« NOSTALGERIQUES » : AU CIMETIERE NEUF DE BEZIERS LE 5 JUILLET
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Oui, oui, au nombre de participants, les « nostalgériques » l’emportaient ce jour-là sur les autres. Toutefois, une quarantaine de ces courageux avaient tenu à être présents à l’entrée du cimetière neuf de Béziers pour exprimer leur désaccord avec la manifestation prévue devant la stèle à l’OAS et à ses tueurs. Une quarantaine donc, brandissant des affichettes « OAS assassin », suffisamment explicites pour qu’il n’y ait aucune confusion sur leurs sentiments.
Non, non, Jean-Louis Bousquet, « l’inventeur » de la stèle n’était pas présent. Ses séides pas davantage. Il ne devait pas avoir reçu de consigne de participation de la part de son maître ! Contre-manifestation très sereine avec des Pieds Noirs, progressistes comme on les aime, lucides sur la responsabilité de l’OAS dans les malheurs qu’ils ont endurés. Les autres ? Eh bien, quelle que soit la compassion qu’on voudrait témoigner on ne peut qu’avoir de l’étonnement devant les incompréhensions qui subsistent chez eux. L’histoire a pourtant tranché, le recours à la force armée, les exactions commises ne pouvaient rien régler !
Il eut à coup sûr été préférable d’éviter la sale guerre d’Algérie qui a conduit aux résultats que l’on sait. Il eut fallu pour cela d’autres rapports entre les communautés que ceux qui avaient prévalu, une autre option que la politique de domination qui était alors la règle. Il aurait fallu une acceptation des droits de tous et de chacun dans une Algérie libre et indépendante. Au lieu de cela on a assisté à des opérations de terre brûlée sans espoir.
A l’issue de la cérémonie, aux cris de « communistes assassins » les contre-manifestants, qui n’étaient sûrement pas tous communistes, même si ceux-ci devaient être les plus nombreux, ont répondu « OAS assassin » ! On ne va pas quand même pas envoyer un nouveau corps expéditionnaire en Algérie pour reconquérir le pays ! Il faut accepter l’idée que le colonialisme est un concept anachronique qui n’a pas sa place dans les relations entre les peuples. Alors on s’interroge, ça sert qui et quoi ces célébrations confuses où sont amalgamés les victimes du 5 juillet 1962 et les fauteurs de troubles qui ont par leur comportement conduit au drame que l’on sait ? Sûrement pas la cause de la paix et de l’amitié entre les deux rives de la Méditerranée !
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