www.cactus-republicain.org :
accueil     Nous     La Banquise     Alerte !     Les thèmes     Contact     Livres et Publications     
Recherche
Edito: EUROPE! EUROPE? QUELLE EUROPE? Par João Silveirinho
La Ligne: CULTURE ET POLITIQUE Par João Silveirinho
LETTRE A UN COMMISSAIRE EUROPEEN
TRIBUNE LIBRE: PENURIE MEDICALE ? Par Elie Arié
COMMENT DEVENIR PRESIDENT Par Jacques-Robert Simon
LES HUMEURS DE JMH Par Jean-Michel Hureau
TRIBUNE LIBRE: PRINCIPE DE LA GRENOUILLE CHAUFFEE Par Olivier Clerc


 
LES HUMEURS DE JMH
Par Jean-Michel Hureau

Algérie : Des élections exemplaires

Le peuple algérien a reconduit dans ses fonctions le président Bouteflika avec une majorité écrasante de 84%. Mais rien à voir avec les 82% du Grand Jacquot ! Au premier tour, s’il vous plaît ! Et pas des élections à candidat unique ! Non, non, non ! 6 candidats ! Inédit en Algérie ! Bouteflika a redoré le blason de l’Algérie sur le plan diplomatique, construit des logements, reprit une politique de grands travaux, a su rassembler, a amélioré la situation intérieure sur le plan sécuritaire en jetant les intégristes aux oubliettes alors qu’ils ont été largement majoritaires en 1991. Ces anciens d’Afganistan, pour un bon nombre d’entre eux, se sont attaqués au peuple. Verdict : le peuple les a rejetés. Bien fait ! Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’a à voir cet obscurantisme avec les traditions algériennes où musulmans, juifs et catholiques ont su vivre en paix durant des générations.Les observateurs étrangers s’accordent à dire que les élections se sont déroulées dans la plus grande légalité, les temps de parole à la télévision ont été équitables, il n’y a pas eu de censure. Bon, quelques bagarres, ouais, un peu comme chez nous.Certes, Bouteflika avait des moyens supérieurs à ses concurrents. Mais ses adversaires n’avaient aucun projet politique, que des promesses sans lendemain, des alliances contre-nature comme celle de Benflis et Khalifa, le tout dans une campagne de bas-étage. Bouteflika s’est appuyé sur l’Algérie profonde, elle s’appuie sur lui aujourd’hui. On disait à Rome : « Vox populi, vox Dei ». À Alger, on dit : "El'arfa khîr mettâlfa" c’est à dire le familier vaut mieux que l'inconnu. C’est pas un exemple, ça ? Certains se mettent déjà à rêver d’un Grand Maghreb uni, mais ça, c’est une autre paire de manches !
Nota : Un grand merci à Ahmed-Amine, Boualem et Omar pour leurs précieuses informations en direct de « là-bas ».

Ça dégage!

Le premier ministre polonais, Leszek Miller, démissionnera le 2 mai prochain. Il préfère ne pas attendre les prochaines échéances électorales pour rendre son tablier. Il faut dire qu’il a accumulé les erreurs. Il est l’auteur d’un cortège de réformes impopulaires et mal conçues. Il a provoqué une scission au sein du parti qui l’a porté au pouvoir. Alors que la Pologne demande son entrée dans l’Union Européenne pour toucher les subventions de Bruxelles et ainsi pouvoir moderniser son agriculture, elle achète l’an dernier des F16 nord-américains. On sent de suite le fort sentiment européen. Il soutient la guerre en Irak et envoie des troupes pour la fameuse reconstruction. Il vient d’avouer qu’il s’était fait berner au sujet des armes de destruction massive. C’est pas facile d’être le pote de Baby Bush ces temps derniers !

Une minute !

Le Secrétaire Général de l’ONU avoue publiquement son incompétence pour n’avoir pas fait tout ce qu’il fallait, il y a dix ans, afin d’empêcher le génocide rwuandais. Pour se racheter, il propose au monde entier d’observer une minute de silence le 7 avril, en hommage au million de morts. Il pourrait aussi faire le déplacement à Kigali pour cet acte solennel, histoire de prendre la température locale et d’écouter ce qu’en pense les familles des victimes. Ceux-ci n’auraient probablement pas envie de se taire, mais sans doute prérère-t-il ne pas les entendre. Et tant qu’il y est, il pourrait aussi avouer son impuissance à freiner toutes les frasques de Baby Bush : Afganistan, Irak, vétos répétés de condamner la politique criminelle israëlienne, par exemple. Coffee Âne-Âne porte décidément bien son nom.

Petit exemple en direct de Santiago du Chili

T’as un problème domestique que tu ne sais pas régler. Qu’est-ce que tu fais ? T’appelles l’entreprise susceptible de le résoudre pour un devis. Normal. Le gars arrive, t’arrange tout et t’explique que, moyennant un petit pourboire, il te fait le devis que tu refuseras à l’entreprise qui l’emploie, te file son numéro de téléphone, et hop, tu travailles en direct. La dérégulation, le libéralisme, les bas salaires, c’est ça. Et quand je ne cesse de répéter qu’en Amérique Latine, on n’est pas en retard mais en avance ! Je te renvoie dans le miroir le monde de tes enfants ! Bon courage, Coco !
Capturé par MemoWeb à partir de http://www.cactus-republicain.org/index.php?ID=&Langue=Object&ThemeID=59&RubID=144&InfoID=530  le 16/07/2004