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samedi 28 août 2010
par  Mick et Paule

BOUM-BOUM SUR : OLIVIER FERRAND

Olivier Ferrand, vous connaissez ? C’est un jeune homme actif, qui préside la fondation Terra Nova, proche du Parti Socialiste, genre de think tank à l’anglosaxonne. On sollicite des avis d’ « experts », parfois pertinents par leurs savoirs, d’autres fois davantage par (...)

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vendredi 14 octobre 2011 à 05h03 - par  Colas BREUGNON

Olivier FERRAND était invité ce soir au JT de FR2 ou 3 ... pour expertiser les différences entre les programmes de Titi et Grominette !
Tâche très ardue qui justifie totalement l’appel à une expertise de si haut niveau.
Pour ma part je répondrai volontiers « ni l’un, ni l’autre » :

« Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois. » (Mayer Anselm Rotschild - Banquier)

Depuis près de quarante ans, l’oligarchie financière s’est fait octroyer, à son profit exclusif, le privilège de faire fonctionner la « planche à billets » mondiale.
Désormais, pour « la zone €uro », c’est le gouverneur de la Banque Centrale Européenne, à Frankfurt am Mein, qui brandit sa monnaie unique, assortie d’une tutelle rigoureuse sur les politiques budgétaires des États Nations.

Et devinez qui vient d’être coopté comme successeur de Jean-Claude Trichet à la tête de la dite B.C.E. ?
Un certain Mario Draghi ex-gouverneur de la Banque d’Italie, nommé par Berlusconi ... mais aussi et surtout ex-vice président de la branche européenne de Goldman Sachs [La banque qui a « aidé » la Grèce à se surendetter !] de 2002 à 2005.

« Conflit d’intérêts ? » Non : On installe simplement le renard dans le poulailler !

Convergence et solidarité des mouvements populaires :

« O mia patria, bella e perduta » chantait le public de l’Opéra de Rome le 12 mars dernier, sous la baguette de Riccardo Muti.
C’est ce que chante en travaillant, mon ami Marcello, lui le « français à part entière », qui a su transmettre à ses enfants le patrimoine culturel et linguistique reçu des ses ancêtres Frioulans.
C’est aussi ce sentiment qui anime mon cousin, parti s’installer à Athènes, lorsqu’il manifeste avec ses nouveaux compatriotes.

C’est aussi celui qui animera bientôt le peuple de France lorsque l’internationale bancaire qui avance sous l’étendard étoilé de la « Gro߀uropa », lui imposera, comme à chacun des peuples d’Europe, la « dégénérescence de l’État » — de sa République — et le transfert de sa souveraineté aux oligarques européistes … malgré 55% de « NON ».

A longueur d’antennes, on nous fait le panégyrique des primaires made in USA , comme s’il était essentiel de savoir qui l’emportera de Titi ou Grominette

• du héraut de la « gôche molle », adoubé le 23 septembre dernier sur le « 7-9 de France-Inter » par son ami Jean-Pierre Juillet, président de l’Autorité des Marchés Financiers,

• ou de l’héritière de l’homme d’influence de la Démocratie Chrétienne à la tête du PS.

Avant de choisir, les « sympathisants de gauche » seraient bien inspirés de vérifier de plus près les « dessous de la fille au père ».

Je vous recommande, à ce sujet, l’excellent article de François RUFFIN, publié en mars 2009 par le mensuel "Fakir" (n°40) et intitulé :

« Jacques DELORS, l’homme des firmes. »

Rattaché à l’origine à la famille de pensée démocrate chrétienne, il participe à l’émergence de la « deuxième gauche ».
Après un début de carrière à la Banque de France, il entre en 1962 au Commissariat Général au Plan puis devient chargé de mission auprès de Jacques Chaban-Delmas de 1969 à 1972. À ce titre, il influence grandement le projet de « Nouvelle Société » que souhaitait promouvoir celui-ci. […] De 1973 à 1979 il sera membre du Conseil de la Banque de France. En 1974, il […] adhère au PS [dont] il deviendra délégué pour les relations économiques internationales.

De 1981 à 1984 il est le Ministre des Finances des gouvernements Mauroy.
Durant 37 mois, il appuiera « sur le frein de la rigueur ». Il gèlera le SMIC, luttera avant tout contre l’inflation, refusera toute « rupture »… Il se fera le fossoyeur du programme commun et sera directement responsable de l’affaiblissement électoral de la gauche.

En 1985, avec l’accord d’Helmut Kohl (Chrétien Démocrate) il devient président de la Commission de Bruxelles où il applique, au pas de charge, les thématiques promues par le lobby des grandes multinationales : « La Table Ronde Européenne », fondée par Étienne Davignon … l’inspirateur des plans de désindustrialisation, en particulier dans la sidérurgie.
Pendant le long mandat de Jacques Delors ont lieu : l’élargissement de l’Europe communautaire, l’adoption de l’Acte unique européen, la réforme de la PAC, la signature des accords de Schengen et du Traité de Maastricht (1992).

En 2011, ce Jacques là ne joue pas encore au scrabble dans une institution spécialisée … L’héritage Delors perdure pour plusieurs décennies :

• D’abord une Europe qui « fonce à 140 à l’heure » sur les rails du libéralisme.

• Ensuite des Partis Socialistes « qui agissent dans l’Union Européenne qu’ils ont non seulement voulue, mais en partie conçue et fondée », comme le revendiquent leurs déclarations de principe.

• Enfin, quant à la politique économique, de la « rigueur » pour les peuples, malgré les « marges » réalisées par les spéculateurs.

Ce triple héritage est si peu conspué que c’est sa fille, Martine Aubry, qui a repris les rênes du Parti. Et elle ne rompt pas avec le legs paternel :

« C’est du populisme, pestait-elle en juin 2005, c’est ce qui a mené l’Italie d’autrefois à ce que l’on sait », assimilant les « nonistes » aux fascistes.

Et au nom du PS, contre le vote du peuple, elle soutient mordicus le traité de Lisbonne, assorti, bien sûr, comme papa, d’un couplet sur « l’Europe sociale » .

Je laisserai la conclusion de ce commentaire à Jean JAURÈS, héro de la « gauche dure », assassiné juste avant que ses camarades de la SFIO ne se vautrent dans la fange de « l’Union Sacrée » en échanges de quelques postes ministériels ...
Ceux-là se nommaient : Albert THOMAS, Édouard VAILLANT , Marcel SEMBAT, Léon BLUM,et même Jules GUESDE !

Souvenons-nous qu’après avoir prôné la « non intervention » en Espagne et signé les accord de Munich, les mêmes « hommes de gôche » contribuent en 1940 à la mise en place de « l’État Français » : Albert RIVIÈRE et André FÉVRIER participent, avec l’accord de Léon BLUM, au premier cabinet Pétain. Et le 10 juillet 1940, 170 parlementaires socialistes votent les pleins pouvoirs au Maréchal ... 36 votent contre. Honneur à ces derniers ! (Parmi eux : Vincent Auriol, Léon Blum, Max Dormoy, Félix Gouin, Marius Moutet, Louis Noguères, André Philip...)

En février 1956, ça continue. Dès son accession au pouvoir,et contrairement aux engagements pris vis à vis de ses « partenaires » communistes, Guy MOLLET envoie le contingent en Algérie, faisant franchir ainsi un palier significatif à la « sale guerre ». Confirmant leur politique colonialiste, les socialistes français et leurs alliés britanniques et israéliens bombardent Port Saïd, envahissent le Néguev et parachutent leurs commandos sur l’Égypte … Avec le succès que l’on sait !

Combien de victimes Égyptiennes ? La « geste » occidentale ne l’a pas retenu … Tout ce que l’on sait, c’est que, comme à Tripoli et Syrte aujourd’hui, les habitants égyptiens, équipés d’armes automatiques, opposent une forte résistance aux forces européennes.

On ne peut que regretter la filiation politique des parlementaires PS qui ont, presque tous, au même titre que leurs collègues de droite, approuvé la poursuite de l’intervention coloniale en Libye, le 12 juillet dernier.

La mise en scène des « primaires » par les media dominants n’aboutit finalement qu’au résultat souhaité par l’oligarchie financière : malgré la crise systémique, pas de remise en cause du système !

On voit mal la(e) candidat(e) socialiste, revenir sur les privatisations initiées par Delors, Fabius, Jospin, Strauss-Kahn etc. …

L’intérêt des media aux ordres est donc d’organiser le bourrage de crânes comme prémisses au bourrage des urnes, plaçant le peuple exsangue sous contrainte paradoxale d’un non choix entre :

• une solution d’extrême droite du type Sarkozy- Le Pen

• et une solution de centre droit porté par un(e) candidat(e) prétendument choisi par le « peuple de gôche ».

Il reste donc une place à prendre pour un candidat qui saura entendre l’indignation, voire la révolte qui gronde.
Encore faut-il pour cela qu’il sache s’entourer des compétences disponibles, et avoir le courage de proposer les solutions de « rupture » que d’autres – pas tous de gauche – ont su mettre en place dans les conditions tout aussi difficiles de la Libération.

«  Nous savons très bien que la société capitaliste est la terre de l’iniquité et que nous ne sortirons de l’iniquité qu’en sortant du capitalisme . »
[ Jean Jaurès ]


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