https://www.traditionrolex.com/18 La Gauche Cactus http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/ fr SPIP - www.spip.net (Sarka-SPIP) Israël/Palestine : choisir la paix, donc le cessez le feu, et désigner les responsables. http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2921 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2921 2023-11-06T00:41:45Z text/html fr Jean-Luc Gonneau <p>Le 7 octobre, le massacre perpétré par le Hamas a sidéré et horrifié le monde occidental. La réplique israélienne a commencé à faire de même. Jean-Luc Gonneau essaie de débroussailler un peu les multiples causes de ce conflit aux racines plus que centenaires, et de voir si on peut en sortir, ce qui n'est pas gagné.</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique48" rel="directory">Moyen Orient</a> <div class='rss_texte'><p>Face au conflit entre Israël et le Hamas, chacun est sommé de choisir son camp. Il y a pourtant unanimité pour condamner les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier. Point final ? Pas du tout. Voilà qu'il faut qualifier le Hamas de terroriste, sinon, ça ne compte pas, un mort est un mort, mais ça ne compte pas, il faut le qualifier. Un civil israélien massacré par le Hamas, un civil palestinien écrasé par une bombe israélienne ? ça fait deux morts qu'il faut évidemment déplorer, et de la même façon. Choisir entre les fanatiques sanguinaires, et pour le coup terroriste, du Hamas et Netanyahou et sa clique criminelle ? Plutôt dénoncer les deux, si ?</p> <p>Oui, mais « c'est qui a commencé ? ». Voilà qui a beaucoup intéressé politiciens et commentateurs, plus ou moins compétents, souvent de parti pris, parfois sous le coup d'une compréhensible émotion, mais majoritairement liés par des préjugés politiques, culturels ou ethniques, frisant parfois le racisme. Poser la question « c'est qui qu'a commencé ? », c'est réduire l'événement au niveau d'une rixe de cour de récréation. Sur cet épisode, la culpabilité du Hamas est évidente, et qu'on la désigne comme crime guerre ou action terroriste, peu importe, les deux nous vont : médiocre querelle sémantique alors que l'on déplore des milliers de morts, et d'autres milliers probablement à venir, sans compter les innombrables blessés. Curieusement, c'est Jean-Luc Mélenchon qui créa le « buzz » en ne qualifiant pas l'attaque du Hamas de terroriste : criminel de guerre lui suffisait. Vint le hourvari. Point d'orgue, le célèbre politologue Enrico Macias (qui pourtant chanta naguère « Enfants de tous pays ») « pense » qu'il faudrait « buter » des députés de la France Insoumise. Comme l'ensemble de la classe politique, et peut-être un plus, les chefs Insoumis ont le tweet facile et rapide. A ce sujet, il semble qu'il y ait deux Mélenchon, celui capable, y compris à propos de ce conflit, de proposer un discours argumenté et réfléchi, et l'autre, twitteur compulsif et parfois vindicatif.</p> <p>Bon, pour cet épisode, la question du « c'est qui qu'a commencé » est close : c'est le Hamas. Un épisode particulièrement sanglant, qui marquera pour longtemps les cœurs et les esprits et évidemment, avant tout, ceux des familles et des proches des victimes, quel que soit leur camp. Pour cet épisode, déjà épouvantable mais qui, hélas, n'est pas terminé. Mais pour les autres épisodes ? Seuls les dieux, s'ils existaient, ce dont nous, Cactusiens, doutons fortement, sauraient leur nombre exact depuis les trois-quarts de siècle de coexistence rarement pacifique entre la Palestine et Israël, tant il y en eut : escarmouches, attentats, meurtres, intifadas (révoltes et résistance face à l'occupation militaire par Israël de territoires palestiniens), blocus de Gaza (depuis 2007), colonisation continue, assortie de violences (et renforcée sous les gouvernements de Netanyahou) en Cisjordanie et expropriations à Jérusalem, toutes illégales et condamnées par les Nations-Unies.</p> <p>Le blocus de Gaza a réduit la population de cette enclave à des conditions plus proches de la survie que de la vie. Les colonies et expropriations, ont mité les territoires cisjordaniens, exaspéré (à juste titre !) l'ensemble de la population, au premier rang desquels les expropriés, affaibli la déjà vacillante autorité du gouvernement palestinien. Notons que ces colonisations continuent en Cisjordanie depuis le 7 octobre. La férocité de la répression israélienne suite à l'attaque du Hamas en rajoute encore sur le vif ressentiment (énorme euphémisme, genre quai d'Orsay) du peuple palestinien envers Israël et pourrait même le pousser à se rapprocher du Hamas, qui, ne l'oublions pas est aussi un parti politique, fanatique certes, mais qui a des bases en Cisjordanie. Cette répression, jugée « disproportionnée » jusqu'à l'ONU, entraîne, on pouvait s'y attendre, de nombreuses manifestations de soutien à la Palestine dans le monde arabe, mais aussi dans de nombreux pays dans le monde, comme en France et même aux Etats-Unis, et redonne de la vigueur à l'antisémitisme latent qui ronge depuis toujours les sociétés occidentales, et, concernant le Hamas, à l'« antiarabisme » issu des guerres coloniales.</p> <p>Tout ceci considéré, on ne peut que s'étonner que le président de la République française ait annoncé immédiatement son « soutien inconditionnel » (juste après Joe Biden) à Israël, ajoutant, mezzo voce mais soyons justes, que Netanyahou ne devait pas être trop méchant avec les civils palestiniens (traduction libre), mais se gardant (comme Biden) de prôner un cessez le feu, dont Netanyahou ne veut pas entendre parler. On voit ce qu'il en est sur le terrain. Soutenir le peuple israélien dans la douleur, évidemment. Soutenir « inconditionnellement » Israël ? Il appelle à la paix, les gouvernements de nombreux pays aussi, les sociétés civiles aussi. Et nous aussi, toujours. Facile à dire, mais pas facile à faire. Beaucoup d'entre eux sont plus précis et exigent un cessez le feu (pas Biden, donc, pas Macron), préalable inévitable pour espérer la paix. Nous aussi, mais vu le caractère borné des protagonistes, ça n'en prend pas le chemin. Ce qui n'est pas une raison pour arrêter d'exiger plus nous serons nombreux, plus nous ferons de bruit, peut-être que… Les plus timorés (dont Biden et Macron) parlent d'une trêve humanitaire : c'est mieux que rien, peut-être un pas vers le cessez le feu, ou peut-être simplement un moment pour se refaire (un peu) une santé pour repartir au charbon. Mais revenons à la paix : quelle paix, et à quelles conditions ?</p> <p>Une paix se négocie. On voit mal aujourd'hui quels peuvent être les interlocuteurs actuels capables de conduire une négociation. Du côté israélien, Netanyahou, sans foi ni loi, et ses alliés ultraorthodoxes ou représentants des colons se sont, à notre sens, disqualifiés pour toute initiative pour la paix. Du côté palestinien, ni le Hamas, qui, même en ayant gagné des points dans une partie de la population palestinienne, ni l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, totalement déconsidérée ne peuvent apparaître comme des interlocuteurs à même de sortir du conflit. A notre sens, suivant en cela plusieurs prises de position sur la question, un changement interlocuteurs est nécessaire. Côté Israël, il apparaît que les oppositions populaires à Netanyahou se renforcent tandis que son crédit international fond comme neige au soleil. Il semble qu'un début de consensus se fasse côté palestinien sur le nom de Marwan Barghouti, ex-dirigeant palestinien du Fatah détenu en Israël depuis 2002 suite à un procès pour le moins controversé et qu'un candidat, quelques années plus tard, à la présidence d'Israël, Shimon Peres, promit de gracier, ce qu'il « oublia » une fois devenu président (c'est ça aussi, l'attitude des gouvernements d'Israël face aux palestiniens).</p> <p>Si ce changement d'interlocuteurs n'intervient pas, la seule alternative pour éviter une « victoire » d'Israël sur un charnier à Gaza, serait une initiative internationale pour contraindre Netanyahou à arrêter les frais et à contraindre le Hamas à la discrétion (car il ne disparaîtra pas sous les bombes). Ceux qui peuvent le faire sont ceux qui ont les sous et/ou les armes : les Etats-Unis, le Qatar et l'Arabie Saoudite (ne comptons pas sur l'Iran sur ce coup-là, les mollahs et la paix, ça fait deux, et l'Union Européenne ne compte pas : Von der Leyen et Macron ne seront sur la photo, si photo il y a, que si Biden veut bien). Cette solution pourrait permettre de mettre fin à cet épisode, donc aux massacres actuels, mais ne garantirait aucunement d'autres épisodes. Resteront à aborder la création de deux « vrais » états (dans l'idéal un seul, laîque et démocratique, mais ne rêvons pas tout de suite), l'arrêt des colonisations, la restitution des colonisations déjà faites et des expropriations, le retour des réfugiés palestiniens, l'égalité des droits entre citoyens israéliens… Bref, comme il se dit ici, on n'est pas sortis de l'auberge.</p></div> Le numéro 204 (septembre à novembre 2023) de la Gauche Cactus, gazette pour tropicaliser la gauche congelée http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2922 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2922 2023-11-05T01:34:00Z text/html fr - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique99" rel="directory">Tous les numéros de la Gauche Cactus, gazette pour tropicaliser la gauche congelée </a> Deux rapports sinon rien http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2920 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2920 2023-11-05T00:32:00Z text/html fr Yann Fiévet <p>Yann Fiévet analyse deux rapports, l'un d'origine associative (Secours catholique et Aequitaz) sur les rapports au travail, l'autre d'un collectif de chercheurs, hauts fonctionnaires, agents de l'Etat sur les besoins en services publics, et explique en quoi ces rapports balaientbien des préjugés sur ces questions et, surprise, dézinguent les orientations gouvernementales.</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique32" rel="directory">Social</a> <div class='rss_texte'><p>Il y a quand même une rentrée sociale ! Au moins sur le plan de la réflexion. Ce mois de septembre les observateurs soucieux de l'état réel du corps social de notre pays ont pu saluer la publication de deux rapports on ne peut plus important. Ils n'émanent pas des « autorités compétentes » et n'ont pas été non plus commandités par elles. Cela en fait tout le poids. Le premier rapport, rendu public le 13 septembre par le Secours catholique et Aequitaz, une association prônant sans la moindre équivoque la « justice sociale », s'Intitule « Un boulot de dingue – Reconnaître les contributions vitales à la société ». Il se veut être « un antidote au poison des préjugés » en matière d'emploi. Le second rapport, diffusé le 14 septembre, émane du Collectif « Nos services publics », fondé en 2021, avec la contribution d'une centaine de chercheurs, de hauts fonctionnaires et d'agents publics. Il propose de changer notre regard en comparant scrupuleusement l'évolution des besoins de la population avec l'investissement dans lesdits services publics. Ces deux rapports prennent tellement à contre-pied les idées reçues entretenues depuis su longtemps qu'ils n'ébranleront très probablement que fort peu la détermination de nos actuels gouvernants.</p> <p>« « Un boulot de dingue » met en pleine lumière « le travail invisible et non rémunéré » de nombre de personnes « hors emploi ». Que ce soit dans le champ personnel, en aidant un proche ou via des engagements dans la vie d'un quartier, le voisinage ou au sein d'associations. Ces contributions sont « vitales et utiles à la société » mais ne sont jamais reconnues. Un long inventaire – fruit de recherches étalées sur deux ans, permet de définir précisément ce travail invisible. Il est essentiellement tourné vers « le prendre-soin »et caractérise « une forme de protection sociale de proximité ». Le rapport est un plaidoyer pour « sécuriser ces activités essentielles » et espère être un remède contre « le poison de l'éternel cliché de l'assisté ayant besoin d'être sans cesse remobilisé ». Nombre d'associations en témoignent : les personnes rencontrées sont bel et bien actives, « n'en déplaise à̀ la statistique », qui les range parmi les « inactifs ». Ce cliché sur les « assistés » va sans aucun doute abondamment alimenter les débats du projet de loi pour le plein-emploi, qui sera examiné en octobre par les députés. Le texte doit ouvrir la voie au réseau France Travail, à l'inscription automatique des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et à de possibles heures d'activité obligatoires, en contrepartie de ce revenu. Pour le Secours catholique et Aequitaz voient là « un contexte politique inquiétant ». Ils rappellent leur ferme opposition « à toute forme de contrepartie au minimum vital qu'est le RSA ». Enfin, le rapport se veut aussi le porte-voix de « celles et ceux que l'on montre du doigt sans jamais prendre le temps de les entendre ». Les personnes qui ont participé aux travaux y relatent leur douleur d'être régulièrement stigmatisées : « « Personne ne survit émotionnellement à l'inactivité doublée de la solitude qu'elle engendre », affirme l'une d'elles. En entrant dans les histoires de vie des personnes qui ont participé à la recherche, on découvre un monde d'entraide et de solidarité. Des valeurs que les politiques publiques d'aujourd'hui sacrifient petit-à-petit sur l'autel de l'ultralibéralisme.</p> <p>Le Collectif « Nos services publics », quant à lui, nous livre un diagnostic sans appel : alors que les besoins de la population ont évolué, l'Etat n'a pas su s'adapter : des services d'urgence hospitaliers dangereusement fermés certaines nuits, des enseignants qui manquent à l'appel malgré les déclarations officielles lénifiantes, des magistrats qui alertent sur leurs conditions déplorables de travail, etc. Comment expliquer que les services publics « craquent » alors que la dépense publique augmente ? Pour les rapporteurs, « débattre de l'évolution des services publics n'a de sens qu'au regard des évolutions sociales auxquelles ils répondent ». Or, ils constatent que « A l'arrivée, dans tous les domaines, on retrouve une courbe des besoins qui augmente et une courbe des dépenses qui progresse beaucoup moins vite ». Dans sa démarche le collectif a cumulé des indicateurs de nature très variables : les dynamiques démographiques (comme le vieillissement de la population ou la hausse de l'accès aux études supérieures), les progrès sociaux (dont la lutte contre les violences faites aux femmes) et les transformations des modes de vie. Ces paramètres « modifient les attentes de la population et le niveau de référence de prise en charge de ces attentes. Ils permettent de constater une attrition de la dépense publique en regard des besoins, alors même qu'elle a augmenté de manière quasi continue depuis quarante ans – elle représentait moins de 50 % du produit intérieur brut (PIB) au début des années 1980 et 58 % en 2022 – et que le nombre d'agents publics est passé de 4,8 millions à 5,4 millions en vingt ans.</p> <p>Le chapitre consacré à la santé étudie l'évolution des affections longue durée (ALD), des maladies « dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé et coûteux ». D'après les données de l'Assurance-maladie, le nombre de patients en ALD est passé d'environ 9 millions à 12 millions entre 2010 et 2020, soit une augmentation de 34 %. Or le financement du système de soins est de moins en moins adapté à ces pathologies : l'hôpital public, sur lequel repose en grande partie la prise en charge des maladies chroniques, souffre de la « tarification à l'activité », qui ne rémunère pas les tâches de coordination entre l'hôpital et la médecine de ville. Dans le domaine scolaire les besoins ont également fortement évolué. Depuis les années 1980, le taux de bacheliers pour une génération a été multiplié par quatre, et l'école accueille depuis 2005 les enfants en situation de handicap – leur nombre a été multiplié par trois en quinze ans, soit 400 000 élèves. De fait, l'école peine à s'adapter à un public plus hétérogène. Si 80 % d'une classe d'âge parvient au baccalauréat, c'est au prix d'une stratification sociale très forte au sein des filières du lycée, les enfants d'ouvrier composant 34 % des bacheliers professionnels, contre 8 % pour les enfants de cadres supérieurs. Ainsi, du fait de l'inadaptation du système, des inégalités criantes persistent.</p> <p>Ce qui nous frappe à la lecture conjointe de ces deux rapports c'est le cruel défaut de l'attention portée par les pouvoirs publics à la réalité sociale et à la nécessité de répondre vraiment aux attentes légitimes de la population. Nous le savions depuis longtemps, plus ou moins intuitivement ou par bribes, mais là nous en avons une démonstration implacable. Pourtant, une fois de plus on va sur ces questions cruciales probablement lancer « un grand débat », créer un nouveau Conseil de la « Reconstruction », demander des études complémentaires, etc. Bref, on va encore renvoyer l'urgence d'agir aux calendes grecques !</p></div> Ce que Macron a dit au Pape http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2918 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2918 2023-11-03T00:26:00Z text/html fr Jean-Luc Gonneau - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique40" rel="directory">Dessins et photos</a> Les humeurs de José Barros http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2917 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2917 2023-11-02T00:19:00Z text/html fr José Barros <p>José Barros a l'esprit curieux et s'intéresse, à propos du conflit israélo-palestinien, à la sémantique et à l'idonéité à propos des mots terreur et terroriste. Toujours faussement naîf, et toujours cette ponctuation personnelle à laquelle il tient.</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique48" rel="directory">Moyen Orient</a> <div class='rss_texte'><p>Les mots et la sémantique</p> <p>Cette façon de traiter l'information qui entre dans nos foyers sur kes guerres qui éclatent dans le monde et particulièrement celles qui, maintenant, paraissent intéresser en premier lieu notre vieux continent européen pacificateur a interrogé ma sensibilité à propos de la sémantique ! Oui, à propos de la sémantique des mots terreur, terrorisme, terroriste ! Terreur, mot très compréhensible et en résumé « est une caractéristique de ce qui est terrible, de cequi provoque un état d'effroi. Donc, lors d'une guerre, une bombe qui réduit en bouillie des habitations et les gens qui s'y trouve provoque la terreur, quelle que soit l'organisation qui actionne la bombe ! Elle provoque toujours la terreur</p> <p>Toutefois, dans la représentation journalistique de cette guerre entre Israël et les palestiniens, guerre qui est venue « raviver » la terreur… presque tous les journalistes traitent les palestiniens de terroristes et n'utilisent pas le même vocabulaire du côté d'Israël et ceci me conduit à me défier d'une faute d'idonéité (1) des journalisteset à m'interroger sur la sémantique qui traite la partie de la grammaire qui étudie le signifiant des mots et les possibles interprétations de ce signifiant. Nous savons que « la sémantique est l'étude des signifiants qui peuvent s'appliquer aus mots et aussi aux phrases et aux déclarations insérées de forte ou faible complexité ». Cependant, en rigueur, un journaliste doit veiller à son idonéité et laisser les interprétations aux historiens, aux politiciens, et à ceux qui sont impliqués dans le conflit ! Sinon, il prend parti et oublie sémantique et idonéité !</p> <p>Moi, par exemple, si j'avais vécu ma vie d'adulte dans ce moment où De Gaulle se leva contre le nazisme courant le risque d'être perçu <i>(ce qui fut le cas, ndlr)</i> et poursuivi comme un terroriste, je pense que je n'aurais pas hésité à me mettre de son côté. Si j'avais vécu à cette époque où le groupe Manouchian fut fusillé par le nazisme comme étant un groupe terroristes criminels… il est clair que je n'aurais pas été d'accord avec ce traitement journalistique. Lorsque pendant le régime de Salazar, pour parler d-un cas plus portugais, toute la presse portugaise se référait aux combattants des ex-colonies en les traitants de terroristes… il est clair que ces journalistes ne pouvaient faire autrement, sinon ils auraient été eux aussi incriminés… l'histoire fut appelée à corriger ce traitement… Pour cela, messieurs les journalistes, pensez à la sémantique ! A la sémantique et à l'idonéité !</p> <p> <i>(1)Concept forgé par le philosophe des sciences Ferdinand Gonseth (1890-1975). Peut dans certains contextes se rapprocher de celui d'intégrité. (ndlr)</i></p></div> Transmettre le savoir au temps d'internet http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2919 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2919 2023-11-01T00:28:00Z text/html fr - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique40" rel="directory">Dessins et photos</a> 0,004% + abaya = quels liens ? http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2916 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2916 2023-11-01T00:06:00Z text/html fr Saûl Karsz <p>Saül Karsz, principal animateur du groupe Pratiques Sociales, nou rappelle deux infos apparemment sans lien : le don du milliardaire Bernard Arnault aux restos du cœur et l'interdiction de l'abaya à l'école. Et le lien est : l'art de faire regarder ailleurs et de gommer ainsi les vrais problèmes.</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique7" rel="directory">Actualités</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Appel au secours des Restos du Cœur : 10 millions € (0,004 % de son patrimoine) octroyés par Bernard Arnault.</strong></p> <p>Raisons complexes de cette donation : poussée de bonne conscience, défiscalisation, contribution ponctuelle à la paix sociale, retouche d'une image pieuse, montant infime de la donation comparativement au patrimoine colossal du donateur. La charité bat ici son plein. Elle n'est pas forcément à bannir. Elle permet la pérennité d'instances comme les Restos du Cœur, essentiels à la survie de milliers d'adultes, d'enfants, de vieux. Mais elle pose question. Elle pose une grave question : la charité vient-elle remplacer la solidarité nationale, soit la participation palliative de l'État à la contention de certains des dégâts que le néolibéralisme inflige aujourd'hui à de vastes secteurs sociaux, dégâts dont le gentil donateur ne cesse de bénéficier ? On sait que le remplacement de la solidarité par la charité représente une tendance forte du néolibéralisme et augmente encore davantage la dépendance, voire l'aliénation, des populations paupérisées. Autant dire que le geste du milliardaire, que ses congénères ne vont pas forcément imiter, cela aussi il faut le signaler, est un arbre qui ne doit nullement cacher la forêt. Car c'est bien la société existante qui jette à la rue des populations de plus en plus nombreuses, dépossédées de tout, des enfants et leurs familles dorment sur la place publique, notamment dans les centres-villes (dont Paris), ou logent dans des conditions déplorables. Charles Dickens et Émile Zola seraient-ils redevenus des auteurs contemporains ?</p> <p><strong>Sérieuses carences en personnels enseignants, administratifs et de service dans les écoles publiques et interdiction de l'abaya, robe traditionnelle musulmane.</strong></p> <p>Des professions essentielles au fonctionnement scolaire (idem pour le travail social et les soins) sont rendues difficiles, parfois impraticables, au fil de politiques de démantèlement menées depuis des décennies. Les conditions salariales, effectivement insoutenables, ne sont pas les seules en cause. Les candidats ne se bousculent pas au portillon, ce qui accroit encore les difficultés de ceux qui restent. Et ce sont bien entendu les élèves qui en pâtissent. Des proclamations ministérielles s'ensuivent expliquant que tout va pour le mieux, ou presque. Plutôt presque. Mais il y a aussi des décisions énergiques qui sont prises, apparemment urgentes. Telle l'interdiction du port de l'abaya en classe. Ce vêtement est censé porter atteinte à la laïcité affirmée de l'école, ce qui reste à démontrer et surtout à expliquer. La laïcité, en effet, suppose des argumentations, des pédagogies, des disputes verbales et non des passages à l'acte, fussent-ils ministériels. Question : comment différencier les abayas des robes longues que des élèves portent surtout en période hivernale ? Les différencie un certain intégrisme dont les courants islamistes sont loin de détenir le monopole. On sait, en effet, que moins on veut expliquer et s'expliquer et plus on refoule (si possible aux frontières) les représentants du Mal. Mais ce n'est pas là le plus significatif, le plus percutant. L'intérêt de cette histoire réside justement dans la polémique qu'elle déclenche, dans le bruit qu'elle provoque, dans le tapage qu'elle réveille – dans le fait qu'elle détourne l'attention vis-à-vis de problèmes bien plus lancinants et complexes qu'on va très probablement laisser perdurer encore et encore.</p> <p>Tel est, justement, un lien fort entre les deux situations épinglées ici. L'une et l'autre illustrent l'art de regarder ailleurs, de faire comme si le réel était une illusion d'optique et une affaire d'appréciation personnelle. A nous de nous arranger pour tâcher de les regarder en face, pour agir en conséquence.</p> <p><i>Article paru dans <a href="https://www.pratiques-sociales.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>https://www.pratiques-sociales.org</a></i></p></div> Les Rois du Nonsense http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2915 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2915 2023-11-01T00:00:00Z text/html fr - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique40" rel="directory">Dessins et photos</a> FrançAfrique & FrançOutremer : Une communauté de destin ? http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2914 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2914 2023-10-30T23:57:00Z text/html fr Mireille Jean-Gilles <p>Mireille Jean-Gilles, essayiste antillaise met en lumière les similitudes des politiques françaises vis-à-vis de ses territoires ultramarins, pourtant parties intégrantes de la République « une et indivisible » d'une part, et de ses anciennes colonies, d'autre part. Le passé, le présent, présagent-ils d'un même avenir ?</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique22" rel="directory">Politique</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Sein flétri la Mère-Patrie cherchant 'trapper pitance' <i></p> </h3> <p>Pendant des décennies, dans les discours officiels, l'échec économique de la départementalisation des Antilles, de la Guyane et de la Réunion était attribué à une trop forte croissance démographique, au point que les allocations familiales y ont été réduites afin de financer le planning familial. Idem pour les pays d'Afrique noire aujourd'hui, en particulier le Niger (7 enfants par femme) : « Des pays ont encore sept à huit enfants par femme. Vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien ». Cette déclaration d'Emmanuel Macron en 2017, évoquant également l'origine "civilisationnelle" de la pauvreté en Afrique, avait provoqué un tollé. Le mot « racisme » a même été lâché. Dans les DOM, ce discours a perduré jusqu'à ce que les Antilles n'enclenchent une trajectoire de déclin démographique à partir des années 2000.</p> <p>Aujourd'hui, s'agissant des difficultés de ces territoires, la cause évoquée par l'Etat français serait la "mauvaise gestion locale". Dans les deux cas cités, les difficultés des DOM seraient toujours "locales"(idem pour l'Afrique noire). Les DOM paient le prix fort de préjugés officiels qui ne sont rien d'autre que le recyclage de stéréotypes de race qui les rendent seuls responsables de la situation dégradée de leurs territoires. Par conséquent, cela justifie aujourd'hui que l'Etat français reprenne en main la gestion locale, d'une part, par le biais d' "experts" de l'AFD, pour pallier "la faiblesse de l'ingénierie locale", et d'autre part, en s'appropriant les recettes de l'Octroi de mer des collectivités locales, dans le cadre du CIOM(1) au motif de la "vie chère", en même temps qu'il répand un discours "enjôleur" et "lénifiant" sur l'"Autonomie".</p> <p><strong>Un racisme institutionnel </strong></p> <p>Ce n'est pas la duplicité, ni un regain du colonialisme de la Mère-patrie, tant à l'égard de ses outremer que de la FrançAfrique, qu'il s'agit de pointer du doigt, comme il est de coutume, mais bien le fondement de sa politique coloniale, à savoir un racisme institutionnel qui a conduit, à l'orée des Temps modernes, au génocide des Indiens caraïbes aux Antilles, à l'esclavage des Noirs déportés d'Afrique(2), puis, plus récemment, à l'"Assimilation", c'est-à-dire à la "réduction en pâtée" des quatre vieilles colonies, auxquelles s'adjoint dorénavant Mayotte.</p> <p>De nos jours, face à un racisme d'Etat, désormais décomplexé qui irrigue toute la société française (ou vice-versa, comme l'illustre l'actualité récente) l'on constate que les Antillais-Guyanais sont de plus en plus nombreux, jeunes ou moins jeunes, à se tourner vers les racines ancestrales de l'Afrique, cherchant, à la manière de Césaire à son époque, une communauté de destin avec la Terre-Mère, au point, pour certains, de renier l'héritage créole, terme assimilé dès lors aux descendants des premiers colons. Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'alimenter la querelle entre "créolistes" et "africanistes" dont se repait l'Internet (et se réjouit le colonisateur) mais, à l'occasion des évènements qui ont cours au Niger, il importe de relever que par son action tant en FrançAfrique qu'en FrançOutremer (c'est à dire dans les derniers joyaux de l'Empire), le colonisateur français, "aux abois" derrière sa suffisance, rappelle qu'il entend disposer comme bon lui semble de ses anciennes colonies (et de leurs ressources), toutes, à un degré ou à un autre, partageant le même destin, empreint d'humiliations, de misères et d'exodes.</p> <p><strong>Humiliations, misères et exodes</strong></p> <p>Entre autres humiliations, le sort réservé aux DOM au sein de la République française, au travers des finances locales, où, considérés comme des territoires de seconde zone, ils en sont réduits à se battre, y compris entre eux, pour des miettes. Et, au prétexte que la politique de rattrapage menée depuis la départementalisation a été un échec, l'Etat français s'attelle à démanteler, non sans une certaine jubilation, tous les dispositifs destinés à compenser les handicaps irréductibles des DOM. La Cour des Comptes a évalué à 6 Milliards d'euros les économies fiscales que pourrait réaliser l'Etat en outre-mer, sans compter l'emblématique prime de vie chère (1 milliard d'euros). En plus des économies de droit commun affectant en France les catégories sociales les plus vulnérables, ces économies ciblées sur les populations et entreprises des DOM ne peuvent que livrer ces territoires au chaos, comme on le voit déjà aux Antilles.</p> <p>En réalité, depuis que Bercy est aux commandes, loin de la success-story de la start-up nation, vantée par les médias, les comptes de la France s'effondrent, son déficit public menace la stabilité de la zone Euro(3), et Bruxelles attend d'ici à la fin de l'année un plan d'économies drastique, sinon l'Etat français devra notamment rembourser les 50 milliards d'euros qui lui ont été octroyés pour son plan de relance post-covid. "Droit dans ses bottes", Bercy, ne compte pas pour autant changer sa politique d'allègements fiscaux et de compétitivité économique aussi somptuaire (plus de 80 milliard d'euros de recettes fiscales perdues par an par rapport à 2014) qu'inefficace(4) et continue de creuser inexorablement le déficit public, comme en 2023, avec la suppression de la CVAE((5) pour 10 milliards d'euros et celle de la redevance audiovisuelle pour 4 milliards d'euros.</p> <p>Et pour faire face à ces dépenses nouvelles, les économies, pompeusement rebaptisées "réformes", sont à rechercher ailleurs, en particulier dans le champ social (retraite, assurance chômage, APL, RSA...) ou encore chez les ex-colonisés, supposés crouler sous les "avantages" et "dilapider" les fonds publics. Les populations d'outremer subissent par ailleurs une violente colonisation de peuplement, minutieusement organisée par l'Etat français, dans tous les domaines, d'une ampleur telle que c'est leur existence même en tant que peuples qui à terme est menacée. Une colonisation de peuplement fidèle à la lettre de Messmer de 1972(6).</p> <p><strong>Une crise de la "démocratie"</strong></p> <p>D'où un rejet massif de cette violence institutionnelle, manifesté au cours des dernières élections présidentielles françaises dont les résultats traduisent plus une exaspération qu'une quelconque aspiration au "fascisme", que d'aucuns exhibent comme épouvantail pour masquer le "pire" qui est déjà en œuvre dans les "outremer" français. En effet, si, aujourd'hui, des conventions internationales protègent la moindre espèce de reptile susceptible de disparition, s'agissant de l'Humain, des peuples entiers riches d'une culture originale, peuvent être sciemment éradiqués en quelques décennies par un Etat viscéralement colonial, dans la plus grande indifférence, au nom de la sacro-sainte "démocratie".</p> <p>Sans nul doute que si les Français de souche subissaient une violence multiforme d'une telle intensité de la part de leur Etat, auraient-ils, compte tenu de leur disposition naturelle vis à vis de l'Etranger, dépassé les "ultramarins" dans cette prétendue aspiration au "fascisme". Pour combattre ledit "fascisme", si tant est, il importerait de combattre ses racines, et non pas ses fruits, hypocritement, jugés "nauséabonds" mais dont s'accommode fort bien en général la classe politique française dans ses jeux de pouvoir ou pour son dessein colonial, raciste par essence, duquel dépend sa volonté de puissance.</p> <p>Quoi qu'il en soit, les finances publiques s'avèrent une arme redoutable de l'Etat français pour appauvrir les DOM et les vider de leurs populations natives, pendant que parallèlement les "Métropolitains" sont encouragés à venir s'y installer en masse(7). A cet égard, ne pas s'intéresser aux questions financières majeures, comme il est de coutume, revient pour les "politiques" d'outremer, même adoptant les postures les plus "radicales", à délibérément renoncer à affronter l'Etat français sur ce terrain de bataille capital, et de laisser les intérêts de la France supplanter ceux de leur peuple qu'ils sont supposés défendre.</p> <p>Par ailleurs, on l'aura noté, dans la frénésie d'évolution statutaire qui s'empare des DOM, et que l'Etat français encourage pour faire diversion (c'est le maître-mot), les élus "ultramarins" se gardent bien de préserver l'essentiel que pourrait garantir une autonomie dans le cadre de l'article 74, à savoir une autonomie fiscale et la possibilité de réglementer l'accès à l'emploi et au foncier, pour s'aventurer vers des statuts à la carte (sui generis), à l'image de la Nouvelle Calédonie : comme s'ils pouvaient imposer à la France le même rapport de force que les Kanaks au moment des accords de Nouméa !</p> <p>Mais, la démocratie "représentative" est en panne dans les DOM comme partout ailleurs, à l'image de la civilisation occidentale dont elle est l'emblème. Il ne peut par conséquent être confié à cette représentation (ce théâtre) et à ses avatars l'avenir des peuples, en un mot de l'Humanité. D'où l'importance de réfléchir à d'autres formes d'organisation (y compris puisées dans nos cultures, laminées par le projet mortifère de l'Occident) qui passent aussi sans doute par une révision de nos modes de vie.</p> <p>"La civilisation est au fond de l'impasse où l'a menée son postulat : la fabrication d'une société artificielle, technicienne, en rupture avec la nature, en l'exploitant et en la dévastant. Elle ne peut plus reculer ni avancer. Elle ne peut que rafistoler pour chercher à « durer »"(8) Pour l'heure, avec la prise de l'Octroi de mer qui va appauvrir les collectivités locales, ouvrir un marché captif de 2 millions d'habitants aux entreprises françaises et donner des gages à la Commission européenne s'agissant de la réduction du déficit de l'Etat français, ce dernier entreprend une étape décisive dans le décrochage des DOM au sein de la République française (la double peine !) jusqu'à leur dilution totale pour garantir que ces territoires resteront dans le giron français.</p> <p><i>1.Comité interministériel de l'outremer du 18 juillet 2018, où le gouvernement a annoncé 72 mesures destinées aux "outremer", avec priorité donnée à la lutte contre la "Vie chère". 2.Ce qui donne lieu, chaque 10 Mai, à une cérémonie, autour de petits fours, dans les Jardins du Luxembourg, pour célébrer la Loi reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'Humanité (vidée de son volet financier...). 3."Avec ce terme « Assimilation », s'ouvrait, s'expérimentait le filet le plus large à la fois et le plus raffiné et cruel que l'Occident ait jamais déployé dans son entreprise globale de perversion de l'humain", Monchoachi, Retour à la parole sauvage. Editions Lundi-matin, 2023. 4.La France se retrouve au bord du précipice : en 2022 son déficit représentant plus de 6.5% de son PIB est le plus élevé des 8 principaux pays européens. La situation de la France est la plus dégradée juste avant l'Espagne. En conséquence, selon la Cour des comptes la France risque un décrochage et son déficit budgétaire menace la stabilité de la zone euro. (Elle doit établir un programme d'économies pour revenir à un déficit inférieur à 3% de son PIB) . 5.A l'image du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) qui lui coûte 26 milliards d'euros par an jugés inefficaces par les propres organes d'évaluation de Matignon. 6.Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises 7."À long terme, la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. Il va de soi qu'on n'obtiendra aucun effet démographique à long terme sans immigration systématique de femmes et d'enfants. (...). Sans qu'il soit besoin de textes, l'administration peut y veiller". Consignes du Premier ministre au ministre de l'outremer en vue de la colonisation par le peuplement de la Nouvelle Calédonie. Dans le secteur privé, les ultramarins sont encore plus discriminés chez eux qu'en France (!), selon une étude de SOS racisme en 2021. On assiste par ailleurs à une "métropolisation" accélérée de la fonction publique d'Etat, parallèlement de nombreux lauréats Antillais des concours de l'Education nationale sont exfiltrés contre leur gré vers la France. Les collectivités locales sont quant à elles invitées à limiter les embauches et à puiser dans le vivier d' experts de l'AFD pour pallier la "faiblesse de l'ingénierie locale". 8..Monchoachi, Op. cit.</i></p></div> Police : rien n'a changé http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2913 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2913 2023-10-29T23:45:00Z text/html fr Jossot <p>Dessin de Jossot dans L'Assiette au Beurre (1904)</p> - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique40" rel="directory">Dessins et photos</a> https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18