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Edito : Nouvelles du Pôle
LA LIGNE (SUITE DE LA SUITE) : FAIRE FONCTIONNER UN PARTI
Pétition Internationale pour la liberté de vivre en français, contre l’euro-intégrisme anti-français de Romano Prodi
GRAND REPORTAGE : NIGHT IN TUNISIA
TRIBUNE LIBRE : REBONDIR
LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : LE PRESIDENT D'AMERIQUE
BOUM-BOUM : CLAUDE ROCHET EXAGERE
LOYAS JIRGAS*


 
LA LIGNE (SUITE DE LA SUITE) : FAIRE FONCTIONNER UN PARTI
Par Jean-Luc Gonneau
Résumé des chapitres précédents : dans un texte concis et enlevé, nous avons mis imparablement en évidence que nos positions nous situent à gauche clairement, et qu’il ne faut pas laisser ce mot, son histoire, les idées qu’il véhicule à l’invertébré conglomérat socialo-vert mais œuvrer à rassembler les anti-libéraux progressistes. Puis, dans un texte hautement didactique, nous avons tenté de cerner la notion d’anti-libéralisme (ndlr).
Comment pourrait fonctionner ce nouveau parti que sera probablement l’actuel Pôle Républicain dans quelques mois ? Ce « comment faire » doit être l’objet de toute notre attention, si nous ne voulons pas aller à l’échec. Nous aurons beau avoir une ligne politique pertinente, des propositions intéressantes, nous ne pourrons pas nous passer d’une organisation exemplaire au niveau de la démocratie interne. Un calendrier indicatif a été dessiné, qui fixe des périodes intermédiaires avant un prochain congrès : université d’été, puis conventions, puis congrès. Il pourrait permettre d’expérimenter un fonctionnement futur, que nous proposons de fonder sur deux exigences : la libre circulation de l’information et la démocratie militante.
Jusqu’à il y a peu, la libre circulation de l’information coûtait cher : courriers massifs, téléphones en série. Le développement du courrier électronique permet de réduire les coûts. Pas de les éliminer, car nombre des adhérents n’accèdent pas facilement à internet. Ce coût économique fut donc longtemps l’une des justifications des appareils pour distiller l’information au mieux de leurs propres intérêts. Que veut savoir un adhérent du futur parti, et que veut-il, le cas échéant, dire ? Répondre à cette question, c’est définir la nature de l’information qui doit circuler. On peut en proposer ici une liste non exhaustive : les comptes rendus des réunions des organes de direction, les textes adoptés, les compositions des instances et, lors des élections internes, les listes de candidatures. Toutes ces informations « descendantes » doivent pouvoir être consultées par tout adhérent du parti. De même, au niveau d’un comité local ou départemental, la liste des adhérents ne doit être l’apanage d’un petit cercle, mais être à disposition de chacun.
L’information « remontante » doit aussi être largement accessible. Un site internet du parti doit pouvoir accueillir tout texte d’un comité local ou départemental, ou d’un groupe d’adhérents, ou d’une commission de travail, et permettre sa consultation par chacun.
Pendant les périodes de congrès (nous y entrons), les contributions et motions soumises à l’examen et/ou au vote des adhérents doivent leur être communiquées, sans exclusive, dans des délais raisonnables.
La libre circulation de l’information, telle que nous venons d’en proposer une esquisse, est une condition nécessaire de la démocratie militante. Celle-ci s’exerce pour définir les orientations, mais aussi pour désigner, à tous les niveaux, les organes dirigeants et les candidats aux échéance électorales : l’aberrant procédé mis en oeuvre lors des dernières élections législatives ne doit plus se reproduire. Les candidatures aux candidatures doivent être libres, et ce sont les adhérents concernés, et eux seuls, qui doivent prendre la décision, dans le cadre bien sur de normes réglementaires (pourcentages de candidates définis par la loi) ou de démocratie interne (proportionnalité par rapport aux votes d’orientation des congrès). Certains objecteront peut-être que certains « parachutages » peuvent être nécessaires, dans l’ « intérêt supérieur » du parti. Nous en doutons largement. Après tout, libre aux directions, nationales ou locales, de faire des propositions. Mais libre aux adhérents, en dernier ressort, de les accepter ou de les refuser.
Ces dispositions ne sont nullement contradictoires avec la nécessaire solidarité que chacun doit avoir avec les décisions prises par la majorité. Le débat doit rester interne, mais il doit se faire en toute clarté et sans obstacles ni exclusives. La qualité d’un fonctionnement démocratique, on ne doit pas l’oublier, est une part importante de l’attraction que peut avoir un parti sur l’opinion et notamment sur les personnes sympathisantes. Ne la négligeons donc pas. Au contraire, apportons-y tous nos soins, chérissons-là, en quelque sorte.
Capturé par MemoWeb à partir de http://www.cactus-republicain.org/index.php?ID=&Langue=Object&ThemeID=59&RubID=120&InfoID=269  le 16/07/2004