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samedi 15 octobre 2011
par  Jean-Luc Gonneau

QUAND LA PRESSE LUSOPHONE DE FRANCE PARLE DU FADO …

Récemment, les deux périodiques les plus diffusés de la presse lusophone à destination de la communauté portugaise en France, LusoJornal et Portugal Sempre, ont consacré, le premier un dossier, le second deux articles concernant le fado en France. D’ordinaire, ces périodiques rendent (...)

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mercredi 21 décembre 2011 à 20h11 - par  Antonio

Cher Jean-Luc,
Né à Lisbonne et même conçu en plein Bairro Alto (rua dos Mouros) où habitaient mes parents avant ma naissance il t aura bientôt a 60 ans, je suis loin d’être un expert question Fado, d’ailleurs personne me l’a jamais demandé.
Je me situe parmi ceux qui partagent, plus par provocation que par conviction (quoi que...), la blague, vous la connaissez certainement, des 3 catastrophes majeures abattues sur le Portugal au XXième siècle et dont les noms commencent par la lettre F : Fatima, Football et...Fado.
Cela dit, j’ai toujours autant de mal à contrôler un nœud dans la gorge ou même contenir une larme, dès que j’écoute certains Fados. C’est vous dire combien j’y suis encore sensible malgré mon coté plutôt bouffe-curé et iconoclaste par dévotion.
Par rapport au sujet traité je me réveille certainement un peu tard, mais tout de même… Cette attitude presque sectaire de certains experts fadistiques me laisse pantois. Malgré que j’adore le Fado tel que je l’ai connu depuis toujours, que ce soit celui de Lisbonne dans ces différents genres, castiço, corrido, etc, que ce soit celui plus romantique voire intellectuel de Coimbra, je ne peux pas comprendre certaines manifestations possessives. Le Fado fait partie de la vie des hommes ce qui sous-entend une évolution permanente vers de formes autres que celles existantes à un instant donné. On ne peut pas empêcher cela. Au nom de quoi le ferait-on ?
Tout le monde a le droit de jouer et chanter le Fado, puis qu’il est devenu universel, quelle chance pour lui ! Ces nouvelles formes du Fado sont un plus et en plus de, certainement pas en remplacement de.
Sans tomber dans des extrapolations hasardeuses j’ai peur que cette attitude, dénoncée dans l’article ci-dessus, ne fasse que révéler un regard plutôt nuisible de certains portugais qui laissent entrevoir l’aspect contreproductif du sentiment saudade et toute une liturgie qui va avec, contre laquelle je me bats depuis toujours et qui m’a, depuis longtemps, quelque peu éloigné si non du Fado mais plutôt d’une tradition trop proche de ce qui transpire encore d’un monde autoritaire, encore aujourd’hui profondément encré dans le mental portugais d’une classe d’âge plutôt vieillissante.
Je suis gré du ton ferme mais bienveillant de votre réponse à Antonio Alves de Oliveira.

Antonio Pereira Nunes

Site web : Commentaire perso

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