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Edito numéro 3
Analyse : Corse, un Non salvateur
Alerte : Le MRC malade de ses élus (Variations sur un thème)
Point de Vue* : Quelle stratégie face à la mondialisation
Proposition : Pourquoi il faut aller à Belfort
Analyse : A propos de « Ramulaud »
Nouvelles de la mouvance : Les Tribulations de « Transcender Vincennes »


 
Analyse : Corse, un Non salvateur
Par Pierre Henry
La corse n’est pas toute la France mais assurément la Corse est de France.
Le non vient de l’emporter et les électeurs insulaires dans un scrutin aux enjeux fort confus , ont à n’en pas douter, rappelé leur attachement à un état protecteur et régulateur, à des services publics de qualité, à un véritable système de protection sociale.
Voici donc le premier camouflet depuis leur entrée en fonction pour le gouvernement Raffarin et sa guest star Nicolas Sarkosy.
La direction du Parti socialiste vient quant à elle de recevoir l’accusé de réception des erreurs accumulées depuis plus de quatre ans et le début du processus de Matignon qui a conduit à la fracture entre les républicains sociaux et sociaux libéraux avec les conséquences que l’on connaît.
Il convient de saluer le travail réalisé avec opiniatreté depuis des mois par Emile Zucarelli et ses amis. Cette victoire est d’abord la leur, hommes de courage et de résolution qui ont su allier leurs convictions républicaines et leur engagement social.
Le gouvernement Raffarin a cru qu’il pouvait impunément « thatchériser » la France déconstruire l’état républicain, imposer les modalités d’une décentralisation ou le mot diversité était entendu comme une différence des droits s’appuyant en réalité sur le produit intérieur brut de chaque région.
La bataille de corse ne dit cependant pas quelle sera la suite du film libéral .Il y a tout lieu de croire qu’il se conjuguera entre autoritarisme et privatisation , entre coup de menton et démagogie. Cette victoire et les difficultés qui s’annoncent doivent inciter les républicains sociaux à se rassembler et à ne pas confondre les différentes échéances.
Certains laissant libre cours à leur impatience rejoignent d’hypothéthiques et chimériques rivages de radicalité . La radicalité dans certains cas c’est aussi la ténacité. La radicalité est d’abord de rassembler les républicains sociaux dans un même parti, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La moitié du PRG qui s’oppose à l’entreprise de fusion du parti centenaire dans la machine PS et qui a soutenu Jean-Pierre Chevènement à l’élection Présidentielle est restée à la lisière du mouvement.républicain citoyen. Les raisons en sont multiples mais ne résistent pas longtemps à l’urgence de la période. La survie des républicains sociaux en tant que force politique identifiée n’est aujourd’hui pas assurée mais à coup sur, à multiplier les chapelles, sa disparition collective sera au programme des prochains mois.
Jean Pierre Chevénement , Emile Zucarelli , Georges Sarre , la direction du MRC ,toutes celles et ceux qui ne se résolvent pas au démantèlement de la France Républicaine doivent mettre en chantier les éléments nécessaires à notre propre transformation.
Un Parti Républicain, Radical et Citoyen , parti de la gauche républicaine peut espérer peser sur l’ensemble des scrutins à venir, et prioritairement celui de l’élection du Parlement européen. Il pourra le faire à condition d’anticipation, d’imagination dans la recherche de fonds, dans la désignation des candidats et de nos têtes de listes, dans le choix des circonscriptions électorales., dans la thématique de campagne simple, efficace, ouverte à l’idée européenne, à la solidarité avec le Sud, au refus des diktats monétaires et budgétaires de Bruxelles…
Nous avons quelques sortants qui n’ont aucune chance de retrouver leur fonction par les bonnes grâces du PS. Vont-ils, peuvent-ils s’absenter du débat public ? Serait-il anormal, inopportun, illégitime que Sami Nair, Jean Yves Autexier, Michel Scarbonchi, Paul Loridant, et pourquoi pas Eric Halphen et bien d’autres partent à la bataille de l’Europe des nations avec le double soutien de Jean Pierre Chevènement et Emile Zucarelli ?
L’élection européenne sera propice à l’affirmation d’une France indiquant une autre voie pour l’Europe. Nous pourrons le faire d’autant plus aisément qu’au scrutin régional à enjeu gauche droite nous aurons su nous positionner clairement, fortement, dans le camp de la gauche.
Le résultat du référendum corse va provoquer de lourdes turbulences au sein de l’UMP comme du PS. Mais dans notre camp nous devons etre aux élections régionales exemplaire et ne rien faire qui puisse affaiblir au deuxième tour les candidats de la gauche, fussent-ils sociaux libéraux. Oui, les républicains sociaux préfèrent les sociaux libéraux aux libéraux autoritaires, préfèrent avoir pour président de région Jean Paul Huchon ou Ségoléne Royal plutot que Nicolas Sarkosy ou Jean Pierre Raffarin .De la force avec laquelle nous saurons faire passer auprès de l’électorat ce simple message lors des élections régionales dépendra pour beaucoup l’écoute dont nous disposerons pour l’élection européenne.