BOUM-BOUM SUR : LES SAINTES VIERGES MODERNES
par
popularité : 2%
Nous ne barguignerons pas ici sur les souffrances endurées par Ingrid Betancourt lors de sa très longue captivité. Nous ne cautionnerons pas non plus les méthodes des FARC, tombés dans le piège de la violence pour répondre à la violence dont ils furent et sont encore victimes. Nous mettrons seulement, à leur sujet, un bémol aux nombreux articles de presse les présentant comme les maîtres du narco-trafic colombien, alors que ce sport est le mieux partagé du pays, tous partis confondus.
Mais nous en avons eu ras le bol des grâces à répétition rendues à Dieu par Sainte Ingrid. Dans ce registre, il n’est pas étonnant que Ségolène Royal ait eu un haut le cœur : voilà-t-il pas qu’une semi-étrangère piétine ses plates bandes divines et lui dispute l’auréole. L’une et l’autre, au final, réinventent la virgin attitude, version moderne. Attention, objecteront peut-être nos amis catholiques : ni Sainte Ingrid ni Sainte Ségolène n(ont trempé dans une immaculée conception. Cela a failli nous clouer le bec, mais pas pour longtemps. On est allés voir le rédac’chef, João Silveirinho, qui nous a conseillé, puisque rien de ce qui est portugais ne lui est étranger, l’édifiante lecture de l’Evangile selon Jésus-Christ, de José Saramago. Pas cher, on le trouve en livre de poche, et de première main, pas l’Evangile selon saint-truc ou saint-machin, des types qui n’ont même pas connu le héros dont ils racontent l’histoire. Non, là, c’est Jay. C. himself, en direct. Et on apprend des choses. Notamment que l’immaculée conception n’était pas si immaculée que ça. Et accessoirement que Jésus et Marie-Madeleine se sont donnés pas mal de bon temps, si vous voyez ce qu’on veut dire, mais ceci est une autre histoire.
On ne sait, en ces temps de « story telling » envahissant, si la figure de la vierge moderne fera long feu. Mais, comme on dit, ça nous les gonfle grave.
Commentaires