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vendredi 19 octobre 2007

APPEL POUR UNE EUROPE SOCIALE, CONTRE LE TRAITE MODIFIE EUROPEEN ET POUR UN REFERENDUM

En 2005, les citoyennes et les citoyens de notre pays et des Pays-Bas ont refusé la « constitution » européenne que les chefs d’Etat de gouvernement avaient adoptée. Dans plusieurs pays, elle n’a jamais été ratifiée. Fin juin 2007, les chefs d’Etat et de gouvernement ont (...)

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jeudi 25 octobre 2007 à 22h38 - par  Denis COLLIN

Je trouve que toutes ces réponses manquent 1) de principes clairs et 2) de réalisme.

De principes d’abord.

Ce qui nous détermine, ce sont d’abord des principes politiques. Le peuple souverain a tranché en mai 2005. Demander un nouveau référendum, c’est considérer comme nul et non avenu ce non de 2005 ! Nous avons dit "non", c’est "non". Il n’y a rien à ajouter. Nouveau référendum ou vote au Parlement, de ce point de vue, c’est la même chose, le même déni du suffrage populaire. Si nous demandions une nouvelle élection présidentielle au motif (bien justifié) que le résultat de 2007 ne nous plait pas, on entendrait d’ici tous les "démocrates" hurler à la violation des principes démocratiques. Refaire (quelle qu’en soit la forme, encore une fois) le vote de 2005, c’est, de la même manière violer la démocratie.

On arguera que le traité simplifié Sarkozy/Merkel n’est pas le TCE. Mais seuls les "ouistes" français, Sarkozy, Fillon ou les dirigeants du PS soutiennent un tel argument. Bourlanges et Giscard se félicitent de voir le TCE revenir presque intégralement et les dirigeants européens répètent à l’envi que le "traité simplifié" est exactement le TCE. Croyons donc ces paroles d’experts.

Sur le processus pratique maintenant.

Les partisans du référendum (comme ceux qui se sont exprimés ici) veulent le référendum comme un moyen pour interdire à Sarkozy de nous refiler en contebande ce qui a été refusé en mai 2005. Si on pouvait convaincre Sarkozy qu’il doit renoncer à son projet anti-démocratique, ils abandonneraient immédiatement l’idée de référendum, je suppose.

Donc la question pratique posée est : "comment empêcher l’adoption du nouveau TCE ?" (et non "comment avoir un nouveau référendum ?") Or l’adoption de ce nouveau TCE demande une révision constitutionnelle préalable selon le même schéma qu’en 2005. Donc pour bloquer le nouveau TCE, il faut faire pression sur les députés et sénateurs pour qu’ils refusent d’escamoter le vote du peuple dont ils sont (prétendûment) les représentants. Si 2/5 votent contre la révision constitutionnelle alors Sarkozy sot renoncera à son traité soit devra faire passer son traité par un référendum à deux questions : (1) la révision constitutionnelle, (2) le nouveau traité.

La première chose sérieuse à faire serait donc une campagne envers tous les députés pour exiger d’eux qui respectent la volonté populaire. Si face au refus des parlementaires, Sarkozy veut passer en force par un référendum, ce sera son initiative et du même coup en cas de défaite il serait dans une très mauvaise passe et en bonne logique devrait démissionner. En tout cas, la tâche numéro 1 est très claire.

On me dira que la pression sur les parlementaires n’a aucune chance d’aboutir. Si c’est le cas, une pétition pour un référendum a encore moins de chances d’avoir quelque efficacité. Mais en ciblant sur les parlementaires, outre le fait que cela peut marcher (même si c’est peu probable) on aura posé du même coup la question centrale, la seule vraie question de la situation actuelle, la question de la représentation politique de la gauche. Le PS est pris en étau. Je ne vois pas pourquoi on devrait exonérer Hollande et ses amis de leur responsabilité immédiate, concrète dans la lutte contre Sarkozy. Je crois même qu’on peut d’ores et déjà dire que tous les députés et sénateurs socialistes ou verts qui voteraient avec Sarkozy, s’abstiendraient ou refuseraient de prendre part au vote, devraient être considérés comme des ennemis au même titre que les sarkozystes et que, par conséquent lors des prochaines élections (municipales par exemple) non seulement nous ne ferons rien pour les aider mais que, le cas échéant, nous aiderions à ce qu’ils soient battus. Car, à tout prendre, une bon ennemi clair et franc comme Sarkozy est bien préférable à ces faux amis qui captent nos voix pour nous piétiner ensuite.


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