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MIEUX VAUT EN RIRE

mercredi 17 juin 2009
par  Elie Arié
popularité : 96%

L’hydre tricéphale, ’Europe écologie’ de Daniel Cohn-Bendit a eu un double coup de pot comme jamais dans une campagne électorale. D’une part le pétage de durite en direct chez France2-Chabot du chevalier Bayrou sans heurts et sans reproches. Celui qui se voulait au dessus de la mêlée, au dessus du système, à taper en dessous de la ceinture pour se faire éconduire par des électeurs ne voyant qu’un gamin hargneux mauvais à qui ont retire son jouet. Celui qui fut de toutes les batailles parlementaires avec la droite et qui avançait depuis peu avec le faux nez du ni droite, ni gauche s’est donc vu décocher une bonne droite électorale doublé d’un crochet du gauche Européen. Celui qui faisait de son fer de lance l’anti "casse toi pauv con" se l’est vu signifier ce dimanche soir 7 juin. Depuis le fameux débat du jeudi soir l’écolo euro-libéral DCB lui en a fait voir des vertes et des pas mures et lui a pourri toute ambition présidentielle.

D’autre part la projection fortuite du film Home voulant coïncider avec la journée de la terre s’est transformée en journée d’Europe Ecologie. Résultat : coup de fusil à double détente, deux blessés graves, le PS et le MODEM. Pour le PS, parangon de l’Europe ultra libérale (Masstrich, Amsterdam, OUI au TCE, qui ne dit rien consent pour Lisbonne) s’est vu boudé par les jeunes et les classes populaires et a vu boutée hors de l’hémicycle Européen une grande partie de ses élus. Déjà apparaît le logiciel version 10.2 "embrassons nous Folleville". Après s’être déchiré, disputé les drôles de dames du PS, Royal et Aubry vont se rabibocher pour se partager les ruines branlantes du PS. Drôle de dames de "goche" qui pour l’une dirige sa ville avec le MODEM et qui pour l’autre voulait faire de son chef de file un premier ministre en cas de victoire.

Fabuleux de constater que ces deux-là et leur parti qui partage certaines idées avec le MODEM partagent aussi au soir du 7 juin une mémorable raclée avec celui-ci. Drôle de drame pour ces drôles de dames. La proposante n°1 d’une Europe fédérale s’est transformée en perdante n°1. Tant qu’à l’autre n°2, Royal, qui à amené le ver MODEM dans le fruit PS a été absente de tout les débats le soir du résultat et inconnue au bataillon PS en déroute. Nul doute que ce fut de la bravitude.

A travers le vocabulaire du PS suinte l’adhésion au néo-libéralisme Ainsi quand le printemps de la liberté d’Aubry oppose au protectionnisme le "juste échange", réponse à l"ordre juste" de la fra-ter-ni-té de Royal, c’est juste l’ordre des mots qui change. Le vocabulaire alambiqué dissimule la crainte du mot. L’épouvantail protectionniste, peur commune du libéralisme et de la sociale démocratie, devient valeur commune. L’hypocrisie, la fourberie multi protéiforme du PS sont devenues un mode de pensée. On flingue par exemple l’ultra libéral Barroso mais on oublie deux de ses cadres "socialistes"installés aux manettes des très libéraux OMC et FMI.

Le premier, Pascal Lamy, chantre de la mondialisation libre échangiste, met en place via l’OMC, l’Accord Multilatéral sur l’Investissement dit AMI. ((Çà ne s’invente pas). Négocié en catimini des peuples, force de frappe libérale la plus débridée qui proposait entre autres de donner la possibilité aux multinationales d’assigner en justice les États pratiquant le protectionnisme. Rendant aussi responsable l’État, celui-ci se retrouvait obligé d’indemniser l’entreprise bloquée par des grèves et manifestations. En outre il proposait le démantèlement des lois sociales, environnementales et d’aide au développement. Lamy, l’éternel pourfendeur de la préférence nationale, pratique d’aussi bon cœur la dérégulation à outrance.

Le second, Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fond Monétaire International, le fer de lance du libéralisme éhonté, du capitalisme sans entraves. Des mesures exigées : ouverture du pays aux capitaux étrangers, au commerce international, libéralisation du marché du travail, encouragement à sa dérégulation à sa déréglementation, réduction du poids de l’État, privatisation de nombreux secteurs du service publique contre… un prêt intérêt compris. Un marché de dupes du pays emprunteur doublement étranglé par des intérêts et une cure d’austérité ultra libérale. Du Sénégal au Ghana, de la Guinée à la Mauritanie, le dogme ultralibéral appliqué à ces économies en développement concentre les richesses aux mains d’une minorité, parfois étrangère, amenant la concentration du foncier, l’expropriation, la paupérisation du pays. Un remède de cheval à décimer toute une écurie. Au FMI le bonheur est dans le prêt.

Au soir du 8 juin s’est vu un divorce avant mariage de la perfidie du PS et de l’hypocrisie du MODEM. L’élection Européenne aura donc fait capoter cette union. Les divorces comme les trains peuvent en cacher un autre. Ainsi les électeurs du PS risquent eux aussi de rompre définitivement pour avoir été trop souvent cocufiés.


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