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Edito : ACTION POUR LES ELECTIONS, REFLEXION(s) POUR UN CONGRES Par Joëlle Ellert, Jean-Christophe Frachet, Séverine Gille, Jean-Luc Gonneau, Pierre Henry, Jean-Michel Hureau, Christian Lemasson, Fatiha Mlati, Claude Rivard et Jacques-Robert Simon
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Edito : ACTION POUR LES ELECTIONS, REFLEXION(s) POUR UN CONGRES
Par Joëlle Ellert, Jean-Christophe Frachet, Séverine Gille, Jean-Luc Gonneau, Pierre Henry, Jean-Michel Hureau, Christian Lemasson, Fatiha Mlati, Claude Rivard et Jacques-Robert Simon


Le Conseil National du MRC du 8 février devait être consacré aux prochaines élections. Il le fut peu. Car la journée fut accaparée par la démission de Jean-Christophe Bonté du secrétariat national. Après les départs de Virginie Morizot, puis d’Eric Coquerel, Eric Halphen, Jeannick Le Lagadec, Chloé Loridant, voilà qui faisait beaucoup. On entendit de multiples appels sur l’air de « reviens veux-tu », et c’est avec émotion que notre voix se joignit au cœur des suppliants... Qu’un conseil national, évènement rare, à la veille d’élections, soit dominé par un retrait d’un individu, fût-il de qualité, peut paraître étonnant, incongru même. On doit donc s’interroger sur le sens de tout cela.
Un premier élément d’explication tient à notre extrême faiblesse dans un contexte électoral. Le PS nous tient pour quantité négligeable ou, pire encore, comme un obstacle, même mineur, à son OPA sur la gauche, un mini cancer qu’il convient d’éradiquer. Que ce soient les « majoritaires » socio-libéraux, qui ne supportent pas notre critique, ou les minoritaires, qui souhaitent –confère les manœuvres de Jean-Luc Mélenchon- s’installer sur un « créneau » républicain où nous gênons, nous payons en termes électoraux non seulement nos idées, mais aussi, il faut bien le dire, nos erreurs. Car on peut exiger des autres toutes les autocritiques que l’on veut, notre positionnement passé (au dessus de…), les législatives calamiteuses, la dissolution précipitée d’un MDC qui commençait à être reconnu sont autant de fautes. Autant le dire une bonne fois pour toutes. Le PC, on devrait dire les PC, se méfie de nous comme d’eux mêmes,, la gauche de la gauche, n’en parlons pas. Résultat : nous voilà fort mal en point pour les élections régionales (un mauvais moment à passer, a dit le Che) et guère mieux lotis pour les européennes.
L’autre signe révélateur concerne justement notre fonctionnement. L’ami Bonté a fortement insisté sur ce sujet. Nous qui connaissons un peu l’histoire du MRC et les hommes qui l’ont faite, ne sommes pas exagérément surpris. Nous n’avons pas caché, dès le lendemain du congrès de Saint-Pol, nos inquiétudes. Il y avait l’esprit du texte de Saint Pol, tout de progrès démocratique dans le fonctionnement, et son application depuis, plus que décevante.
C’est pourquoi il nous faut préparer le prochain congrès. A la tribune du conseil national, Jean-Christophe Bonté a demandé un congrès extraordinaire à l’automne. Jean-Luc Laurent a décliné l’offre, en retenant la date normale (Janvier 2005). Qu’importe. Dès l’automne en tout cas, il nous paraît important que des contributions soient proposées à la réflexion des militants. Il faut en effet que nous débattions de bien des points.
Quelques exemples, bien sûr non exhaustifs.
Le MRC doit choisir : être le fan-club de Jean-Pierre Chevènement ou un parti, un vrai. Certains d’entre nous ont des liens affectifs, historiques avec Jean-Pierre Chevènement, d’autres des liens raisonnés, l’un n’empêchant pas l’autre. Il n’est évidemment pas question de se priver de lui. Jean-Pierre nous est nécessaire. Mais nous lui sommes nécessaires aussi, ce dont il ne paraît pas toujours convaincu. Son discours lors du conseil national est clair sur au moins un point : pour lui, l’échéance politique centrale est l’élection présidentielle. D’ici là, nous traverserons trois ans sans élections. Il conviendra d’exister politiquement. En tant que parti. Mieux utiliser nos compétences, développer des stratégies de réseaux, formels ou non. Approfondir nos réflexions, très émiettées aujourd’hui. Bref, impulser.
Nous sommes en panne sur l’Europe : le débat organisé en automne à la va-vite sur un texte bâclé l’a démontré. Il existe entre nous des différences d’appréciation, qui sont apparues, même subrepticement, lors du conseil national. Débattons.
Nous sommes en panne sur la question de la place du travail, de sa nature, de sa protection, de son enrichissement, dans la société. Débattons.
Nous sommes en panne sur les questions sociétales, pourtant très liées à l’économique et au social. Débattons.
Nous sommes en panne sur les questions culturelles. Débattons
Nous sommes en panne même sur les questions économiques. Que penser des travaux de Christophe Ramaux, de Jacques Généreux, de Bernard Maris, de Joseph Stieglitz, d’Amartya Sen, entre autres ? Comment s’en servir ? Débattons.
Il ne s’agit pas seulement de reconstruire un logiciel ,mais de se l’approprier.
Certains d’entre nous ont essayé, avec Réchauffer la Banquise et Alerte !, d’amorcer certains de ces débats. Nous nous proposons, et vous proposons de les poursuivre dans les mois qui viennent, et d’apporter ainsi notre pierre à la renaissance, car c’est un peu et même beaucoup de ça dont il s’agit, d’un parti de la gauche républicaine.