Borloo prétend qu’il bosse mais ne parle pas, avec en filigrane, que d’autres parleraient sans bosser. Et pan ! N’empêche que le milliard d’euros pour l’UNEDIC que refile l’État, on se demande bien où il va le trouver sinon dans nos fouilles. Le Baron Antouâne, lui, il s’en tape des chômeurs ! Il ne crachera pas un euro, comme d’hab’ ! C’est pas de la cohésion sociale ça, camarade ?

Le boomerang est un objet difficile à manier. Le Grand Jacquot s’y était essayé en 97 en dissolvant l’Assemblée Nationale pour mieux asseoir sa majorité. Raffarin, en disciple obéissant, a voulu s’y frotter. Une loi électorale scélérate qui permet d’éliminer de facto les petites formations, qui amplifie le vote majoritaire en attribuant 25% des sièges aux conseils régionaux au parti arrivé en tête au 1er tour. Et hop, tour de passe-passe, on fait main basse sur la très grande majorité des régions, alors qu’on en contrôle déjà les 2/3. Sacré gourmant ! Seulement voilà, quand tu manques ta cible et que tu ne sais pas rattraper le boomerang, tu le prends droit dans la gueule ! Alors, Mon Gros, tu veux essayer encore un coup ? Sinon, avis aux amateurs !

Ah, ben ça alors! On est riches et on ne le savait pas. Du moins, si l’on en croit un communiqué de presse de syndicats de l’INSEE, qui ne sont, sans doute, pas les plus mal placés pour fournir des informations sur les comptes publics. Le gouvernement répète : 1000 milliards d’euros de dette soit 16000 euros par habitant. On est au bord du gouffre, on va faire un grand pas en avant....Mais, ces syndicats rappellent aussi que les administrations publiques (État, Collectivités Locales et Sécu) ont des avoirs de 1300 milliards sous forme de bâtiments, de terrains et d’actifs financiers, soit 21000 euros par tête de pipe ! Ça veut dire, en clair, pas de danger pour la Sécu ! Ou alors, t’imagines ? Si on vend tout, tu empoches 5000 euros ! Plein aux as ! Non, Coco, c’était une blague !

On n’est pas fâchés que Lucky Luc se soit fait éjecter mais il faut bien reconnaître qu’on a retrouvé un sacré filon. Il pond son premier texte sur le port du voile à l’École. Les proviseurs se rebellent parce qu’il est flou et que son application est difficile voire impossible. Instructions Raffarin III : pas de problèmes, on va discuter et on va le changer. Tu parles d’un filou ! T’aurais pas pu commencer par ça avant de le publier, bougre d’âne !