Contrôler, regarder, autoriser la diffusion de programmes de télévision et de radio à l’échelle nationale, c’est une des mission du CSA. Bien qu’avec le satellite, ce ne soit pas toujours possible.
Mais avec l’arrivée de la télévision par internet, c’est tout autre chose. Certains opérateurs internet proposent, en plus de l’abonnement haut-débit permettant aussi de téléphoner, une boite branchée sur la prise péritel de la télévision, comme un magnétoscope, pour visualiser des programmes TV via le Web.
Et ces prochaines années, une multitude de boîtiers/TV en tout genre permettra d’accéder à des sites internet conçus comme des chaînes de télévisions interactives avec leur propre programme multimédia (images, sons, textes, vidéo,…). Les sites actuels en sont les prémices.

Outre l’inertie générale de nos institutions et des temps de réactions qui confinent à l’obsolescence des décisions prises, le CSA n’est plus dans son domaine de compétence. Un site internet pouvant être hébergé n’importe où dans le monde. Ce n’est pas non plus la compétence de l’ART (Autorité de Régulation des télécoms) s’occupant de la technique et la concurrence au niveau national.
Alors l’utilisateur, le client, n’aura que les systèmes dit de « contrôle parental » (Terme marketing pour rassurer les parents) pour limiter l’accès au web. Il s’agit de système de filtrages directement réalisé via le navigateur internet (Microsoft Explorer, AOL,..) ou par le fournisseur d’accès. C’est ainsi que certains filtres apposent des gros carrés rouges sur les seins des femmes des tableaux de grands maîtres et laissent les photos de charniers. Ce contrôle parental étant parfois installé en standard, comme argument commercial.
Ces « autorisations de diffusion », faites en fonction des idées bien pensantes et idéologiques du moment de l’entreprise éditrice, est sans autre légitimité que l’argument commercial et marketing. L’intérêt particulier primant sur l’intérêt collectif.

Nous n’en sommes pas loin, plus de 90% des ordinateurs du monde connecté utilisent « internet explorer » et peuvent activer le filtre. (l’accès au net)
De plus, via Corbis, il a racheté les grandes agences photos possédant la mémoire photographique de ce siècle (le contenu), et un projet de mise en place de satellite de relais internet est en cours (les tuyaux). A ceci il convient d’ajouter Windows qui est sur presque tous les ordinateurs de la planète (la technologie). Ça se met en place, et rapidement !
Cette liberté de création et de diffusion sur le web, aussi bien technique que de contenu, va être de courte durée.
Il est temps que les politiques s’emparent de ce sujet qui concerne les prochains médias, au nom de l’intérêt collectif dans une société où l’information vaut plus cher que le travail.
Restons vigilants !