L’Association Rhône-Alpes d’Anthropologie le 6 novembre 2004, avec la DRAC Rhône-Alpes, au Centre d’Histoire et de la Déportation de Lyon, invitait à une Rencontre " Quand l’événement crée l’implication, l’ethnologie à l’épreuve de l’histoire" accompagnée de l’Exposition " Résistance(s). Itinéraire et engagement de Germaine Tillon".
Cet événement et cette rencontre au CHRD de Lyon firent écho à un questionnement, distinct et cependant non-séparable celui du travail d’histoire et celui du travail de mémoire, au sein des sciences sociales et des sciences de l’éducation, avec des lectures différentes des "objets" mis à l’épreuve.
L’éthique soulevée par Jacques Broda au-dessus du politique questionne les périmètres et les liens pour les solidarités proches ou lointaines. Les effets de mur que les individus et les groupes (nous),les organisations,les territoires gérés et administrés, justifient toujours. Cette servitude volontaire connaît quelques failles avec les événements, quand insupportables, ils induisent l’indignation et la colère, la désobéissance civile.Ainsi émergent des configurations, des postures, des pratiques nouvelles.
Le bien commun ne pouvant plus se satisfaire des périmètres juxtaposés des Etats, des Régions,le Droit international, tel que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ( DUDH qui vient d’avoir 60 ans)étaye la désobéissance civile face aux aléas d’interprétation et du révisionnisme fréquent en politique.
Ainsi, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ( CIDE intégrale du 20 novembre 1989) qui va avoir 20 ans en novembre 2009, tomberait-elle en désuétude par manquement de respect par les Etats signataires, autant que par l’ensemble des Institutions, organisations et citoyens,l’ignorant ou assurant en méconnaître l’existence. Etrange cécité, surdité !
Si d’aventure en 2008 (en 2009), vous rencontriez des ados, des jeunes adultes, manifestants leur désarroi devant un horizon bouché, ne leur dites pas qu’ils ont des Droits, ils ne vous croiraient pas. Partout s’affirment qu’ils ont des devoirs, les adultes n’ont même pas l’obligation de (re)connaître la CIDE, d’ailleurs les pouvoirs (toutes couleurs et niveaux politiques confondus ou presque) sont d’ardents fossoyeurs de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Elle est vécue comme liberticide pour les adultes qui manipulent à leur gré "les jeunesses". Voir les Rapports et expertises sur le Site de Défense des Enfants International France www.dei-france.org partenaire du Réseau Education Sans Frontière.
La CIDE aura 20 ans en 2009, aura-t-elle " Droit de cité", les enfants et les jeunes avec elle ?
On frappe à la porte, ouvrira-t-on ?
" A chaque repas pris en commun nous invitons la liberté à s’asseoir. La place demeure vide mais le couvert reste mis".
Feuillet d’Hypnos. 131 René CHAR
Pour Les Ateliers d’Algebrista sur le Site
www.ressources-solidaires.com
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