"A gauche de"
S’il existe une expression qui n’a pas de sens parce que aucun contenu, c’est bien celle-ci !
La gauche à l’origine c’est un certain nombre de député de la constituante qui ont refusé le droit de veto au roi. Ces gens là étaient presque tous des bourgeois ou des éclésiastiques. Quelle référence ! Cependant il faut retenir dans leur geste le début d’un processus qui posait comme principe la souveraineté populaire. Se réclamer de la gauche oblige aujourd’hui encore à respecter d’abord le principe républicain du libre débat, de l’égalité des citoyens, du suffrage universel. C’est dans chaque acte qu’on reconnait un individu de gauche. Un même individu peut très bien agir en personne de gauche sur un sujet et de droite sur un autre.
Le référendum sur le projet de constitution européenne a révélé que des gens qui se disent de droite ont eu une attitude de gauche et inversement. L’enjeu consistait notamment, après la banque européenne et le reste, à accepter ou non que certaines questions ne relèveraient dorénavant plus du débat.
Je fais ce préalable rapide pour inviter à ne pas réduire la politique à un positionnement sur un échiquier.
La situation actuelle me paraît nécessiter d’abord l’affirmation du choix de la République comme système politique le moins mauvais. ça va mieux en le disant... (c’est mieux que la bouillie "anti-libérale" et autres expressions semblables qui ne sont porteuses d’aucun sens positif.
C’est donc dans le camp des républicains (ceux qui le sont et qui ne se contentent pas de le dire) qu’il faut un candidat. Le NON au référendum n’est la propriété que de ceux qui ont voté en ce sens et ils ne se limitent pas aux quelques partis et collectifs que la scène médiatique accepte.
Je ne vois pas de candidats à l’exception de JP CHEVENEMENT. Il faut le dire vite plutôt qu’entretenir une agitation stérile.
Lucien CHAUDAGNE
Clermont-Ferrand
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