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Edito n°6: IL FAUT BATTRE LA DROITE AUX REGIONALES
« GRAND » DEBAT SUR L’ECOLE, un leurre ? Par Jean-Michel Hureau
EXECUTIVE LIFE : une histoire exemplaire Par Sylvain Ethiré
A DONF’ A GAUCHE, DONC ! (souvenirs de vacances à Belfort) Par Anna Magnanime


 
Edito n°6: IL FAUT BATTRE LA DROITE AUX REGIONALES
Par Jean-Luc Gonneau et Pierre Henry

La préparation des élections régionales et européenne interroge fortement le MRC. Pour la première fois sans doute, on voit des alliances à géométrie variable se généraliser pour les élections régionales. Pour les anciens du MDC, cela ne constitue pas une nouveauté : certains des députés de l’époque furent élus avec des voix du PC contre l’ « allié » PS. Il en fut de même, à deux reprises, pour l’élection au Sénat de notre ami Paul Loridant. Mais ceci constituait autant d’exceptions à une règle généralement appliquée.
La situation est aujourd’hui différente : dans certaines « grandes » ou « moyennes » régions, le Parti Communiste a fait savoir qu’il partirait aux élections régionales de façon autonome face aux socialistes, alliés ou non aux verts. C’est le cas à ce jour en Picardie, en Ile de France et dans le Nord-Pas de Calais.
Par ailleurs, une récente déclaration commune MRC/PC sur la constitution européenne est susceptible de déboucher sur une alliance électorale pour les élections européennes. Nous savons qu’il convient d’être prudents sur ces questions, que le PC nous a habitués à des revirements électoraux fréquents. Ainsi, ces derniers jours, il a annulé in extremis une rencontre prévue entre les premiers secrétaires fédéraux d’Ile de France qui devait travailler dans la perspective des élections régionales. Nous prenons acte cependant de l’expression militante massive des communistes contre une alliance avec le PS.
De plus, nous ne pouvons ignorer que ce même PS est traversé par des doutes et des convulsions et que ses courants minoritaires sont de plus en plus agissants, à l’intérieur comme à l’extérieur de leur parti, sur des bases politiques qui, si elles ne sont pas les nôtres, nous paraissent en grande partie acceptables. Enfin, ouf, nous nous souvenons que ces virulences minoritaires ont une fâcheuse tendance à s’estomper quand l’horloge électorale se met à sonner : la lutte pour les places recouvre alors souvent le débat idéologique, et l’édredon majoritaire social-libéral remplit alors sa fonction d’étouffoir.

Face à ces mouvements et soubresauts, le MRC a choisi l’attente. On peut en louer la prudence, d’autant plus nécessaire que nous savons bien que nous ne saurions aller seuls à la bataille régionale, ni même à la bataille européenne dans toutes les super-circonscriptions. Mais il convient maintenant de sortir du bois, et vite.
Il nous paraît concevable de s’allier avec les socialistes au niveau régional (mais pas au niveau européen) ou avec les communistes, selon les cas et la défense de nos intérêts . Il nous paraît évident, au niveau régional, que si choix il y a, le nombre d’élus envisageable suivant les différentes configurations est un critère important pour notre parti, qui manque cruellement de représentation élective.
Il nous paraît important, à ce sujet, que ce soient les militants qui désignent leurs élus, contrairement à ce que semble penser notre direction nationale. Il nous paraît important que nous évitions le plus possible les cumuls de mandats rémunérés, doublement choquant : ce cumul réduit, d’une part, notre nombre d’élus et, d’autre part les transforme en « professionnels de la profession », ce qui n’est pas l’idéal pour nos convictions citoyennes. Sur ce point aussi, nous avons quelques craintes.
Il s’agit, avant tout, dans les régions, de battre la droite, non pas pour le plaisir de gagner un match, comme le rappelle J. Silveirinho, mais pour que les élus des gauches travaillent, à leur niveau, à aider nos concitoyens dans les difficultés ou la détresse à les surmonter.

Dans ce numéro, Jean-Michel Hureau grogne contre le débat sur l’école et Sylvain Ethiré persifle sur l’affaire Executive Life, mais Anna Magnanime nous rappelle un souvenir de vacances : l’université d’été du MRC.