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Edito : EXCLUSIF !!! DANS CE NUMERO, UN TEST COMPARATIF DES CONTRIBUTIONS POUR LE CONGRES !!! AVEC LE CONCOURS D’UFCC*/QUOI CHOISIR
CHIRAC, JOHANNESBURG ET L’OMBRE DE LA REPUBLIQUE
PETITION : LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE
TESTONS LES CONTRIBUTIONS DU CONGRES DU POLE REP'
GRAND REPORTAGE EXPRESS : CAUCHEMAR SECURITAIRE A ROISSY
TRIBUNE LIBRE 1 : OPERA BOUFFE
TRIBUNE LIBRE 2 : CHRONIQUES DE LA VIE ORDINAIRE : CHERCHER UN EMPLOI
TRIBUNE LIBRE 3 : APRES CHAVILLE
BOUM-BOUM : OH, DIS, ELIE...
LOYAS JIRGAS*


 
TESTONS LES CONTRIBUTIONS DU CONGRES DU POLE REP'
Par J. Silveirinho, S. Ethiré, Mick et Paule
Un vingtaine de textes à ce jour, entre 3 et 15 pages, ça fait de la lecture. Nous avons abordé ce test en mettant au point une méthodologie stricte. D’abord séparer les textes d’orientation générale des points de vues et réflexions thématiques. Ainsi, l’intéressant texte de C.Y. Teyssandier sur l’Europe, s’il mérite d’être pris en compte dans une contribution globale, n’est pas à proprement parler un texte d’orientation générale. Il en va de même du texte de F. Gaudu sur la gauche ethnique, un mythe en perdition, texte riche, qui méritera d’être prochainement réfuté, et de celui d’E. Arié sur les leçons d’un faux échec, qui concluent tous les deux au refus du positionnement à gauche mais plus sur le mode de la réflexion que sur celui de l’orientation. Enfin, le texte de la Nouvelle Ecole Républicaine ne traite en fait que deux sujets (l’école et l’Europe) dans un ensemble inégal où des analyses pertinentes côtoient des formules qui font froid dans le dos (« l’élève n’a qu’un droit, celui de s’instruire », scrongneugneu). Restent donc 16 textes d’orientation.
Les axes principaux (J. Silveirinho)
On retrouve évidemment des points communs à l’ensemble des contributions, où à plusieurs d’entre elles. Nous avons dans un premier temps recherché les différences les plus significatives.
La première, qui semble la plus chaude dans le débat en cours, oppose les tenants d’un positionnement à gauche à ceux qui n’en veulent pas. Trois textes réfutent ce positionnement : Fidèles à l’Esprit de Vincennes (F. Morvan and co), République Moderne ( G. Benhamou) et République Ecologiste (J.M. Chaffringeon). Ils partent de points de vue différents : Morvan et ses amis viennent de la gauche et de la droite, G. Benhamou est un ancien député européen radical valoisien, et J.M. Chaffringeon est écolo. Tous dénoncent la « trahison » de la gauche libérale (Benhamou moins, il était dans le camp d’en face) et jettent le bébé de l’idée de la gauche avec l’eau du bain squameux du PS. Un peu facile.
Treize autres textes défendent un positionnement à gauche, mais avec des nuances fortes. Il y a les partisans de l’ « ancrage à gauche », notion inadaptée qui suggère un mea culpa (si, si, camarades, on est bien à gauche, hein) et un immobilisme : le bateau ancré ne bouge pas, il ne faut quand même pas exagérer une juste critique du bougisme, et ça vous a un petit air marin d’eau douce . Sept contributions se disent « ancrées à gauche » : celles du Monde du travail (M. Bache and co), de B. Pérégo, de A. Ducros, de F. Daspé/C. Colson-Blanche, de Rebondir ( J.C. Bonté and co), de E. Coquerel and co et de G. Sarre. Six autres se positionnent à gauche sans s’ancrer : celles de M. Scarbonchi, de Vincennes ou Canossa (A. Cassou and co), de M. Eymerie/A.Trannoy and co, de M. Pillier, de D. Motchane et de Réchauffer la Banquise.
Nous donnerons 3 points aux « à gauche sans ancrage », 2 points aux « ancrés à gauche », 1 point aux autres, ce qui est équitable.
Un autre point de clivage apparaît, quoique moins nettement : le fonctionnement démocratique du futur parti. On relève quatre cas. Il y a ceux qui n’en parlent pas (Cassou, Coquerel, Eymerie/Trannoy, Sarre, Chaffringeon, Morvan, Benhamou, Pérégo, Colson-Blanche/Daspé, Ducros), ceux qui en parlent , mais mal (Bache and co : initiative à la base, mais à condition que le sommet garde tout pouvoir), ceux qui en parlent un peu (Scarbonchi, très organisationnel, Motchane, qui pose bien les problèmes mais peu les propositions), et ceux qui en parlent vraiment : Rebondir, quoique un peu timide, Pillier et Réchauffer la Banquise.
Zéro point pour ceux qui n’en causent pas, 1 pour ceux qui en causent mal, 2 pour ceux qui en causent un peu, et 3 pour les autres, ce qui est juste.
Dernier critère différenciant : les axes de proposition. Nous ne tiendrons compte ici que de ceux qui sont développés dans les textes et dépassent la banalité. Bien entendu, ce critère ne préjuge pas de la qualité des textes, mais le développement d’axe permet de comprendre, sur des exemples donnés, les conséquences des orientations proposées. Il en faut donc un peu, mais pas trop : contribution n’est pas programme.
Certaines contributions ne développent aucun axe, hors l’incantation républicaine (Ducros, Morvan, Motchane, Pillier, Sarre, Coquerel, Cassou), deux insistent fortement sur un axe ( Bache sur le travail, bien mais très syndical, Chaffringeon sur l’écologie, intéressant), d’autres donnent une indication (Scarbonchi, humanisme, Pérégo, nation/progrès), d’autres enfin en donnent plusieurs : Benhamou, citoyenneté, Europe, Eymerie/Trannoy, contrat social, service public, école, Daspé/Colson-Blanche, social, égalité, souveraineté, Rebondir, service public, démocratie, internationalisme, social, et Réchauffer la Banquise, internationalisme, anti-libéralisme, Europe, service public.
Zéro pour les muets, un pour les mono-axés, et deux pour les autres, c’est raisonnable.
Appuyer là où ça fait mal (Mick et Paule)
Un premier constat : le peu qu’a rapporté la presse sur les débats en cours tient en ceci que le choix est entre l’ancrage à gauche proposé par G. Sarre et l’ « au dessus » des amis de F. Morvan. Etonnant, alors que les deux textes signés par eux sont parmi les plus courts, les moins argumentés entre ceux qui circulent, comme vient de le montrer suavement Joào Silveirinho.
Il y a lieu de distinguer les « vraies » contributions, charpentées, argumentées, des « appels » ou opinions plus ou moins perso. Ces derniers ont leurs mérites, mais il ne jouent pas dans la même catégorie. G. Sarre et F. Morvan ne sauraient, sur trois pages l’un et l’autre, monopoliser le débat, ce n’est d’ailleurs sans doute pas leur objectif, mais d’aucuns, parmi leurs amis, ont tendance à le faire accroire. On n’est pas dupes.
Nous avons donc fait notre propre évaluation. Il y a les contrib’ genre Reader’Digest, appels ou opinions (Sarre, Morvan, Pérégo, Ducros, Cassou, Benhamou). On leur collera un point.
Il y a les contrib’ mono ou bi-maniaques, qui développent souvent bien un point, mais font peu le lien avec le reste ( Bache, Chaffringeon). On leur file deux points et les encouragements du jury.
Il y a les contrib’ analytiques, où le ou les auteurs délivrent une tentative explicative globale. C’est le genre casse gueule par excellence, mais les copains qui s’y sont frottés s’en tirent plutôt bien : Coquerel, Motchane, savoureux, Pillier, très fin. Allez, trois points, c’était pas facile.
Il y a enfin les contrib’ déjà carénées pour faire une motion, avec plan et tout, plutôt bien construites (Scarbonchi, Rebondir, Réchauffer la Banquise, Daspé/Colson-Blanche) ou un peu moins bien (Eymerie/Trannoy). Bon, on n’est pas des chiens, on leur file 4 point
Le verbe, c’est l’humanité (S. Ethiré)
Il faut qu’un texte soit agréable à lire, vous ne nous ôterez pas ça de l’idée. Les écrits politiques ne sont pas souvent exemplaires. Aussi notre jury a décidé d’accorder des primes à la qualité textuelle, manière d’encourager hic et nunc, ergo les générations futures, les talents plumitifs appliqués à la politique. Nous le ferons avec magnanimité, en ne désignant que les meilleurs élèves.
Un coup de chapeau d’abord à D. Motchane, premier prix ( ça va plaire à la Nouvelle ecole républicaine, ça), doté de 4 points, élégant et subtil. Réchauffer la Banquise aurait pu prétendre à la première place, style délié et enchaînement clair des idées, mais un abus de « nous savons » ou « nous savons bien ». Alors deuxième prix et trois points. Troisièmes ex-aequo, pour des textes de belle facture, Rebondir et Pillier, deux points chacun. On ne vous dit pas la suite du classement, puisque tous nos points sont distribués.
Résultats (tous)
A moins que vous n’ayez pointé au fur et à mesure, le suspense est insoutenable. Mettons-y fin afin de ne pas creuser davantage le trou de la sécu.
Cinq contributions atteignent ou dépassent 10 points : celle de M. Scarbonchi est à 10 points, celle de M. Pillier à 11, D. Motchane à 12, Rebondir à 13 et Réchauffer la Banquise à 15 points. C’est donc le produit que UFC/Quoi Choisir vous recommande, en toute indépendance.
Capturé par MemoWeb à partir de http://www.cactus-republicain.org/index.php?ID=&Langue=Object&ThemeID=59&RubID=118&InfoID=253  le 16/07/2004