LES CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (novembre 2008)
par
popularité : 48%
La reconnaissance du ventre
Ce matin mercredi 5 novembre, Monsieur Nicolas prenait sa douche quand le téléphone sonna. Son secrétaire général, Monsieur Claude décrocha.
Respecté président, c’est Monsieur George !
Quel Monsieur George ?
Monsieur George W., il veut vous parler.
Ah ! oui, ce minable qui me prend pour moi. Ce raté qui agite son sabre de bois un peu partout dans le monde et qui n’est même pas capable de s’assurer le respect de son peuple, comme moi. Cet ennemi des droits de l’homme, tenancier du camp de Guantanamo, tortionnaire de la prison d’ Abou Ghraïb, Ce misérable partisan du capitalisme, qui arrose les banques de milliards. Oui, je le connais un peu, je l’ai rencontré deux ou trois fois, dans des réunions professionnelles, à Camp David et à la Maison Blanche. Il avait l’œil sournois et la poignée de main visqueuse. Et on mangeait mal chez lui. Je me souviens, attendez, oui, c’était l’été 2007. Je passais des vacances paisibles avec Carla, non, c’était la précédente, Cécilia, je crois. Un ami nous avait prêté une cabane au bord d’un lac en Amérique. Eh bien ce malappris a troublé notre tranquillité et nous a invité à un barbecue dans sa fermette aménagée de parvenu. Cécilia, prétextant une angine blanche (ça faisait plus sérieux), n’est pas venue. Elle a eu raison, le barbecue de ce George W. était dégueulasse. Claude, dites-lui que je ne suis pas là. Qu’il appelle Fillon.
Monsieur notre chanoine, Monsieur George W. insiste.
Non, j’ai autre chose à faire. Je dois téléphoner à mon ami Barack, vous savez, ce sénateur que j’avais rencontré en 2006 à Washington, et que j’ai reçu à l’Élysée le 25 juillet dernier. J’avais déclaré devant les micros et les caméras : "Obama, c’est mon copain !" Je vais donc de ce pas féliciter mon nouveau collègue. Quant à votre George W., il n’a qu’à aller se faire voir par Sarah Palin !"
Monsieur Nicolas sauveur du monde
Avant d’embarquer dans son Airbus pour les Etats Unis, le chanoine président convoqua quelques amis, choisis parmi les plus progressistes. Il y avait là Madame Laurence Parisot, Monsieur Francis Bouygues, Monsieur Serge Dassault, Monsieur Arnaud Lagardère, Monsieur Vincent Bolloré. Plus des fleurons de la culture, comme Monsieur Jean-Marie Bigard et même Monsieur Doc Gynéco. Bref, un aréopage gauchiste. Il se racla la gorge, laissa deux ou trois tics animer son beau visage, se rehaussa sur ses talonnettes et déclara :
"Camarades ! L’heure est grave ! Le monde m’attend pour le sauver ! Je vais de ce pas au G20, où dix-huit petits bonshommes (il faisait allusion à ses collègues) et une grosse bonne femme (Angela Merkel) vont boire mes paroles. Je vais leur dicter la Loi. On va abolir le capitalisme, putain ! Il nous a fait trop de mal. Pas de questions ?
Si, camarade chanoine osa demanda le PDG de la Société Générale, par quoi on va le remplacer ?
Mais, camarade Ducon, par un autre capitalisme à visage humain, qui saura mieux protéger vos intérêts contre la populace collectiviste !" L’assistance applaudit longuement, et Monsieur Nicolas s’envola, auréolé de gloire aux yeux de ces vrais révolutionnaires.
Commentaires