https://www.traditionrolex.com/18 La Gauche Cactus http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/ fr SPIP - www.spip.net (Sarka-SPIP) Le capitalisme face à son déclin (Editions critiques, 2019) http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2348 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2348 2019-05-19T12:37:00Z text/html fr Jean-Pierre Lefebvre Ecrit par plusieurs universitaires latino-américains et le chercheur du CNRS Rémy Herrera, spécialiste de la Chine, un livre à l'optimisme non inutile puisqu'il envisage un rééquilibrage mondial grâce à la Route de la soie, présentée comme une sortie de l'impasse de la mondialisation américaine, inégalitaire et agonistique, par l'édification d'un nouveau système financier mondial qui s'appuierait sur la crypto-monnaie échappant à la tutelle des organismes (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Ecrit par plusieurs universitaires latino-américains et le chercheur du CNRS Rémy Herrera, spécialiste de la Chine, un livre à l'optimisme non inutile puisqu'il envisage un rééquilibrage mondial grâce à la Route de la soie, présentée comme une sortie de l'impasse de la mondialisation américaine, inégalitaire et agonistique, par l'édification d'un nouveau système financier mondial qui s'appuierait sur la crypto-monnaie échappant à la tutelle des organismes financiers privés, versus le pétro-yuan-or, remplaçant le dollar comme monnaie mondiale. Il distingue la forme de la valeur - la monnaie sans support matériel - de son contenu : la fabrication de plus-value dans les usines des BRICS, gonflant le salariat au sein duquel les prolétaires intellectuels seront de plus en plus nombreux. Il sous-estime sans doute le rôle économico-politique de l'Europe, porteuse de siècles de progrès humanistes et libertaires, qui, si ses forces de gauche triomphaient des populismes grâce à un logiciel socialiste enfin adapté, pourrait devenir un levier puissant pour une entente mondiale progressiste, capable de poursuivre l'aventure humaine.</p> <p>La perspective est ainsi marxiste et optimiste, pour autant qu'on garde le postulat d'une excellence du modèle chinois : si depuis 1978 l'utilisation combinée du marché et de l'Etat a pu dans les faits libérer un milliard d'être humains de la pauvreté, ce logiciel néglige semble-t-il le revers de la médaille chinoise, la négation complète des acquis humains de la démocratie libérale, lesquels, qu'on le veuille ou non et avec certes toutes leurs limites et déformations, restent bien le monopole du Nord. Les projets cybernétiques du contrôle individuel par le Big Brother comme le sort des Ouïgours ne sont guère rassurants de ce point de vue, bien qu'on puisse espérer un réveil de la Chine cultivée, dans la mesure où elle n'accepterait plus d'être privée des droits de l'homme. Question ouverte. Le fait de considérer que le développement économique chinois daterait de Mao fait de ce point de vue fi de la vérité historique quand chacun sait que l'appareil statistique triché du socialisme « réel » rendait plus que douteux les rythmes antérieurs de développement annoncés ! Le grand bond en avant et la révolution cultuelle ont bien été des catastrophes obscurantistes et antisociales. 4 voyages Chine, en 1989, 1992, 2000, 2005, m'ont en effet révélé de visu le basculement extraordinaire de la vie quotidienne en 20 ans, (un milliard d'êtres humains sortis de la pauvreté, excusez du peu !) à partir de la révolution économiquement libérale de Teng Tsiao Ping de 1978.</p> <p>Sur le plan théorique il semble que ce petit livre ait ignoré les dangers du phénomène bureaucratico-étatique dont pourtant Marx voire Lénine et nombre de marxistes critiques, avaient prévu les dangers parasitaires, confirmés par l'histoire dramatique du socialisme réel, y compris en Amérique Latine chez Castro et Maduro. Si la recomposition des alliances de la domination du monde est bien une donnée indispensable à toute solution à l'avenir pour un monde qui éviterait le néofascisme, et si nos auteurs dessinent une issue macrosociologique possible, la question de la propriété collective, réelle ou non, des moyens de production reste bien centrale comme celle de la démocratie politique : qui dirigera l'Etat, les usines et les banques, les apparatchiks - parfois millionnaires - du PCC ou la population elle-même, maîtrisant l'autogestion et le dépérissement de l'Etat, comme y appelait Marx après la Commune ? Elinor Ostrom, prix Nobel, a rappelé la fiabilité opérationnelle des « communs ». Malgré toutes leurs tares, les capitalistes savent avec le marché maîtriser le fonctionnement des entreprises productrices de plus-value, ce que l'Etat n'a jamais su faire nulle part !</p> <p>Aucune solution d'avenir sans se préoccuper de la question décisive de la propriété privée des moyens de production qui est à la source des dérives délétère de la société du profit. Leur propriété sociale authentique - l'autogestion - étant le remède jamais vraiment encore expérimenté. L'orientation présente des dirigeants autocratiques chinois ou russes (!) qui s'appuient sur leurs oligarques, peut aussi bien être interprétée comme parallèle à la vague réactionnaire, nationaliste et ploutocratique mondiale, de Salvini à Orban, Trump, le Pen et autres néo-fascistes (la solution finale en moins, pour des raisons politiques évidentes). Cette vague est encouragée sinon crée par la déplorable habitude des social-démocraties de rejoindre, une fois au pouvoir grâce à une démagogie socialiste préélectorale, les pratiques capitalistes les plus cyniquement sordides. (Mitterrand, Hollande, Schmidt, Blair, Renzi, Clinton, etc.)</p> <p>S'il évoque le péril écologique, le livre ne se soucie pas de l'urbanisation capitaliste qui est pourtant son socle, le cadre physique de son irruption, comme à l'inverse, un urbanisme à visage humain serait le préalable à toute bonne vie quotidienne réconciliant l'homme avec une nature préservée. La voie hyperdense de Hong Kong ou de Singapour, suivie aveuglément par le PCC, a produit une méga densité stupide et oppressive qui se révèle invivable. Mes contacts dans les années 80 avec les urbanistes et politiques de Pékin, Shanghai et Canton ont été hélas infructueux : on me répondit alors que les réalisations sociales de Renaudie en banlieue parisienne seraient certes intéressantes pour la Chine mais pas avant quarante ans ! Comme s'il était innocent d'avoir à démolir les mille gratte-ciel construits entre l'hôtel de ville et l'aéroport de Shanghai, cette goutte d'eau dans la folle urbanisation chinoise ! Ils figent en effet une mauvaise vie, image physique, cristallisée, de l'aliénation capitaliste en assurant sa reproduction.</p> <p>La question est : pour promouvoir un monde socialiste réalisant la bonne vie, l'analyse réaliste de la situation économique et financière mondiale est certes nécessaire, pour autant, elle ne peut se dispenser de celle des erreurs politiques du socialisme réel qui l'ont conduit partout à l'échec tragique. Le tout-Etat est aussi catastrophique que le tout-marché. Il faudrait donc bâtir une utopie sociale inédite, viable, partant du réel et la proposer au peuple pour qu'il crée ses organisations capables de porter son hégémonie. Les divers mouvements populaires, libertaires, certes momentanément défaits, qui ont saisi le monde arabe ou l'Europe et les Etats Unis ces dernières années, tendent à le confirmer : La solution est politique, depuis 1968, elle s'appelle l'autogestion des usines et des Etats, depuis la base populaire, les ateliers, les quartiers, les ronds-points !</p> <p>En espérant qu'elle l'inscrive clairement à son programme, voter LFI aux européennes !, faute de mieux.</p></div> Docteur Jekyll et Mister Onfray http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2286 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2286 2018-07-17T23:05:00Z text/html fr Jean-Pierre Lefebvre Décadence. Gros livre, comme toujours, passionnant. Le propos est ambitieux : rien moins que décrypter de la plume acide du philosophe caennais deux ou trois millénaires d'histoire des idéologies en explosant les paralogismes, déblayant les scories accumulées par les thuriféraires des puissants de tous poils en exportant aux cieux hypothétiques les malheurs concrets de la vie sur terre comme les espoirs insensés de vie éternelle six pieds sous elle ! Comme chez son maître Nietzsche, (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Décadence. Gros livre, comme toujours, passionnant. Le propos est ambitieux : rien moins que décrypter de la plume acide du philosophe caennais deux ou trois millénaires d'histoire des idéologies en explosant les paralogismes, déblayant les scories accumulées par les thuriféraires des puissants de tous poils en exportant aux cieux hypothétiques les malheurs concrets de la vie sur terre comme les espoirs insensés de vie éternelle six pieds sous elle ! Comme chez son maître Nietzsche, après que Dieu soit mort, la tendance majeure est pessimiste. Refusant toute eschatologie, son matérialisme intransigeant balaye les monothéismes et leur ancêtre platonicien à l'aide d'une lecture érudite, doublée d'une déconstruction patiente de l'imbroglio de fables, de contes, de mythes, d'invraisemblances, de récits apocryphes, de conciles touffus bricolant une impossible cohérence, de sectes étranges aux conduites absurdes mais aux répressions féroces contre qui oserait s'en affranchir. Cependant le titre même Décadence exploite mal les données de son analyse : s'il dénonce l'imposture religieuse, il fait curieusement démarrer du monothéisme judéo-chrétien la civilisation contemporaine contradictoire, pollution et armes nucléaires, versus progrès culturels et démocratiques, recul des tares, famines, maladies, violences, siège globalement d'un incontestable progrès, au-delà des vicissitudes et innombrables aléas historiques. Pourquoi appeler notre civilisation moderne judéo-chrétienne plutôt que dater, comme il le fait lui-même dans le corps de son texte, l'essor de la civilisation contemporaine du Ve siècle grec qui inventa simultanément le rationalisme, le matérialisme, la démocratie, sur les brumes d'un polythéisme évanescent ? Pourquoi ne pas qualifier la régression monothéiste, quelques siècles plus tard, de contre-révolution réactionnaire des idées, au seul service des autocraties, ainsi qu'il cible lui-même Platon, Saint Paul, Constantin ou Mahomet. Voire en Chine Confucius et Lao-Tseu. Sans doute le fait que la plupart des œuvres philosophiques matérialistes (1000 livres d'Epicure disparus, rappelle-t-il) aient été détruites par leurs adversaires et donc connues partiellement et de seconde main puisque la masse des incunables disponible qui a été passée au crible d'une lecture scolastique autant que dévastatrice, a exercé une pression considérables sur des générations chercheurs, fussent-il animés au cours de cycles libératoires d'audace et d'esprit critique. On avait cru que l'originalité et la qualité essentielle de l'auteur était la critique objective et pénétrante du contenu foncièrement antirationnel de milliers d'années d'accumulation de fables, d'invraisemblances, d'oukases, de paralogismes sur quoi sont édifiés les monothéismes - et les monarchies. D'où l'attitude inconfortable qu'il créée chez son lecteur : adhésion enthousiaste à la pénétration du jugement qui ruine les tabous de siècles de lectures cuistres du fatras idéaliste mais en même temps étonnement sur l'acharnement contre certains mouvements et œuvres révolutionnaires, sur le recours fastidieux et fragile à un psychologisme de ruisseau pour ruiner leur image : les héros de la révolution française sont anéantis à partir de prélèvements biographiques peu reluisants dans les poubelles de la réaction. S'ils n'étaient pas personnellement des saints, si parmi eux comme toujours lors de grands bouleversements se glissaient des aventuriers de bas niveau, le Canard enchainé n'est peut-être pas la meilleure source pour l'objectivité historique bien que ses dires soient porteurs d'un certaine part de vérité. Quelle tristesse : dès qu'il touche à ses propres croyances obsessionnelles (allergie à 1789 ou 1917), il perd en route son extraordinaire puissance de jugement, son indéfectible rigueur, son esprit scientifique pour soudain faire flèche de tout bois, de tous ragots voire recopier les commentaires les plus réactionnaires (Taine, Furet…) sans la moindre distance ni critique des sources… Ainsi Lénine aurait inventé les camps de concentration en 1917 quand Tchekhov avait effectué des années auparavant un reportage sur les bagnes tsaristes en Sibérie, dénonçant l‘extermination qui y était pratiquée. Si cela n'excuse en rien la cruauté léniniste, il est cependant utile de se souvenir que c'est la grande guerre impérialiste de 1914 qui précipita les prolétaires dont la progression politique à l'Ouest était flagrante, dans la boucherie qui déboucha sur la révolution soviétique. Lénine ne croyait pas à son succès isolé, il attendait le relais d'une révolution socialiste allemande qui ne vint pas. Dans l'Etat et la Révolution, écrit en 1917, hélas non diffusé à ce moment, il soutient fermement l'autogestion (les soviets) et le dépérissement de l'Etat (exprimés par Marx dans la guerre civile en France en 1871). Voie dont il s'écartera dans l'éruption de violences de la guerre civile qu'il n'a pas déclenchée au nom d'un principe théorique mais qui lui a été imposée par les boyards et les puissances de l'Ouest. Ce qui a rendu les bolcheviks réellement majoritaires dans les soviets de 1918 fut de promettre et réaliser la paix et le partage des terres.</p> <p>Il nomme ainsi son ami Lunartchaski, ministre de l'enseignement et de la culture. Ce dernier, lui-même ami de Chagall, l'encourage à créer l'école d'art de Vitebsk, où s'inscrivent 120 étudiants d'origine juive, acquis à la révolution grâce au décret léniniste donnant l'égalité aux Juifs. Avec El Lissitzky et Malevitch, ils développent une riche expérience d'art moderne (notamment suprématiste) qui fonctionne en pleine guerre civile (1918/22). Avec eux, Maïakovski, Eisenstein, Chostakovich… inspirent brièvement l'art révolutionnaire. On chercherait en vain un volet semblable dans les fascismes. Ce que veut ignorer Onfray, c'est la montée en puissance de Staline qui mettra un terme à ces avancées par son régime policier et le retour à l'art conformiste prérévolutionnaire, vers le désastreux réalisme socialiste. Ce rappel de traits historiques exacts ne peut conduire à minimiser les errements autoritaires ou bellicistes commis dans le feu du combat qui ont servi ensuite de terreau à la paranoïa stalinienne appuyée sur sa thèse inepte de l'aggravation de la lutte de classe après la victoire !!</p> <p>Négligeant les acquis de la macrosociologie, il veut absolument expliquer les développements historiques par la psychologie qui, si elle y prend une part, ne saurait tout expliquer. Dépeindre la révolution française comme une machine ressentimenteuse, fruit de la méchanceté des Jacobins, n'apporte guère de lumière. En quoi la vie prérévolutionnaire de Robespierre (avocat aux causes médiocres) de Saint Just, (publié à compte d'auteur, etc.) peut-elle expliquer l'abolition de la royauté millénaire ? Tout cela est bien anecdotique, comme les trois pages sur l'infortuné dauphin ou sur le bon roi Louis XVI, placide et lecteur des encyclopédistes ? L'hommage rendu à Taine, historiographe ultra réactionnaire fait comprendre où MO a puisé ces pages étonnantes. Le bon roi n'avait-il pas appelé tous les monarques européens à la rescousse ? Mais c‘est l'historiographie marxisante - suscitant l'allergie de l'auteur - qui serait coupable d'avoir travesti la Terreur qui ne serait plus la réponse, excessive mais imposée par les circonstances, à la contre révolution mais un pur produit des Lumières radicales. Il ne s'agit pas ici de plaider pour la guillotine ou pour la répression aveugle en Vendée mais de restituer l'affrontement violent provoqué par des siècles d'oppression monarcho-papiste. Les Anglais ne font un tel procès à Cromwell qui un siècle plus tôt avait raccourci leur roi pour faire place à un Parlement.</p> <p>Michel Onfray, porté par un pessimisme bien utile à qui veut s'abstenir de prendre parti contre les oppresseurs, pratique un peu comme s'il devait rattraper par la manche le lectorat de droite, effrayé par son anticléricalisme militant, en débitant des dénonciations unilatérales sur les horreurs de la Terreur contre les malheureux Vendéens, transformés en bon peuple épris de liberté quand, catholiques fanatiques, ils étaient, bien que pauvres, manipulés par leurs hobereaux. Sans doute ne peut-on que condamner les excès répressifs des Jacobins mais quelle était leur marge de manœuvre, la part de l'erreur théorique et celle des circonstances, de l'effroyable pression de la réaction européenne ? La République n'était-elle pas agressée par l'Europe monarchique toute entière appelée au secours du roi par Marie Antoinette, érigée par celui qui a trop écouté Stéphane Bern, en victimes comme ce bon Louis XVI, en omettant les crimes de vingt siècles de royauté et surtout les conditions épouvantables de survie de la révolution. Faut-il regretter Valmy, Fleurus ou la prise de la Bastille ?</p> <p>Bien entendu, sa critique de l'hagiographie révolutionnaire des historiens marxistes n'est pas sans valeur. Il y a une ambiguïté tenace sur le rôle de la violence dans l'histoire. S'agit-il d'un constat historique objectif - peu contestable - (Machiavel) ou a-t-il été transformé par Hegel que Marx aurait copié, en nécessité politique pour l'action des hommes, justifié par le caractère in fine positif de la négativité en dialectique ? Où finit l'étude des processus historiques réels, où commence son hypostase en nécessité dogmatique du projet politique ? Où finit le réalisme sur la capacité de l'adversaire bourgeois à utiliser tous les moyens pour se maintenir, où commence l'erreur du suremploi de la violence par les révolutionnaires eux-mêmes ? Il est hors de propos de justifier aujourd'hui les exactions et massacres décidés ou couverts par Robespierre et Lénine, pour autant, les conditions d'explosion des passions humaines après de longs siècles d'oppressions et de méfaits de la royauté et du clergé peuvent-elles être mises à la seule charge des opprimés et de leurs leaders ? Rosa Luxemburg en 1917 soutient les Bolcheviks mais critique leur négation des principes élémentaires de la démocratie ! Michel Onfray stigmatise les excès de Lénine, centralisateur et étatiste en les assimilant à l'essence de la théorie marxiste quand ils la défigurent. Marx à la fin du siècle, appuie l'offensive politique légaliste, parlementaire du parti ouvrier allemand tout en critiquant ses dérives réformistes. En 1918, Kerenski pouvait-il mener à une sociale démocratie capitaliste pacifique et républicaine ? Il voulait poursuivre la guerre impérialiste et manquait cruellement d'une classe sociale de petits et moyens bourgeois, en dehors des fonctionnaires d'Etat, dévoués au tsarisme dont la restauration était loin d'être un leurre… La Russie était loin d'être prête pour une révolution socialiste, elle dut attendre 1989 pour bâtir un capitalisme « viable » bien que lesté par une tradition antidémocratique ininterrompue. Michel Onfray établit à juste raison une certaine filiation entre la parousie chrétienne et sa reprise partielle dans l'eschatologie marxienne du « prolétaire–messie », érigé en sauveur de l'humanité. Il dénonce chez Rousseau l'homme initialement bon de l'état sauvage, corrompu par la propriété, qu'il faudrait dresser comme un Spartiate en homme idéal, ce qui serait la source de tous les totalitarismes du siècle suivant. Mais la nécessaire égalité, le contrat social, n'étaient-ils pas aussi la vision de Prud'hon ou de Bakounine, ses maîtres en anarchie, qui après Marx dénonçaient eux aussi : la propriété c'est le vol ? L'effort de ce dernier n'était-il pas avant tout de rationaliser la définition du prolétaire comme producteur de plus-value plutôt qu'inventer un fanatisme de l'ouvrier d'usine (ce qui adviendra certes avec ses émules staliniens). Au-delà de l'accusation calomnieuse de racisme anti-bourgeois, la distinction faite entre prolétaires et lumpen-prolétariat ou petits bourgeois de la terre ou du négoce, vient du constat qu'ils étaient plus souvent du côté des puissants que des misérables. Rousseau avait-il raison sur son hypothétique bon sauvage ? Si l'expérience du socialisme dit « réel » de Staline a consisté à remplacer l'exploiteur bourgeois par l'exploiteur apparatchik, l'ethnographie a montré que l'homme sauvage n'était pas bon par essence : tout juste sorti de l'animalité, il s'entre-massacrait gaillardement, notamment au nom de la propriété en voie de constitution pour permettre sa survie et l'expansion de son code génétique, sa volonté de puissance, dira Nietzsche… L'effort civilisationnel contradictoire, capable du meilleur et du pire, n'en produisit pas moins à long terme des effets globaux positifs en dépit des nuisances du capitalisme, comme le note notamment Harari, plus optimiste, dans ses livres sur l'évolution de la deuxième moitié du XXe siècle où, si pollution et inégalité poursuivent leurs ravages, la famine, la maladie, la guerre, le sous-développement ont cependant globalement reculé. Une autre question est de savoir où tout cela nous mène-t-il : transhumanisme, post humanisme ou éradication finale ? Si la responsabilité de Lénine et de Marx dans une certaine reprise des erreurs théoriques portées par Kant et Hegel sur une transcendance de l'Etat (quelque part identifié à Dieu depuis Saint-Paul et Constantin) est justement pointée par Onfray. il nie cependant le sursaut démocratique de Lénine en 1921, malheureusement en fin de vie, quand, déjà affaibli, il promulgua la NEP qui ouvrit pour quelques années sinon à la restauration d'une véritable démocratie du moins à une détente économique incontestable qui pouvait y conduire si la paranoïa de Staline n'y avait mis un terme, contre l'avis de Boukharine. Notre libertaire déforme la réalité quand il établit un parallèle entre le racisme antijuif d'Hitler, essentiel à son idéologie et la répression bolchevique excessive contre les bourgeois ou aristocrates russes. Dans le second cas il faudrait faire état de l'arriération des masses populaires rurales comme des exactions des Russes blancs qui n'excusent pas celles des Bolcheviks chez qui on eut préféré une politique plus proche de celle de Gandhi ou Mandela, difficile cependant après l'horrible boucherie de 14/18. Il n'y eut pas chez Lénine ou Trotski, contrairement à la folie stalinienne de la dékoulakisation des années trente, une théorisation de l‘extermination physique des bourgeois ou du lumpen, au contraire de Hitler qui, aidé de grands intellectuels comme Heidegger ou Schmidt, a théorisé la solution finale au titre de son odieux racisme et ceci dans une nation développée. Comment écrire (page 450) le fascisme qui prétend se créer contre la Révolution Française souscrit au même programme que celui des marxistes-léninistes ? Ce qui est une assimilation intellectuellement malhonnête, quelque réprobation qu'entraînent les massacres soviétiques, aussi inexcusables que stupidement nuisibles à la cause révolutionnaire. Ou bien : les communistes en Espagne feront autant de ravages que les franquistes dans les rangs républicains (dont ils étaient !). Ou encore : Paradoxalement, le fascisme qui prétend se créer contre l'esprit de la Révolution française souscrit au même programme que celui des marxistes-léninistes… Tout se passe comme si des mots clés comme Marx ou Robespierre déclenchaient chez lui une sécrétion d'enzymes paralysant soudain son merveilleux fonctionnement cérébral ! Quelle tambouille ! Déjà en 1945, Adorno craignait que le déferlement totalitaire n'empêche désormais de penser le monde.</p> <p>Michel Onfray, après Jean-Pierre Faye (Arendt et Heidegger), a pourtant bien détecté le rôle nocif des « théories phénoménologiques » - tellement surévaluées par l'université française - du nazi Heidegger dont la parution des Carnets noirs révèle toute la profondeur politiquement nauséabonde de ses hypernationalisme et antisémitisme fondamentaux. Mais il a nettement moins bien lu (et restitué) l'autre part critique de JP Faye qui dénonce le rôle pervers de l'amante (de gauche ?), Hannah Arendt qui, dans sa dénonciation englobant les deux totalitarismes, simplifie à l'excès les ressemblances des tares philosophiques symétriques du siècle dernier, fascisme et stalinisme, certes provoquées in fine par la même commotion planétaire des impérialismes, face à la montée des Lumières et à leur prolongement dans l'humanisme marxiste-prudhonien… Faye montre bien qu'une bonne part de la réinsertion de l'hitlérisme heidegerrien dans la pensée civilisée des années cinquante est l'œuvre consciente de l'ancienne élève qui, pendant toute l'après guerre, s'est ingéniée à minimiser l'engagement de son maître et ex amant pour la Vernichtung (l'anéantissement des Juifs, bouc émissaire), jusqu'à confondre bourreaux et victimes de la Shoah dans son livre sur le procès Eichmann ! Cette confusion n'est sans lien avec sa vénération pour Nietzsche, génial matérialiste mais anti Lumières convaincu, trainant un fond réactionnaire avec son éternel retour de la même inégalité, son mépris du peuple et de la femme, sa hantise de la mort, son culte du surhomme. Elle prolonge l'assimilation trop simpliste des deux totalitarismes de signe opposé en soutenant les thèses d'Arendt qui servent son fidéisme libertaire (de droite) et son antimarxisme maladif. Quel gâchis d'intelligence ! Il faudrait pouvoir réconcilier MO et JLM, pas impossible quand les députés Jumel et Ruffin s'entendent déjà si bien !</p> <p>Onfray n'a pas non plus compris, au-delà des inévitables excès, la profondeur révolutionnaire des idées de mai 68 qui remettaient sur ses pieds anticapitalistes mais humanistes, un marxisme débarrassé de la schizophrénie assassine de Staline et Mao. Il veut n'en retenir que les scories : soutien à la pédophilie, à la folie, au sadisme, à l'amoralité, au refus du travail, à la jouissance superficielle de toutes les consommations possibles, comme si le rôle du philosophe était de désespérer la Sorbonne et Billancourt. Sa lecture du concile Vatican II est de même eau, polluée : au contraire des ses espérances œcuméniques, il n'aurait contribué qu'au contraire des buts fixés par Jean XXIII ! Sa dénonciation de la « révolution khomeiniste » en Iran oublie l'épisode Mossadegh quand l'occident a ruiné une possibilité d'évolution démocratique en restaurant le shah.</p> <p>Tout procède de l'erreur initiale : dater l'essor de la civilisation moderne à l'apparition des monothéismes plutôt qu'au Ve siècle grec ! Ainsi de ses conclusions : le libertaire les emprunte à Huntington, chantre hyperlibéral du Choc des civilisations. Sans égard pour la macrosociologie, il affirme sans plus de démonstration que le capitalisme serait né dès la préhistoire (!), les coquillages remplaçant les banque-notes ! Comme s'il n'était pas solidement établi que c'est au XVIIIe siècle que les premières entreprises, utilisant les première découvertes scientifiques ont commencé d'établir le mode capitaliste, le patron possesseur des moyens de productions embauchaient les ouvriers qui vendaient leur seul bien, leur force de travail, pour produire de la plus value qui, accumulée, serait privatisée et déposée dans des banques, etc. Le matérialiste tellement intransigeant fait dans le platonicisme pour affirmer sans ambages que les religions ont toujours précédé et produit les systèmes économiques plutôt que l'inverse ! Peu importe que la plupart des religions aient fonctionné dès avant l'apparition du capitalisme comme soutien de l'inégalité sociale et de l'oppression politique en prêchant le plus souvent la soumission aux puissants.</p> <p>Les Lumières, naturellement avec leurs limites, leurs scories, ont été ce moment de réveil de l'humanité contre les idéologies religieuses et exploiteuses. A l'origine, le marxisme a été, lui aussi avec ses limites et ses scories, la poursuite des Lumières, avant sa dégradation dans les malheurs historiques russes. Dans sa passion révisionniste, la pensée d'Onfray s'égare quand il affirme sans rire que ce qui distingue les peuples c'est plus leurs choix alimentaires que l'organisation de la production, manger du chien, du porc, c'est être ou ne pas être de la même civilisation ! Sans doute doit-il convenir que le capitalisme s'est désormais étendu à toute la planète, Internet aidant, affaiblissant les différences religieuses, pour autant il n'enregistre pas qu'elles ne sont que des survivances en voie d'être totalement obsolètes, l'élévation du niveau de vie étant la condition de cette libération intellectuelle dans un processus certes chaotique et incertain ! Son erreur provient de cette scie réactionnaire, si utile à nos modernes oligarques : « Ce qui a échoué en URSS, en Chine, à Cuba, etc., ne serait pas la déformation tragique du marxisme en totalitarisme stalinien, comme antithèse, déviation radicale de son humanisme mais le principe socialiste lui-même » et ce depuis Rousseau, certes souvent contradictoire avec son déisme persistant, sa pédagogie contredite par son rapport à ses propres enfants, son hostilité à la culture, etc.</p> <p>Ce faisant, il oublie que l'inventeur de l'anarchie qu'il révère fut l'élève (peu doué) de Marx, comme Bakounine, avant qu'ils en critiquent - non sans pertinence - son penchant centraliste et sa conception hésitante du rôle de l'Etat. Ces craintes anarchistes se sont révélées exactes, le choix étatiste, doublé de l'arriération russe et de la boucherie européenne de 1914, a conduit à instaurer au 20e siècle non pas quelque socialisme que ce soit mais un capitalisme d'Etat (outre la pénurie), avec les bureaucrates comme nouvelle classe dominante comme déjà, par le passé les bourgeois avaient remplacé dans ce rôle d'exploiteur, après une révolution, les aristocrates de tous continents.</p> <p>C'est parce que les forces du changement, les opprimés, n'ont pas su faire leur, depuis 1989, l'édification de l'autogestion socialiste (les communs), seul logiciel nouveau – à élaborer de fond en comble - susceptible d'assurer une propriété collective réelle des moyens de production, tirant ainsi le développement humain de son impasse. Les masses déboussolées du Sud, affolées par les perspectives, à la fois alléchantes du mieux-vivre au Nord mais simultanément terrifiantes du mal-vivre, face aux échéances fatales de la croissance oligarchique : inégalité, pollution, robotisation, urbanisation folle, intervention militaire du Nord, etc., se précipitent, devant l'échec des socialismes existants fussent-ils réformistes, vers la régurgitation des vieilles idéologies obscurantistes, sectaires et inégalitaires, générant leurs conflits chaotiques et stupides, portés par des leaders stupides comme le promoteur Trump.</p> <p>Pas d'autre direction que de résister, de reprendre patiemment la voie chaotique de la civilisation, inaugurée par le Ve siècle grec, celle du rationalisme et de la démocratie, en bataillant contre la formidable régression monothéiste deux fois millénariste et celle, aggravée de l' hyper libéralisme, du siècle précédent qui accumulent leurs catastrophismes respectifs. On ne peut avoir un pied dans chaque camp !</p></div> A LIRE : POURQUOI LA GAUCHE FINIT-ELLE TOUJOURS PAR PERDRE ? http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2111 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article2111 2016-10-24T12:22:46Z text/html fr Jean-Franois Morin Cet essai s'adresse à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, « refusent la domination de l'homme par l'homme ». Il vise à analyser les raisons qui ont fait que la « Gauche », qu'elle soit réformiste ou révolutionnaire, n'a pas su accéder ou se maintenir au pouvoir au cours des deux siècles passés. « Pourquoi donc… les Montagnards ou Girondins en France, les bolcheviques russes, les libéraux outre Atlantique, les socialistes, (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Cet essai s'adresse à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, « refusent la domination de l'homme par l'homme ».</p> <p>Il vise à analyser les raisons qui ont fait que la « Gauche », qu'elle soit réformiste ou révolutionnaire, n'a pas su accéder ou se maintenir au pouvoir au cours des deux siècles passés. « Pourquoi donc… les Montagnards ou Girondins en France, les bolcheviques russes, les libéraux outre Atlantique, les socialistes, communistes, démocrates, sociaux démocrates, utopistes, trotskistes, anarchistes, écologistes et autres révolutionnaires bolivariens, les solidaristes, ou les caritatifs, les héritiers de Gandhi… », ont-ils fini par reculer ? Sans sous-estimer la puissance de leurs adversaires, tous ceux qui se réclament encore d'une pensée de « Gauche », doivent s'interroger, à la lueur des évènements récents, notamment en France, sur leurs propres dysfonctionnements. Mais le cas français n'est pas exceptionnel. Il révèle peu ou prou les dérives, les imperfections et les débordements d'un courant idéologique qui peine à se pérenniser partout dans le monde. A partir de l'examen de concepts-clés (alternance, classes sociales, collaboration, communisme, connivences, consommation, critique, délégation de pouvoir, désir de gauche, domination, droite, divisions et chapelles, démocratie, gauches, écologie, économie, éloquence, indignation, individualisme, intellectuels, leaders et chefs, manifestations, masses, marges et marginalisation, médias, partis, ruptures, socialismes, violence, vivre…), l'auteur dénonce des pratiques douteuses, des postures, des manipulations et des mensonges courants en politique. Mais il ne met pas seulement en cause les spécialistes de la politique ; c'est tout un système, global, qui s'impose à des citoyens dont on peut déplorer, par ailleurs, le refus de plus en plus fréquent de combattre.« Peur, découragement, paresse, ignorance, psychologie, sectarisme », autant de facteurs qui interviennent dans cette échauffourée séculaire. Comment mettre en œuvre, de nouveau, les idéaux de morale, de justice, d'égalité, de lutte, de liberté ? Et avec qui ?</p> <p>Tel est le propos de cet ouvrage qui se conclut par les mots de Nelson Mandela : « Quand j'ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l'opprimé et l'oppresseur ».</p> <p><i>Editions Laurène Herman. 258 pages, 18 euros.</i></p></div> A PARAITRE : DANGER AU PAYS DE LA GAUCHE NORMALE, PAR JEAN-LUC GONNEAU ET PIERRE HENRY http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1893 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1893 2014-10-09T11:34:17Z text/html fr Sylvain Ethiré Où deux routiers de la gauche racontent et analysent la victoire de François Hollande en 2012 et les déceptions qui ont suivi, la montée électorale du Front national, s'interrogent sur la nécessité, ou pas, d'un récit national, proposent des pistes pour sortir la gauche de l'impasse où elle se trouve. Jean-Luc Gonneau, consultant, a longtemps été élu local, anime aujourd'hui la Gauche Cactus (et des nuits de fado) et soutient le Front de Gauche. Pierre Henry dirige (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Où deux routiers de la gauche racontent et analysent la victoire de François Hollande en 2012 et les déceptions qui ont suivi, la montée électorale du Front national, s'interrogent sur la nécessité, ou pas, d'un récit national, proposent des pistes pour sortir la gauche de l'impasse où elle se trouve. Jean-Luc Gonneau, consultant, a longtemps été élu local, anime aujourd'hui la Gauche Cactus (et des nuits de fado) et soutient le Front de Gauche. Pierre Henry dirige une importante association d'aide aux demandeurs d'asile et est adhérent du PS. Deux points de vue bien différents, mais qui se rejoignent aussi sur bien des points. Du reste, l'un et l'autre ont été parmi les fondateurs de ce qui est devenu la Gauche Cactus. Deux points de vue autonomes par rapport à leurs engagements partisans, avec de nombreuses références à des situations de terrain vécues. Et, en plus, c'est pas triste !</p> <p><i>A paraître fin octobre/début novembre. Editions Les Points sur les i.</i></p></div> SAVOIR AGIR N°20 VIENT DE PARAITRE http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1495 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1495 2012-07-09T13:46:18Z text/html fr Louis Weber Le numéro 20 de Savoir/agir, la revue trimestrielle de l'association du même nom, vient de paraître. Le dossier, coordonné par Frédéric Lebaron et Louis Weber, a pour thème « Couples, sexualités, vie privée/vie publique ». Qui épouse qui ? Qui vit en couple avec qui ? Ces questions ne sont pas nouvelles pour la sociologie. Ont été ainsi étudiés sur une période de quelques décennies les évolutions dans des domaines comme les circonstances de la rencontre, l'écart d'âge et (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Le numéro 20 de Savoir/agir, la revue trimestrielle de l'association du même nom, vient de paraître. Le dossier, coordonné par Frédéric Lebaron et Louis Weber, a pour thème « Couples, sexualités, vie privée/vie publique ». Qui épouse qui ? Qui vit en couple avec qui ? Ces questions ne sont pas nouvelles pour la sociologie. Ont été ainsi étudiés sur une période de quelques décennies les évolutions dans des domaines comme les circonstances de la rencontre, l'écart d'âge et les rapports de domination, l'apparence physique dans le choix du conjoint, les rituels de mariage, les rapports entre mariage et mobilité sociale. Que disent ces travaux sur la société française et son évolution ? Où en sont les rapports entre sexualité, santé, droits reproductifs et sexuels, en France et dans d'autres pays ? Quelle est la place de ces questions dans les projets politiques, en France et ailleurs ? Sont-elles réductibles aux clivages droite/gauche ? Quel regard nouveau peut apporter la sociologie critique ? Ce dossier fait le point sur quelques-unes de ces questions, avec des contributions de Nathalie Bajos et Michel Bozon, Odile Fillod, Virginie De Luca Barrusse, Aurélie Fillod-Chabaud, Stéphanie Hennette-Vauchez et Charlotte Girard, Marie Digoix et Nathalie Le Bouteillec. Dans le grand entretien, Margaret Maruani revient sur ses recherches sur le travail et sur le genre. Les rubriques habituelles : Paroles, Rhétorique réactionnaire, Chronique de la gauche de gauche, Idées et Culture complètent ce numéro de 128 pages. Il est disponible en librairie (prix public :10 €) et peut être commandé franco de port aux éditions du Croquant : (<a href="http://www.atheles.org/editionsducroquant/revuesavoiragir/revuesavoiragirn20/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.atheles.org/editionsducr...</a>)</p> <p><i>Louis Weber est coordinateur de la rédaction de la revue Savoir/Agir (<a href="http://www.savoir-agir.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.savoir-agir.org</a>)</i></p></div> A LIRE : FAMILLES EN DANGER, DE BRIGITTE DJEBAR http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1484 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1484 2012-06-04T16:41:00Z text/html fr Sylvain Ethiré Adice Editions est une petite maison, très liée à nos amis de l'association Gapse, aux travaux de laquelle Brigitte Djebar participe assidument. Elle est éducatrice dans le 9-3, et analyse dans son livre six cas, lourds, de familles en danger. Six cas parmi bien d'autres, mais emblématiques des dysfonctionnements sociaux et culturels, de ces accidentés de la vie que les politiques prétendent toujours « ne pas laisser au bord du chemin », mais dont le nombre ne cesse (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Adice Editions est une petite maison, très liée à nos amis de l'association Gapse, aux travaux de laquelle Brigitte Djebar participe assidument. Elle est éducatrice dans le 9-3, et analyse dans son livre six cas, lourds, de familles en danger. Six cas parmi bien d'autres, mais emblématiques des dysfonctionnements sociaux et culturels, de ces accidentés de la vie que les politiques prétendent toujours « ne pas laisser au bord du chemin », mais dont le nombre ne cesse d'augmenter. Dérives de parents, dérives d'enfants, mais aussi, pour les uns comme pour les autres, des efforts parfois étonnants pour « s'en sortir ».</p> <p>Dans ces tourmentes sociales, économiques, qui sont susceptibles de fracasser des familles, de ruiner les vies d'enfants, que peuvent les éducateurs et les travailleurs sociaux ? C'est ce que montre le livre de Brigitte Djebar : sans cesse entre les contraintes de réglementations administratives parfois aveugles et les urgences des situations, navigant entre des dispositifs qui souvent s'empilent, voire se concurrencent, au lieu de coopérer, l'éducateur fait au mieux, avec des moyens de plus en plus ténus. Sa récompense ne se mesure pas en bonus ou en stock options, mais dans le sentiment d'avoir été utile, d'avoir contribué à redonner à des familles dignité, confiance, espoir. Des échecs, il y en a, bien entendu. Mais des réussites aussi, et chacune est un bien précieux, qu'aucune « culture du chiffre » ne saurait saisir.</p> <p><i>Familles en danger, par Brigitte Djebar, Adice Editions, 104 p. 9,50 €</i></p></div> A LIRE : SAVOIR/AGIR N°17 EST PARU http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1364 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1364 2011-11-08T19:24:00Z text/html fr Sylvain Ethiré Le dernier numéro de l'excellente revue trimestrielle animée notamment par Frédéric Lebaron et Louis Weber contient, comme à l'habitude, un dossier très étoffé et des analyses de l'actualité politique. Cette fois, le dossier, coordonné par Louis Weber, est consacré aux inégalités devant l'éducation. Un sujet qui devrait être très présent dans la campagne électorale qui commence. Un sujet qui concerne toutes celles et tous ceux qui sont accablés par la destruction de (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Le dernier numéro de l'excellente revue trimestrielle animée notamment par Frédéric Lebaron et Louis Weber contient, comme à l'habitude, un dossier très étoffé et des analyses de l'actualité politique. Cette fois, le dossier, coordonné par Louis Weber, est consacré aux inégalités devant l'éducation. Un sujet qui devrait être très présent dans la campagne électorale qui commence. Un sujet qui concerne toutes celles et tous ceux qui sont accablés par la destruction de l'école publique à laquelle se livre le gouvernement de Nicolas Sarkozy, avec son épouvantable ministre Luc Chatel.</p></div> A LIRE : LA FABRIQUE D'UN STRESS SYSTEM (AGIR OU SUBIR), DE JEAN-CLAUDE FIEMEYER http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1226 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1226 2011-01-29T15:02:00Z text/html fr Laure Hanbart Bill Johnson est directeur pour l'Europe de la firme internationale OT.com, leader mondial de l'enseignement à distance. Il a décidé d'annexer le réseau « Agir ensemble », rassemblement d'animateurs de formation à vocation sociale. Une fois débarrassé des militants les plus idéalistes, il bénéficiera du fonds de commerce du réseau : un des investissements les plus rentables de sa carrière. Mais, une fois passé le choc initial, les membres du réseau vont réagir. Et (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>Bill Johnson est directeur pour l'Europe de la firme internationale OT.com, leader mondial de l'enseignement à distance. Il a décidé d'annexer le réseau « Agir ensemble », rassemblement d'animateurs de formation à vocation sociale. Une fois débarrassé des militants les plus idéalistes, il bénéficiera du fonds de commerce du réseau : un des investissements les plus rentables de sa carrière. Mais, une fois passé le choc initial, les membres du réseau vont réagir. Et les événements, stratégie contre stratégie, ne se passeront pas exactement comme Bill Johnson l'avait prévu…</p> <p>Dans ce livre de Jean-Claude Fiemeyer, la fiction sert de support à une prise de conscience de l'influence des systèmes sur la vie quotidienne de chacun. A première vue, la vie de toute organisation se présente comme une suite décousue d'événements sans relation directe les uns avec les autres. Au sein de cette organisation, les individus perçoivent certains de ces événements comme favorables, d'autres comme déplaisants. Mais, ils les acceptent comme inévitables, et s'efforcent de s'en arranger tant bien que mal. En fait, ces événements résultent des interactions entre les systèmes à l'œuvre dans l'organisation. L'alternative est alors simple : ou bien l'on sait les décrypter, ou bien l'on est condamné à subir passivement leurs effets.</p> <p>Décrypter un système, cela signifie repérer ses composants et sa logique, comprendre les jeux des acteurs, les forces et les faiblesses de leurs stratégies, imaginer une contre-stratégie pour, comme aux échecs, bénéficier d'un coup d'avance. Dans un match de football, l'équipe qui a compris le système de jeu de son adversaire peut opposer la parade la plus appropriée. A contrario, l'incompréhension des systèmes d'organisation engendre, au mieux, une résistance passive, au pire, la résignation et le désespoir. Sur ce sujet, le livre « Pendant qu'ils comptent les morts », de Marin Ledun et Brigitte Font Le Bret (La Tengo Editions), qui analyse la vague de suicides chez France Télécom, est particulièrement instructif.</p> <p>L'analyse des systèmes d'organisation présente toutefois deux difficultés. Au sein d'une même organisation, plusieurs systèmes sont en présence. Chacun essaie d'imposer sa logique, par la confrontation ou par le compromis. Il en résulte une incohérence apparente et des télescopages difficiles à démêler. L'exercice est donc plus compliqué qu'il n'y parait au premier abord. La plupart des individus n'est tout simplement pas entraînée à l'analyse des systèmes. Aujourd'hui, dans les organisations, la partie n'est pas égale : d'un côté, des dirigeants et des consultants formés à la conduite de stratégies de changements ; de l'autre, des salariés s'efforçant, collectivement ou individuellement, de défendre, comme dans un jeu de « Colin-Maillard », leurs intérêts face à des systèmes dont la cohérence leur échappe. Le but du livre est de remédier à cet état de choses, de rééquilibrer les situations. Il propose au lecteur une mise à niveau de ses connaissances. Une fois l'ouvrage terminé, il doit être capable de décrypter, pour l'essentiel, les systèmes en présence dans l'organisation où il se trouve. Il peut alors agir à bon escient.</p> <p>Le récit, avec ses développements inattendus et ses personnages pittoresques, maintient l'intérêt de la lecture. Les commentaires plus théoriques assurent la formation du lecteur. A la fin de sa démarche, il est capable de reconstituer les divers éléments des systèmes d'organisation : répartition des pouvoirs, procédures de décision, circuits de communication des informations, procédures budgétaires et financières, valeurs, comportements, tabous, mots-clés, règles écrites et non-écrites, relation au temps, etc. Sans être devenu un spécialiste du « management », il en sait assez, par exemple, s'il est syndicaliste, pour imaginer les chemins d'une contre-offensive efficace. Ce livre se prête également à une utilisation collective, son découpage ayant été conçu pour faciliter les débats et les cheminements d'un groupe de réflexion. Un « support de formation » précieux pour chacun d'entre nous dans le contexte actuel des organisations.</p> <p><i>Jean-Claude Fiemeyer, Fabrique d'un Stress Systeme, agir ou subir, ADICE-édition, Paris, 2010, 152 p, 9,50 euros. Pour plus d'informations : <a href="http://www.stress-systeme.com/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.stress-systeme.com/</a></i></p></div> A Lire : les revues Savoir/Agir (n°9) et Agone (n°41/42) http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1024 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1024 2009-10-06T11:47:00Z text/html fr Savoir/Agir n°9 Le numéro 9 de Savoir/Agir, la revue trimestrielle de l'association Raisons d'agir, vient de paraître. Le « dossier », coordonné par Romain Bertrand et Sylvain Laurens, est consacré aux « salaires de la peur ». Laurent Bonelli, Michel Daccache, Julie Sedel et Gregory Salle montrent à quel point le champ médiatique et politique regorge aujourd'hui de spécialistes s'évertuant à mettre en lumière les multiples « menaces » qui pèsent sur tout un chacun (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Savoir/Agir n°9</strong></p> <p>Le numéro 9 de Savoir/Agir, la revue trimestrielle de l'association Raisons d'agir, vient de paraître. Le « dossier », coordonné par Romain Bertrand et Sylvain Laurens, est consacré aux « salaires de la peur ». Laurent Bonelli, Michel Daccache, Julie Sedel et Gregory Salle montrent à quel point le champ médiatique et politique regorge aujourd'hui de spécialistes s'évertuant à mettre en lumière les multiples « menaces » qui pèsent sur tout un chacun et sur le pays. La multiplication des émissions sur l'insécurité et l'omniprésence d'un nombre limité mais très remuant d'experts parfois auto-proclamés interroge les sociologues lorsqu'ils sont sollicités pour y participer.</p> <p>Le « grand entretien » avec Daniel Gaxie, qui vient de diriger une enquête collective, Concorde, sur les « conceptions ordinaires relatives à la construction européenne », permet de livrer quelques réflexions sur la sociologie de l'opinion. Frédéric Lebaron ouvre avec ce numéro une nouvelle rubrique consacrée aux « alterindicateurs », alternatifs à l'hégémonie du produit intérieur brut. Il s'interroge sur les travaux visant à mesurer le niveau de « bien-être » subjectif des individus à partir de questionnaires sur les attitudes.</p> <p>Les rubriques habituelles (Paroles, La rhétorique réactionnaire, Chronique de la gauche de la gauche, Actualité, Europe, Politiques d'ailleurs, Culture(s)) complètent ce numéro.</p> <p><i>144 pages, 15 € dans les bonnes librairies ou franco de port aux éditions du Croquant, Broissieux, 73340 Bellecombe-en-Bauges (info@editionsducroquant.org).</i></p> <p><strong>Agone n°41/42</strong></p> <p>Le nouveau numéro (double) de la revue Agone est consacré à un thème salivant : Les intellectuels, la critique & le pouvoir.</p> <p>L'"intellectuel" serait forcement "de gauche" ; il œuvrerait "naturellement" au seul service des dominés ; surtout, son action serait désintéressée. Quelques rappels historiques écornent vite cette belle image ; surtout, ils montrent comment ont changé les valeurs au nom desquelles on s'"engage", pour quelles "nobles causes". Un peu d'actualité montre combien les fonctions remplies sont toujours plus publiquement rentables. Ce recueil revient sur les rôles qui ont porté certains intellectuels au coeur de mouvements de libération, qui n'ont parfois libéré qu'eux-mêmes, au sein d'une lutte des classes dans laquelle ils n'ont souvent jamais que changé de camp.</p> <p>Au sommaire : Orwell et la dictature des intellectuels (James Conant) ; Le rôle de l'intelligentsia au sein des partis politiques marxistes. Introductions aux analyses de Makhaïski (Jean-Pierre Garnier) ; Ante Ciliga & la nouvelle classe dirigeante soviétique,une critique prolétarienne de la bureaucratie révolutionnaire (Bruno Rizzi) ; Regis Debray, "Maître es renégats". Exercice d'admiration, (Thomas Didot et Guy Hocquenghem) ; Sollers tel quel, (Pierre Bourdieu) ; François Furet entre histoire & journalisme (1958–1965) (Michael Scott Christofferson) ; Genèse sociale de Pierre Rosanvallon en "intellectuel de proposition" ; (Christophe Gaubert) ; Radical, chic, et médiatique (Adam Garuet) ; Sur la fonction de deuxième et de troisième couteau (de poche). A propos de l'"intellectuel de Région" (Thierry Fabre), de Jérôme Vidal et de sa "puissance d'agir", de Pascal Blanchard en "free lance researcher", (Camille Trabendi) ; Sur la responsabilité sociale du savant, (Alexandre Grothendieck) ; Dire la vérité au pouvoir au nom des opprimes (Gérard Noiriel) ; Le philosophe, les medias et les intellectuels (Jacques Bouveresse) ; Le constructivisme comme outil de pouvoir aux mains des intellectuels (Jean-Jacques Rosat) ; Vous avez dit "anti-intellectualisme" ? (Philippe Olivera) ; (Auto-)dérision (Alain Accardo).</p> <p><i>En librairie 288 pages, 22.00 euros. Editions Agone BP 70072 F-13192 Marseille cedex 20 <a href="http://agone.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://agone.org</a> <a href="http://blog.agone.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://blog.agone.org</a></i></p></div> A LIRE : Ecopoids-Egopoids, par Michel Lefebvre http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1005 http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?article1005 2009-09-03T16:54:00Z text/html fr ÉcoPoids est très simple dans son principe : il faut, pour perdre du poids, manger moins que ses besoins en énergie ne l'exigent et ensuite, pour conserver son ÉgoPoids, manger juste ce qu'il faut. En revanche, ce principe n'apparaît pas simple à appliquer au quotidien. Sauf si… Sauf si l'on comprend deux notions fondamentales et détaillées dans l'ouvrage : le mécanisme de la régulation biologique, naturelle, qui se fait autour du poids maximum atteint, (...) - <a href="http://www.la-gauche-cactus.fr/SPIP/spip.php?rubrique74" rel="directory">Les livres</a> <div class='rss_texte'><p>ÉcoPoids est très simple dans son principe : il faut, pour perdre du poids, manger moins que ses besoins en énergie ne l'exigent et ensuite, pour conserver son ÉgoPoids, manger juste ce qu'il faut. En revanche, ce principe n'apparaît pas simple à appliquer au quotidien. Sauf si… Sauf si l'on comprend deux notions fondamentales et détaillées dans l'ouvrage : le mécanisme de la régulation biologique, naturelle, qui se fait autour du poids maximum atteint, souvent indésirable, et la régulation par son intelligence, cognitive, devenue nécessaire autour de son poids désiré, en général plus faible, l'ÉgoPoids. Sauf si, loin des recettes miracles, l'on comprend que cette régulation cognitive se heurte à l'obstacle de la faim qui, pour être surmonté, doit être accepté dans son essence même.</p> <p>Ni médecin, ni diététicien, ni journaliste, l'auteur, qui a connu le problème du surpoids et l'a résolu, propose une démarche originale qui s'inscrit dans cette réflexion actuelle et prégnante : développer son autonomie, par conséquent sa liberté, dans une société symboliquement contraignante. Manger « juste ce qu'il faut » devient aussi un devoir civique en regard des ressources planétaires. Manger « juste ce qu'il faut » n'est pas déplaisant. Bien au contraire. L'expérience professionnelle de l'auteur dans l'information scientifique et l'ingénierie pédagogique lui permet d'expliquer, en intégrant les dernières découvertes en matière de nutrition, une méthode qu'il a appliquée pour atteindre et maintenir un poids choisi.</p> <p><i>Adice Editions, 160 p. 24 € <a href="http://www.ecopoids-egopoids.com/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.ecopoids-egopoids.com</a></i></p></div> https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18