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Edito: Le Moment de vérité Par Jean-Luc Gonneau et Pierre Henry
Humeur : JMH râle encore ! Par Jean-Michel Hureau
A propos de la Discrimination Positive Par Sarah Gambetta
Elégances Par João Silveirinho
Sarkozy, la politique du vide Par Jean-Luc Gonneau
Européennes, qu’est-ce qu’on fait ? Par Jean-Luc Gonneau et Pierre Henry
Concurrence et bien-être Par Alain Le Dosseur


 
Edito: Le Moment de vérité
Par Jean-Luc Gonneau et Pierre Henry

Lors du Conseil National du MRC du 25 avril*, notre premier secrétaire, Jean-Luc Laurent, a affirmé de l’air martial qu’il affectionne que le MRC serait présent aux élections européennes « dans tous les cas de figure ». Ces « cas de figure », c’étaient d’une part un accord avec le parti communiste, qu’il reconnaissait objectivement assez peu probable, ou des listes autonomes dans une ou plusieurs régions, qui devraient être autofinancées. Nos craintes étaient grandes alors qu’il se présentât un autre « cas de figure » : notre absence dans cette élection. Nos craintes se sont vérifiées. Nous voyions mal, en effet, comment on pouvait affirmer une présence alors que les caisses sont vides. Le communiqué du Secrétariat National à nos comités départementaux tire les conséquences de notre incapacité économique de faire face. Cette incapacité, nous le savons, tient largement à certains fastes inutiles de la campagne présidentielle, mais passons. Le communiqué en question incite les responsables départementaux à faire preuve de pédagogie auprès des militants pour leur enfoncer dans le crâne que la seule échéance qui vaille est 2007.
Aux mêmes maux, les mêmes remèdes, les mêmes erreurs. Le MRC n’est plus, et même s’il ne faut pas insulter l’avenir, il est cependant vraisemblable que Jean Pierre Chevènement ne sera pas en condition d’être candidat en 2007 de la gauche républicaine et sociale. A moins d’un chaos général ou de viser un score à 2%. Le rêve du grand parti républicain au dessus de la gauche et de la droite est envolé, les réseaux internes sont disloqués, restent des militants désorientés, des chapelles qui fleurissent et une belle impasse pour un courant républicain de gauche organisé.
Un parti, ce n’est pas une machine au service d’un homme. C’est l’expression d’un courant d’idées qui essaie de traduire les aspirations d’au moins une partie de la population. C’est une force de propositions toujours renouvelées reliées entre elles par des idées-forces. Ce devrait être aussi, même si on sait que c’est difficile, un lieu de démocratie et de fraternité. Cela existe dans certains de nos comités locaux ou départementaux, cela n’est pas le cas au niveau national.
C’est pourquoi nous avons demandé, avec beaucoup d’autres, la tenue à l’automne d’un congrès extraordinaire anticipé : pour renouveler l’expression de nos idées, pour les compléter là où elles doivent l’être, pour retisser des liens entre nous, pour prendre en compte sérieusement les départs à répétition de responsables et de militants, découragés par la tournure que prend le MRC. Nous n’avons bien sur pas été entendus, nous ne nous y attendions pas. Mieux, Jean Pierre Chevènement nous a reproché de dresser le constat de carence quant aux résultats des élections régionales ignorant sans doute que les mêmes constats étaient dressés publiquement dans le Républicain de Paris , organe officiel de la Fédération.de Paris. Et pourtant nous ne participons d’aucun complot, n’avions envie de trahir quiconque…
Depuis ce Conseil, les départs se sont accélérés. Il y a urgence à réagir, et pas seulement en « tenant bon », comme nous le ressasse ce qui reste de la direction du parti, mais en prenant des initiatives, en retissant les liens effilochés. Nous allons, quant à nous, nous y efforcer dans les semaines et les mois à venir, pour tenter de contribuer à l’existence d’un vrai parti de gauche, républicain, citoyen, capable d’accueillir toutes les énergies disponibles, attentifs aux compétences de chacun, et elles sont nombreuses. Le défi est immense, pas facile à atteindre, car nous voici, dans les toutes prochaines élections, privé de leader, et nous n’avons comme moyens que nos…convictions. Et pourtant nous allons entreprendre. L’espoir viendra après !
Dans ce numéro, Sarah Gambetta réfléchit sur la discrimination positive, Alain Le Dosseur parle de concurrence, Jean-Luc Gonneau taille un costard d’été à Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Hureau n’arrête pas de râler et João Silveirinho ironise sur… ?