www.cactus-republicain.org :
accueil     Nous     La Banquise     Alerte !     Les thèmes     Contact     Livres et Publications     
Recherche
Edito: DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE RECHAUFFER LA BANQUISE !!! : BIENTOT : LA GAUCHE ! par Jean-Luc Gonneau
LA LIGNE : CULTURE ET POLITIQUE (SUITE) : EXCEPTION OU DIVERSITE ? Par João Silveirinho
ENCORE UNE ATTAQUE CONTRE L’EDUCATION NATIONALE Par Jean-René Peltier
BOUM-BOUM : BARNIER ET DSK, LE DUO DE L’ETE OU COMMENT ORGANISER UN DEBAT TELEVISE DANS VOTRE SALON. Par Mick et Paule
LES HUMEURS DE JMH Par Jean-Michel Hureau
TRIBUNE LIBRE: PRODUIRE ICI, FAIRE PAYER LA-BAS Par Jean-Philippe Brunet


 
BOUM-BOUM : BARNIER ET DSK, LE DUO DE L’ETE OU COMMENT ORGANISER UN DEBAT TELEVISE DANS VOTRE SALON
Par Mick et Paule

Le seul « grand » débat télévisé à l’occasion des élections européennes fut digne de ce que nous attendions. Tous les ingrédients du genre y étaient, jusqu’à la caricature.

Si un jour vous voulez organiser un « grand » débat télévisé dans votre salon, filmé en DVcam, voici le mode d’emploi.

Ne réunissez dans votre salon que les représentants des « grands » partis. A « grand » débat, « grands » partis. Qu’est-ce qu’un « grand » parti ? Fastoche : c’est un parti qui a ou a eu des ministres en nombre suffisant (c’est vous qui décidez du nombre). Les « petits » partis, on en fait quoi, alors ? Grâce à la technique moderne, ils sont filmés chez eux en webcam, et vous les prenez en duplex. Vous constaterez vite que la méthode du duplex est très efficace pour couper le sifflet d’un « petit » qui la ramènerait un peu trop à votre goût.

Quelques conseils maintenant pour conduire le débat. Le but du jeu est de montrer aux spectateurs que ceux pour qui il faut voter sont les gens des « grands » partis. Et tout particulièrement les deux plus grands. Comment les reconnaître ? Très simple, ce sont ceux qui ont les costards les plus chers. Certains experts préfèrent à la méthode du costard la méthode de l’embonpoint : plus le parti est « grand », plus sont représentant est empâté. Ne les écoutez pas, c’est comme si on vous disait que la méthode Ogino est préférable à la pilule pour éviter la grossesse.

Comment les faire gagner ? C’est là qu’il faut un peu de doigté. Incitez les autres à leur poser des questions, et jamais l’inverse. Les « grands » sont là pour donner des réponses, les autres pour poser des questions ou protester, ce qui ne les montre pas sous un bon jour. Au besoin, posez vous-même les questions qui rassurent les « grands » et, tant qu’à faire, celles qui embêtent les petits. Une grande règle absolue : donner la parole en dernier aux « grands ». Indispensable.

Si vous avez suivi le débat à la télé, vous avez eu droit à tout ça, car les Chabot, Bilalian, Mazerolle, Duhamel and co sont de grands pros qui ne plaisantent pas avec les règles.

Mais ce que vous n’aurez pas dans votre salon, c’est « la personnalité politique de premier plan ». Même si vous en avez une parmi vos copains, jamais elle ne perdra son temps dans vos amusettes de salon. La « personnalité politique de premier plan » ne se déplace, costard cossu inclus, que pour les « grandes » chaînes.

Pour les européennes, on a eu droit à MM. Barnier et Strauss-Kahn dans les rôles principaux, avec Bayrou dans la compétition du meilleur second rôle. Du grand art dans la manière d’escamoter les grandes questions d’un débat (la constitution européenne, le libéralisme, les relations avec les USA). Un vide sidéral. Que le vide vienne de la droite, on a l’habitude et cela nous ravit plutôt, nous qui sommes de gauche. Mais quand le « grand de gauche » fait vide égal, il y a malaise. Malaise devant la condescendance des deux encostardés devant les autres. Malaise devant les connivences, dites ou non dites, petits regards entendus, courbettes et politesses de bourgeois établis. Malaise devant les mensonges, car il s’agit bien de mensonges, proférés par DSK pour répondre aux interpellations (bien joué Chabot, fais lui poser des questions) d’un jeune, mais assez célèbre, préposé aux postes, couronné d’un accessit à la dernière Star Academy présidentielle.
Nous avons donc appris, ce soir là, que la gauche n’avait pas privatisé sous le gouvernement Jospin. Ou alors juste un peu, et encore, à l’insu de son plein gré puisqu’il s’agissait de « respecter la parole donnée précédemment par la France ». C’est DSK qui ose dire ça ? Il veut qu’on lui ressorte la liste des entreprises et services privatisés sous Jospin? A qui la France avait donné sa parole pour privatiser un bout d’autoroute ou une sous filiale de filiale ? Et cela veut-il dire que si demain Chirac promet, par exemple, de privatiser l’enseignement, la santé et autres choses, le futur président DSK 1er ne lèvera pas le petit doigt pour revenir là-dessus ? Il veut qu’on lui rappelle son projet d’ouverture du capital d’EDF ? L’impudence de ces « présidentiables » autoproclamés n’a décidément pas de limites. Après les calamiteuses carottes râpées et moto de location de Fabius, voilà les mensonges et pontifications de DSK, l’homme du « socialisme de production », du « socialisme du partage », du « socialisme de l’émancipation », rien que çà.

Nous savons depuis longtemps qu’à droite, la franchise du collier n’est pas la qualité première de ses champions, qu’il s’agisse du titulaire de l’Elysée ou de son challenger de Bercy. On se doutait un peu qu’au PS, on en découvrirait du même tonneau (il y a des précédents historiques, alors on se méfie). Hé bien merci Madame Chabot, vous avez révélé, à ceux qui avaient encore des illusions, la vraie nature de DSK. Et confirmé par-dessus le marché que les prestations de M. Barnier devraient être remboursées par la sécurité sociale : c’est l’un des meilleurs somnifères qui soient.
Capturé par MemoWeb à partir de http://www.cactus-republicain.org/index.php?ID=&Langue=Object&ThemeID=59&RubID=148&InfoID=562  le 16/07/2004