ULTIMATUM DU FRONT CATHARE DE LIBERATION DE LA CATALOGNE
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Après l’incident du missile Sam trafiqué acheté au Hezbollah qui est tombé intact sur le Canigou, le FCLC qui, on le sait, réclame l’indépendance de la Catalogne réunifiée avec le rattachement du département français des Pyrénées Orientales, vient de lancer un second missile sur le territoire français. Un hangar à foin situé à Lideron, à 10 kilomètres de Cintegabelle (Haute-Garonne), a été détruit ; on déplore le décès de deux cochons et d’une poule.
Le FCLC exige le départ de tous les Gavaches des Pyrénées Orientales, département colonisé et dont la culture a été détruite par trois siècles de francisation forcée. Les Gavaches sont, selon les extrémistes catalans, ceux qui ne parlent pas la langue catalane, soit environ 95% de la population de la Catalogne française, alors qu’un récent sondage démontre que 78% des habitants du département 66 se disent Catalans.
Le FCLC disposerait d’une base secrète située entre la Generalitat et Andorre. Selon l’armée française, il aurait aussi dissimulé des rampes de lancement mobiles dans les sous-sols d’écoles catalanes ou d’hôpitaux situés autour de Girona. Le Gouvernement de la Generalitat traite de fantaisistes les communiqués de l’armée française et s’oppose avec la dernière énergie à une intervention des armées française ou espagnole. Le ministre catalan de l’éducation, Carles Poblet Dupont, déclare que « le FCLC est un petit groupe d’à peine 1 500 combattants et qu’il ne représente pas une menace pour la Catalogne ». Cependant, la ministre catalane de la culture, Angela Duclos Faria, va plus loin en déclarant à la Dépêche du Midi que « toute la Catalogne considère les militants du FCLC comme des héros de la libération nationale et leur chef, el subcomandant Lipiets, a même eu ses deux grands pères assassinés par les Franquistes ».
La presse catalane du sud ayant été muselée dès les débuts de l’embargo franco-espagnol, reproduit largement ces déclarations et se garde de condamner l’usage des missiles contre les populations civiles des voisins du nord. Bien que le département des Pyrénées Orientales souffre économiquement de la fermeture de la frontière, ce n’est rien à côté de l’effondrement économique de la « Suisse méditerranéenne » qu’était autrefois la Catalogne.
Dans l’Humanité, un éditorial signé Maxime Grandmesse fustige l’impérialisme franco-espagnol et met en garde contre toute utilisation de la force qui se traduirait par de terribles souffrances pour le peuple catalan. De Munich, Oliver Banzeneau, malgré la mise hors la loi de la section catalane de la quatrième internationale, réclame d’abord la justice pour le peuple catalan.
Les organisations d’extrême gauche appellent à une manifestation contre la sale guerre préparée par l’impérialisme européen contre le peuple catalan. Le Gouvernement a déjà interdit cette manifestation et porté plainte contre Rouge, l’Humanité et Libération, ce dernier journal ayant reproduit in extenso les communiqués de l’extrême gauche tout en les désapprouvant. Un projet de loi sur la presse serait en préparation. Le Parti Socialiste se réjouit du sang froid de la population des Pyrénées Orientales qui, selon la Première Secrétaire, a évité le pire. Selon la CIA, le FCLC disposerait de 250 bases de lancement mobiles.
*Agence Française des fausses nouvelles de Presse
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