FRANCAIS D’ORIGINE RATON
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Français d’origine raton, franco-arabe, français musulman, minorité visible, Français issu du bruit, de l’odeur ou de la colonisation etc... Quel que soit le terme que l’on nous colle, c’est pour diminuer notre qualité de français. Parce que nous avons ces liens ancestraux, nous ne serions pas capable d’être des citoyens à part entière ? Hé bien pour moi, c’est à mettre en relation avec le manque de citoyenneté de ceux qui usent de ce type de vocable pour nous désigner. Celui qui ne s’arrête pas à français, ne l’est pas lui-même (ses liens ancestraux lui font confondre le statut de citoyen et celui de sujet en espérant la restauration des castes quitte à aristocratiser le français moyen mais de souche…).
La république française est une utopie du réel, et des médiocres la transforment en outil d’intégration par la soumission et l’humiliation. C’est tout simplement inacceptable. L’égalité, la liberté et la fraternité ne passent pas par ce genre de comportement, chaque français est en droit d’obtenir des gages sur la liberté, l’égalité et la fraternité. Trop souvent on utilise l’image fantasmagorique du jeune de banlieue, exploité par TF1 et consorts pour expliquer, excuser les failles de l’intégration républicaine. En vis-à-vis, nous n’aurions pas le droit d’expliquer, d’excuser les dérives d’une jeunesse abandonné aux islamistes ou aux dealers ?
Si je vous parais outrancier sur la fraternité que j’accorde à ces jeunes, c’est pour compenser tous les regards venimeux qu’ils suscitent. LE défi français est bien de transcender la race, le genre et la religion, afin de créer du citoyen, émancipé de toute bêtise. Une fois tous les handicaps dépassés, c’est un modèle mondial que nous pourrons proposer, mais il se heurte encore aux privilèges des natifs dominants. Les islamistes, eux, se développent sur la rancœur : à nous de désamorcer le discours victimaire, afin d’envoyer d’autres sémaphores a notre jeunesse perdue dans l’obscurité. Qu’ont-ils de pire dans leur horizon que nous n’ayons vécu ? Le chômage endogène ! Le sida ! Un monde sacrifié aux bénéfices ! La conscience que leur mère patrie ne les reconnaît pas ! Le fantôme d’une Ouma inquisitrice qui prend vie en Europe ! Convenez-en, bordel.
Le but de mon verbe n’est pas d’obtenir des compensations ou de la pitié pour celui qui brûle sa vie, voit sa dignité comme une poubelle, non. Le but est de rompre ce qui lie les victimaires à leur succès : l’injustice. On peut être pauvre et digne, si l’on est respecté. On ne peut pas vivre éternellement dans la peur, on préfère se muer en prédateur. J’aurais tout comme eux pu faire les mêmes bêtises, verser dans l’antisémitisme, le racisme anti-souche, vivre de ma haine mais finalement, il faut peut de chose pour l’éviter. La fraternité que j’ai reçue de mes amis, qui ont refusé les enseignements de leurs parents en faisant de moi leur égal, c’est cela qui m’a armé contre la récupération victimaire : elle draine un racisme anti-blanc et un complexe de civilisation revanchard. Ils m’invitaient à laisser a l’écart mon ami Kafir, qui avait dit merde à son père pour passer du temps avec moi, j’étais fier de leur dire merde.
Je savais qu’il ne suffisait pas d’être blanc pour être heureux, je les voyais exposés aux mêmes affres existentielles, il ne suffit pas d’être de souche pour se sentir légitime dans sa propre vie. Il faut aussi se battre contre la pente où les civilisations glissent par la corruption de la jeunesse. Je ne demande à personne de me suivre à La Courneuve ou à Nanterre pour parlementer avec ceux qui tiennent les murs. Ils ont accepté leur horizon étriqué, le bizness suffit à leurs besoins et la prison ne leur fait plus peur. Il vous le diront « pour nous c mort » : occupons nous des minots.
Ailleurs dans le monde, le racisme est mille fois plus virulent envers le noir, envers le juif par l’arabe, l’indien, l’asiatique, nous sommes tous dans cette farandole qui met les races en compétition. La France présente les qualités civilisatrices nécessaires mais elle a choisi de régresser. Hier, c’était le glaive pour envahir le monde, aujourd’hui, il s’agit de répandre de l’intelligence pour dominer la bêtise. Je ne demande à personne de me dire que je suis français, je le sais intimement.
J’y suis, j’y reste, je ne partirai pas ! Je ne peut ni ne veut intégrer le système maghrébin en l’état, les paliers de civilisation sont trop énormes. Je défie l’Algérie, le Maroc et la Tunisie de se moderniser, de chasser l’obscurantisme et d’entrer en compétition sur les valeurs universelles bradées par la France. Qu’ils permettent à la liberté, a l’égalité et la fraternité de perdurer à travers le temps mais ailleurs, puisqu’aujourd’hui ces valeurs doivent migrer, remplacées par Travail, Pouvoir d’Achat et Patrie.
Karim Bey Smail tient un blog : www.cancre.fr
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