L’ouverture de l’UE à 25 est un fait qui doit ouvrir des luttes. Aujourd’hui, parmi les dogmes de l’UE, la concurrence est un pilier majeur, puisque les libéraux ont mis leurs pattes sur l’idéologie de notre continent. Dans le même temps, notre société, comme celle des pays avoisinants, est désindustrialisée. La place des services devient donc majeure, à l’instar de ce qui s’est déjà passé aux USA depuis 20 ans.
Or, ce qui fait le prix d’un service, dans de très nombreux cas, c’est la main d’œuvre. La liste est longue des services que l’on peut classer en 3 catégories : les services automatiques (téléphone, paiements, etc …), les services peu localisables (comptabilité, création, transports longues distances, etc …) et les services de proximité (distribution, déménagement, entretien, transports locaux, etc …).
Dans ces catégories, le coût de la main d’œuvre est variable en pourcentage et surtout profondément variable d’un pays à l’autre. Or ce coût de la main d’œuvre devient la base de la concurrence dans beaucoup de domaines. Mais ce coût est loin d’être neutre : il conditionne notre vie. Les salaires donnent le pouvoir d’achat direct dans nos porte-monnaie et les charges les couvertures sociales. N’oublions pas non plus que le pouvoir d’achat est le ressort des entreprises : sans ventes, elles coulent.
Un combat est donc à mener : pour bien vivre, il faut une concurrence réelle et des salaires et charges suffisants pour vivre. Mettons donc les libéraux en face de leurs contradictions. La diminution des charges et des salaires vont conduire à notre appauvrissement dans une situation de fausse concurrence, donc contraire à leur dogme. Notre bataille pourrait donc être de faire appliquer la concurrence réelle avec deux politiques possibles : diminuer les salaires et charges des français ou augmenter fortement ces valeurs dans tous les pays européens au nom de l’égalité. On voit immédiatement la ligne de fracture droite/gauche à travers ce débat qui me semble simple à expliquer.