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L’EMASCULEE CONCEPTION

dimanche 14 septembre 2008
par  Jacques-Robert Simon
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Les propos qui suivent ont été recueillis par l’auteur mais ils n’engagent que celui qui les a tenus.

Eh, les gerces ! Faudrait voir à arrêter de déconner ! Bon d’accord c’est normal que vous soyez nos égaux, mais comment nous on va faire pour avoir une place. Première à l’école, avec une paire de nibards super, on a aucune chance. Avant on avait l’autorité. Maintenant faut discutailler à n’en plus finir pour faire consensus… mais on a autre chose à foutre. Faut plus être chef ! Faut convaincre ! A force de vouloir convaincre, on passe ses journées à s’emmerder avec ça et pendant ce temps-là, personne ne branle plus que dalle. C’est la même chose avec les chiards : on doit suivre des conseils à la con que vous trouvez dans vos magazines pour nanas (pas mal d’ailleurs : y a plein de nénettes super ; je n’ai jamais compris pourquoi vous regardiez la même chose que nous ; m’enfin il commence à y avoir des bouquins avec des mecs plus ou moins à poil dedans, ça devient plus compréhensible). Un bon coup de pied au cul n’a jamais fait bouger la lune. Les gosses y vous cherchent et une torgnole ça éduque mieux que vos psys à la noix. En plus de traiter les mouflets comme des princes, c’est nous qu’on doit les garder, les chercher à l’école, les aider pour leurs devoirs alors qu’on ne se rappelle même plus le code de la route qu’on avait appris dans les bouquins : alors le passé simple, il peut repasser.

Au boulot, c’est tout pareil ! Vous voulez nous becqueter, nous prendre notre turbin, mais en faisant comme nous, en pire. Je veux dire que la connerie bornée et autoritaire nous revenait de droit. Maintenant vous faites la même chose…en plus vachard, plus sournois. Avec le sourire, la minijupe ras le string pour détourner l’attention et pendant qu’on mate vous débitez vos conneries et on se retrouve viré ou au placard. Même Tchuruk, qu’est pas ce qu’on appelle une lumière, y s’était trouvé une pétasse, genre playmate, pour pouvoir faire des entreprises sans employés. Avec la vaseline, ça passe mieux les licenciements. Puis d’ailleurs, vous nous chipez que les métiers où on branle pas des masses et bien payés en plus : j’ai pas vu beaucoup d’entre vous sur les chantiers ou au grand air à bitumer les autoroutes. Faut reconnaître que nous aussi on rechigne un brin pour ce genre de boulot et qu’on préfère laisser ce genre d’occupation à des gens élevés à la dure, loin de nos frontières.

Question avantages et promotions, on se bat pas non plus à armes égales. Nous on peut pas se faire sauter pour obtenir ce qu’on veut ! Et je parle même pas de devenir ministre ou astrologue de sa majesté. Même si l’occasion se présentait (un boudin chef de bureau, genre salace, qui nous mettrait le pied à l’étrier), y va pas suffire pas de subir en attendant que ça se passe ! Faut montrer un minimum d’énergie. Bon d’accord, la nature nous a donné un tempérament qui nous prédispose, mais quand même on n’y arrive pas dans n’importe quelles conditions. Vous avez vu quelquefois les tableaux qu’on devrait se troncher.

Et puisqu’on parle de ça : même le prose, vous vous y mettez à en parler, et pas qu’un peu (pour la pratique, sans le portable et une carte bleue ça ne change pas grand-chose à notre problème). Dans le métro, quand j’entends parler de cul, c’est presque toujours des gonzesses qui papotent. Question rosières, on peut se brosser. J’avais même pas idée que vous pouviez être aussi dégueu que nous : les hormones, c’est nous qu’on les a. Comment vous avez pu choper des habitudes comme ça : c’est pas naturel. C’est venu avec la pilule, probablement. D’ailleurs sans vouloir vous froisser, c’est un mec qui vous permet de prendre votre pied en toute tranquillité. Passons…

En plus vous commencez à vous foutre sur la gueule à la moindre occasion. Les bandes de cons, c’est historique, c’est notre patrimoine. Mais les bandes de connes, ça perturbe le système sans l’améliorer bézef. Vous tabassez même le troisième âge : je croyais que seule notre mâle virilité permettait l’accès à une telle connerie. Eh ben, vous y êtes arrivées. En résumé, vous arrivez sans trop de peine à devenir aussi abrutie qu’un mâle moyen, mais on voit pas bien ce que ça a de révolutionnaire. Et si on continue à être nous même, c’est-à-dire ce que vous devenez, on passe pour des branques. Vous voulez nous couper les burnes ras les amygdales. Juste là pour faire le plombier dans votre résidence secondaire : les bureaux, c’est pour votre pomme. Vous trouvez pas que vous charriez un peu…


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