A l’attention de Jean Guillamot.
Il convient d’abord de bien distinguer ce que j’ai dit à Lorient des commentaires de l’ami Dejenne, qui lui appartiennent.
Il convient ensuite de préciser ou de rappeler que j’ai participé activement à la campagne de M.G. Buffet, ceci afin d’éviter toute équivoque sur, comme dit l’autre, d’"où je parle".
Dans cette affaire de candidature unitaire, le PCF, à mon sens, comme je l’ai dit à Lorient, pas bien joué le coup, et ceci en plusieurs occasions :
lorsque José Bové, dès juin2006, a proposé une "votation citoyenne" pour désigner le ou la candidate, le PCF ( pas seulement lui, reconnaissons-le) s’y est opposé. Cette votation, compte tenu des rapports de force, aurait très probablement conduit, et ce de façon incontestable, à la désignation de MGB, avec en plus un impact médiatique que nous n’avons jamais pu obtenir
lorsque les discussions sur les candidatures ont commencé à la coordination nationale, la délégation du PCF s’est refusée à discuter de toute autre candidature que celle de MGB, position qu’elle a maintenu
ensuite,ce qui adonné une impression de fermeture
j’ai le sentiment que la direction du PCF avait mal apprécié les risques d’une aventure présidentielle. Ce n’est malheureusement pas la première fois que le score du parti lors de cette échéance est décevant. Depuis la candidature de G. Marchais, les scores obtenus par les candidats du PCF ont été systématiquement inférieurs aux prévisions les plus pessimistes. L’acceptation cette fois d’une candidature "amie" n’aurait sans doute pas donné un plus mauvais résultat, et de toutes façons, le résultat était politiquement plus facile à gérer : ou bien il était honorable, et le PCF pouvait se prévaloir d’en avoir été l’artisan principal, ou bien il était mauvais, et le PCF pouvait en partie s’en dédouaner. D’aucuns trouveront peut-être cette analyse cynique, mais elle est difficilement contestable.
Tout ceci appartient au passé, et nous entamons une autre phase, ce qui n’empêche pas, au contraire, de tirer quelques enseignements de ce passé.
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