Je viens de lire l’édito de Jean-Luc Gonneau. Dans un contexte plus que morose, quasiment désespérant, j’apprécie de lire sur la Gauche Cactus, ce que j’aurais pu écrire.
Lorsqu’on pense à la gauche, celle que l’on n’hésite pas à écrire sans guillemets, celle qui a mené tant de combats, dont certains victorieux, ce sont des mots référentiels qui nous viennent à l’esprit, à commencer par : commun. Il révéle à lui seul, il relève, il élève ce sens profond ancré en nous et se complète par altérité, solidarité, fraternité, HU-MA-NI-TE.
Le commun, ce n’est hélas pas et vous le stigmatisez bien, Jean-Luc, ce par quoi brille cette famille issue de la Commune, du Front populaire et du Programme Commun. Au fil des discordes, des trahisons, des appétits plus ou moins légitimes et décents, elle s’est fragmentée pour ne pas dire déchirée...
Et j’avoue qu’en devenant sur le tard, individuellement plus engagé, presque enragé, en tout cas radical aussi bien terme de combat social, sociétal, environnemental, je ne comprends toujours pas cette dislocation des énergies qui discrédite notre sensibilité pourtant si honorable.
A partir du moment où il est acquis que nous avons clairement rejeté le Stalinisme et une grande partie du Soviétisme, je ne perçois toujours pas -si ce n’est que par quelques subtilités dialectiques dont nous avons toujours fait notre miel-, les grandes barrière entre les alter-mondialistes, les militants du PC, de LFI, du NPA, de Génération.S et j’en passe quelques autres qui voudront bien m’excuser...
On évoque sans cesse des batailles d’égo. Soyons honnêtes celui de Mélenchon est disproportionné, ubuesque et ce sont les camarades insoumis qui doivent trouver l’issue en interne, pour les autres, tous les autres, je ne conçois pas que l’ambition personnelle, qui est à la fois la négation et l’abjection de l’engagement militant puisse être un obstacle.
En tant qu’homme de gauche j’entends faire écho et donner du souffle aux initiatives de Clémentine Autain, Elsa Faucillon et tous ceux qui se sont spontanément placés à leurs côtés.
Il faut y aller, vraiment. C’est le moment ou jamais...
Jacques Larrue
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