REPORTERS SANS FRONTIERES
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Certaines bonnes causes sont bien mal défendues. Le Tibet et les libertés publiques en Chine méritaient mieux que RSF et Monsieur Ménard, dirigeant "à vie" de cette association. La substitution des actions de commandos contre la flamme olympique à des manifestations populaires massives est déjà douteuse.
J’ai voulu en savoir plus sur "Reporters sans frontières". Il m’a suffi de me promener un peu sur Google (1). Tout y est. Feu Ronald Reagan, dans le but de faire prévaloir la démocratie sur terre, avait fondé en 1983 le NED (National Edowment for Democracy). En vertu du principe selon lequel "Ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour le monde", le NED a pour but de promouvoir et de financer toute action politique ou médiatique s’inscrivant dans le prolongement des actions "confidentielles" de la CIA. Les cibles sont traditionnellement les pays et les organisations qui menaceraient la suprématie des USA : Cuba, la Chine, puis le Venezuela. La liste n’est pas limitative. En 1985, le NED porta sur les fonds baptismaux et finança l’ONG française "Reporters sans frontières". Son but avoué était la défense des journalistes partout où ils subissaient censure ou répression. Partout, sauf en France, où le concours des grands groupes de presse est utile à cette association. Son but réel consiste à lancer des attaques contre tout ce qui semble s’opposer au leadership des Etats-Unis, notamment les pays sus mentionnés et les partis de gauche en occident. Toujours sous couvert de défense des libertés. Et toujours dans le cadre de la stratégie de la CIA.
En 2004, Colin Powell, Secrétaire d’Etat américain, interrogé sur le meilleur allié du NED dans le monde, répondit immédiatement : "RSF !" Le financement de cette organisation humanitaire n’incombe pas seulement au fameux NED. L’Union Européenne y participe à 40%. S’y ajoutèrent quelques bienfaiteurs : Messieurs Jean-Marie Messier, François Pinault, Dassault, Lagardère. Rien que du beau monde et des adeptes connus des libertés démocratiques. Ne faisons aucune confiance à Robert Ménard et à son RSF. Prenons nous-mêmes en mains la défense de la démocratie partout où elle est menacée. En Chine comme ailleurs. En France comme ailleurs.
(1) Références, sur Google : NED, RSF, Robert Ménard
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