que les parlementaires de ce parti boycotte le Congrès prévu le 4 février. Ce qui permettrait évidemment de faire passer l’abandon du referendum comme lettre à la poste. De qui se moque-t-on ? Bruno Leroux, autre hiérarque socialiste, ne fait pas de détours pour justifier cette « position » : ce serait la seule susceptible de ne pas faire apparaître les divergences entre socialistes. Il ne va pas être déçu du voyage, le Bruno.
Car prenons soin, une fois encore, de ne pas assimiler l’ensemble des socialistes aux têtes de leur direction : des dizaines de parlementaires socialistes ont signé l’appel du Comité National pour le Referendum, lancé, pour ne citer que des socialistes, entre autres par Jean-Luc Mélenchon, sénateur, Marc Dolez, député, Marie-Noêlle Lienemann, députée européenne, Paul Quilès, ancien ministre. D’autres figures, non signataires, tels Laurent Fabius et Henri Emmanuelli, ont fait savoir, en termes assez vifs, qu’ils iraient au Congrès de Versailles pour voter Non. C’est évidemment le cas de tous les parlementaires communistes. Bref, le coup n’est pas encore joué. Il convient donc de ne pas relâcher la pression sur les parlementaires socialistes : inondez-les de courriers. Certains postulent à une mairie ou à un Conseil général : ça rend parfois étonnamment sensible à certains arguments.
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