POUR LA CREATION D’UN OBSERVATOIRE DES PAROLES DE FREDERIC LEFEBVRE
par
popularité : 1%
Cet homme est dangereux pour l’intelligence et les libertés : il est député des Hauts-de-Seine né à Neuilly, porte-« parole », malgré sa dysorthographie remarquée, du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, intime cul-et-chemise de Sarkozy, dont il a été l’assistant parlementaire, aujourd’hui son fou du roi, professionnel du lobbying et de la « communication institutionnelle », dirigeant de juteuses officines de « consultants »...
C’est Frédéric Lefebvre, un aboyeur sans scrupules (il appartient à la droite dite stupidement « sans complexes », c’est-à-dire fière de sa bêtise, de son pragmatisme, de son activisme : celle qui veut enlever la culture générale des concours de la fonction publique...), un homme qui lance continuellement des ballons d’essai hyper libéraux, parfois franchement fascisants, sous forme de communiqués de presse ou d’amendements parlementeurs, souvent retoqués d’ailleurs, qui dénonce à tire-larigot toute pensée singulière, dit tout haut ce que beaucoup ont encore honte de penser, précède les plans gouvernementaux, ou les pousse à leur logique extrême (il vient de relancer la polémique qui semblait tranchée sur le dépistage des enfants de trois ans et la mise en prison à douze), attaque frontalement les lieux de relative résistance à la casse de notre culture et de notre lien social (l’AFP, la télévision publique où il voit des « laxistes » partout, la presse encore relativement indépendante), c’est un délateur.
Il est l’ennemi juré du RESF qu’il veut criminaliser (soutien aux enfants de sans-papiers). M. Lefebvre est notre nouveau Le Pen, vulgaire, macho, anti-intellectuel, chercheur du « bon sens » près de chez vous (« je ne suis pas un spécialiste, dit-il, mais »), content de lui et arrogant par absence d’accès à la fonction symbolique. S’il n’avait voix au chapitre politique, ce ne serait qu’un bof de plus. Ici, c’est un vrai démago populiste à l’italienne.
C’est un passeur potentiel vers un continent qui menace de plus en plus : le totalitarisme de l’état d’exception permanent, du patriot act à la française qui engendre une apathie générale, ce fatalisme préalable à l’établissement de toute dictature plus ou moins molle, de cette tyrannie démocratique des matins bruns qui peut advenir si... Nous sommes prévenus. Il faut le suivre à la trace, faire connaître ses provocations, les décrypter, les retourner, avant que.
Commentaires