Encore un très gros effort pour entrer résolument et définitivement dans l’opposition, vague terrain occupé par le FN chaque fois que le PS remplace l’UMP. Mais peut-être est-ce encore trop demander.
C’est pourtant une perspective qui inquiète beaucoup le PS : Valls prétend que la gauche « n’a jamais été aussi faible dans l’histoire de la Ve République ». Evidemment Valls se sent lâché et on le serait à moins. Il espère qu’on va lui tendre la main, mais non, il faut lui enfoncer la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’on ne voie plus les bulles. La politique c’est comme ça.
La gauche restera faible tant qu’elle s’accrochera à ses basques en dansant le tango du soutien critique, parfaitement incompréhensible pour le prolo de base, qui sait lui parfaitement à quoi s’en tenir et qui s’abstient en attendant des jours meilleurs.
Evidemment ce n’est pas un choix facile quand on a rêvé pendant 40 ans d’une Union de la Gauche qui sente la rose et le réséda et d’un passage en douceur au socialisme. Au point de raconter qu’on va pousser le PS à gauche, le ramener dans la famille de la gauche...tu parles d’une famille !
Eh bien ça ne marche pas.
On le savait, que Mitterrand avait arboré la francisque, qu’il avait fait guillotiner Yveton, que les socialos avaient massacré dans les colonies et tiré sur les grévistes, mais on s’est obstiné et on se cogne dans le mur.
C’est bien fait.
Il ne faut pas oublier les leçons de l’histoire, ni les bons livres.
Pour ceux qui aiment les vieux grimoires : l’Etat et la révolution.
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