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MEMOIRES DE LA GAUCHE UNITAIRE CHAPITRE12 : LA FARCE DE MONTREUIL

Par Saint-Silvère (pcc João Silveirinho)
lundi 21 avril 2008
par  João Silveirinho
popularité : 62%

Après Saint-Ouen, tout éclate rapidement. La LCR est déjà en campagne autour de la candidature d’Olivier Besancenot, le Parti Communiste confirme celle de Marie-Buffet. Celles et ceux qui ne se reconnaissent ni dans l’une ni dans l’autres, plus les partisans d’une candidature de José Bové, qui n’ont pas désarmé, plus encore celles et ceux qui espèrent malgré tout un compromis, décident, lors d’un CUIN un brin surréaliste, de convoquer une nouvelle assemblée générale des Collectifs. Tandis que PRS s’est retiré discrètement du CUIN, la délégation du PCF fait savoir qu’elle ne saurait participer à cette assemblée, ni elle, ni les communistes membres des collectifs locaux.

C’est donc sans le PCF, sans la LCR, sans PRS que se tient à Montreuil une assemblée générale un peu particulière, où la plupart des participants n’ont pas de mandat de leur collectif local, où plusieurs collectifs des régions PACA et Languedoc-Roussillon, emmenés par le toujours vibrionnant Rémi Jean, arrivent avec une dizaine de délégués. On ne saura jamais, en fait, combien de collectifs sont représentés, mandatés ou pas. Cependant, tous les présents ont droit de vote !

Devant cet état de fait, les représentants du MARS, de la Gauche Républicaine (AGR) et du Cactus (Pierre Carassus, Eric Coquerel, Jean-Luc Gonneau, Michel Naudy…) cosignent un texte désapprouvant le processus en cours, et ne prendront pas part aux votes qui suivront. Parmi les présents, des minoritaires de la LCR, amis de Christian Picquet, ne cachent pas leur embarras, tandis que quelques-uns (Jean Malifaud, Emmanuel Chanial…) rejoignent les « bovistes ». Clémentine Autain, Claude Debons, Yves Salesse ne paraissent guère plus à l’aise, de même que les quelques membres de PRS venus au titre de leur collectif local. Sont également présents des membres du PCF, pour la plupart liés au courant rénovateur de leur parti (Pierre Zarka, Fernanda Marrucchelli…). Plusieurs d’entre eux participeront plus tard à la campagne de José Bové, d’autres, plus nombreux, finiront par rejoindre, parfois mollement, celle de Marie-George Buffet.

C’est dans ces conditions que la majorité des participants décide du principe d’une candidature « virtuelle » de José Bové, destinée, est-il indiqué à « forcer la main » à Olivier Besancenot et, surtout, en fait, à Marie-George Buffet. Jamais, au grand jamais, jurent les conjurés, cette candidature n’ira jusqu’au bout, car plus unitaires que nous, disent-ils, il n’y a pas.

Le soir même, une réunion est organisée, où sont invités des « représentants des collectifs de base » et les membres présents du CUIN. Elle met en place une « direction provisoire » (50% de représentants de la « base », 50% de « personnalités qualifiées ». Parmi celles-ci, Eric Coquerel et Jean-Luc Gonneau n’acceptent que d’être « observateurs ». En fait ils ne participeront plus (Jean-Luc Gonneau) ou pas longtemps (Eric Coquerel) aux réunions de cette instance. Jean-Jacques Boislaroussie, membre de la direction des Alternatifs et partisan depuis longtemps d’une candidature de José Bové, le reconnaîtra : il n’y avait pas lieu d’être fier de ce qui venait de se passer à Montreuil.

On connaît la suite : la candidature « virtuelle » de José Bové deviendra réelle, tandis que les collectifs unitaires, on le verra, le seront de moins en moins, et de moins en moins nombreux.

(A suivre)


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