Les bombes et bruits de bottes en Mésopotamie font de l’ombre aux loyas jirgas* qui se rapprochent du Parti Communiste et du Parti Socialiste.

Celle du PS, selon la presse, va être sanglante. La presse exagère toujours : le PS est un parti sage, qui a compris que ses bagarres internes avaient une limite, la conservation dans toute la mesure du possible des avantages acquis. La Banquise reviendra, dans son numéro d’avril, sur les contenus des textes en présence, pour autant que les enjeux de la loya jirga soient contenus dans les textes. Les places aussi sont importantes, et le petit père Hollande a déjà dû transpirer moultement pour caser les promesses faites à ses puissants parrains. A première vue, de toutes façons, rien de bouleversant dans le paysage morose de la gauche française. Hors certains aspects du texte Emmanuelli, on se dispute davantage sur le style que sur le fond. Dior contre Chanel.

Côté PC, nous avons eu vent d’une sorte de pré-vote militant dont on ne nous a pas indiqué la subtilité statutaire. Malgré ce flou, deux baffes pour Marie-Jo : un taux de participation plus que faiblard, et un texte « de la direction » qui ne passe - avec 55% des suffrages seulement, Thorez, reviens - qu’avec le soutien des refondateurs (ou rénovateurs, je confonds toujours), qui en profitent pour exiger aussitôt de Marie-Jo qu’elle prenne ses distances avec les rénovateurs ( ou refondateurs voir plus haut) et les orthodoxes, là on voit ce que c’est. Question à nos lecteurs PC ou sympathisants ou colonelfabiénologues : et les « rouges vifs », là dedans, ils font quoi ? A la banquise, certains ont un petit faible pour les « rouges vifs », davantage que pour les rouges prada. Nous reviendrons aussi sur les textes de la Loya Jirga quand nous aurons connaissance de leur version définitive.

Les autres partis de gauche font plutôt dans le discret en ces temps de pré-guerre où nous défilons, tous ensemble, plus ou moins nombreux selon les jours, mais tous ensemble.