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lundi 24 décembre 2007

La « gauche antilibérale » doit atterrir

Au lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle, qui a vu N. Sarkozy capter une partie de l’électorat du FN et le PS utilisé en vote utile par les électeurs de gauche, chacun des deux camps droite/gauche est parti à la pêche aux voix des millions d’indécis regroupés (...)

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mardi 8 janvier 2008 à 10h10

Mon article a été écrit quelques jours après la victoire de Sarkozy.

Mon point de vue sur l’Europe est le suivant :

1/ Comme tu le dis toi-même : « Une Europe des citoyens, des travailleurs, dont on s’éloigne malheureusement de plus en plus »... J’observe qu’il aura fallu plus d’une décennie pour que la gauche « radicale » finisse par admettre, et encore du bout des lèvres !, que la course de vitesse entamée entre les dérégulations et les résistances sociales est largement défavorable à ces dernières. Le dire nous aurait fait avancer.

2/ Dans un tel contexte, privilégier le combat transnational (songeons aux marches européennes contre le chômage et toute l’activité autour de l’Europe...) a dilué nos forces et obscurci notre compréhension des étapes par lesquelles nous avions une chance de resocialiser nos concitoyens avec la politique. Recouvrir la souveraineté du peuple dans chacun de nos pays devient l’étape indispensable pour faire espérer un jour une autre perspective. On appelle cela l’établissement d’un rapport de forces ou BA-ba.

3/ C’est pourquoi l’idée d’une Europe des régions, chère aux Verts, ou celle d’une Assemblée constituante européenne, chère à J.-L. Mélenchon, tout comme le mécano proposé par Y. Salesse m’apparaissent comme autant de promesses se dérobant chaque jour davantage. Ces constructions théoriques, séduisantes, resteront lettre morte et n’iront pas plus loin que la feuille de papier sur laquelle elles ont été imaginées. Elles sont de l’ordre de la propagande, voire de l’idéologie. Ce que nous savons faire dans ce milieu.

4/ Elles font accroire un plan B au moment où tout indique (le démantèlement de la Yougoslavie, la guerre irakienne, le bouclier OTAN, la supranationalité de directives européennes non votées, la crise du projet social-démocrate, la désyndicalisation, le chômage, la concurrence interétatiques, etc.) qu’il n’y a pas de projet européen véritable autre que celui d’un grand marché. Dès lors, pourquoi servir de marche pied aux multinationales ou jouer de malice ? Pourquoi ne pas parler clair ? Parce que nous craignons la nation, identifiée au nationalisme ?

5/ Un tel embrouillamini entrave l’effort de construction d’un véritable contre-projet, qui ne prendrait pas des vessies pour des lanternes. Pire : dans le cas de D. Voynet, ces bonnes idées sur la papier sont le prétexte à un arrangement avec nos adversaires de classe au prétexte qu’ « il faut sauver le projet européen » (voir son futur vote au mini-traité). Aujourd’hui comme hier, l’enfer reste pavé de bonnes intentions...
6/ Tout ceci nous ramène à une question : qu’est-ce que le socialisme ? Et par quelles étapes pouvons-nous renouer avec son contenu ? Se rappeler que « l’universel, c’est le local moins les murs » (Pessoa) - et non un superEtat de 27 pays parlant autant de langues différentes.

Je propose ainsi une autre approche du problème plutôt que l’acceptation de l’européïsme, horizon indépassable de notre époque. De là, découlerait la définition d’un projet économique alternatif, autocentré, capable d’une certaine déconnexion d’avec le marché mondial, etc. Mais ceci est une autre histoire...

Serge Marquis


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