Merci pour votre prose limpide.
Vous dénoncez l’instrumentalisation du vert par le bleu ! Je me suis posé la question, au lendemain des élections présidentielles, de savoir pourquoi, dans un pays qui baigne dans la médiatisation des problèmes écologiques, les partis censés représenter cette couleur ont-ils réalisé un score infime ?
Si l’on fait abstraction des éléments de jugement négatifs liés aux aléas de ces partis et entamant leur crédibilité, on peut aller chercher d’autres explications.
Premièrement, le fait de l’apprentissage réussi de la consommation comme mode de vie et ceci dans toutes les couches sociales, bien entendu avec des pouvoirs d’achat différents. D’où ce consensus mou dont vous parlez. L’écologie sous l’aspect "naturaliste" est d’ailleurs devenue elle même un consommable.
Il serait intéressant de réaliser un audit sur le nombre d’émissions ou d’articles traitant d’écologie et de nature et de faire la part de ceux qui abordent le problème sur un plan politique ou économique ?
Ensuite il faut revenir sur cette manipulation géniale qui a consisté a proposer aux candidats de signer la fameuse "charte" de monsieur Hulot avec la translation du problème global vers un "grenelle de l’environnement" promis aux électeurs.
Cela a suffit pour apaiser la conscience écologique du plus grand nombre et réduire le parti des verts à un score pitoyable.
"...Au jeu de la négociation les puissants, les rusés, les truqueurs sortent vainqueurs, plus puissants, plus rusés, plus truqueurs qu’à l’entrée." (je vous cite). Vous l’avez dit, truquage et puissance sont les clés de ce type de manipulation et ceux qui s’y prètent sur le versant "vert" doivent être conscients qu’ils ne travaillent pas pour la bonne cause.
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