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Le Conseil national du 25 Avril 2004 et le point sur la gauche républicaine Par Jean-Luc Gonneau
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Le Conseil national du 25 Avril 2004 et le point sur la gauche républicaine
Par Jean-Luc Gonneau

Nous avons été parmi les instigateurs actifs de l’appel pour un congrès extraordinaire anticipé. Nous, c’est à dire des animateurs du Cactus Républicain. Nous n’étions bien sur pas seuls.
Il nous est apparu convenable et nécessaire de vous rendre compte u résultat de cette initiative lors du Conseil national du 25 avril.
Plusieurs amis signataires (Pierre Henry, Jean-Christophe Frachet, Jacques Lemarchand, Fatiha Mlati, Diane Le Béguec, Maryse Chrétien, Jean-Michel Dodd, moi-même et sans doute quelques autres) avaient l’intention de prendre la parole pour appuyer notre appel. Jean-Luc Laurent et Nicole Morichaud, présidente de séance, ne l’ont pas voulu ainsi.
La parole m’a été donnée en fin de matinée et, immédiatement après, Jean-Luc Laurent a réfuté l’initiative, en expliquant que le parti devait se mobiliser uniquement sur les élections européennes jusqu’en juin, puis uniquement sur les élections sénatoriales jusqu’en octobre*. Il a alors demandé un vote immédiat sur ce qu’il a présenté comme notre « motion », brisant là le débat. Nous avons obtenu 18 voix, soit un peu plus que nous escomptions. 7 conseillers nationaux se sont abstenus et les voix de tous les autres (69) ont été portés comme votant contre, alors que plusieurs conseillers soit discutaient dans les couloirs, soit furent pris d’un irrépressible besoin de satisfaire telle nécessité naturelle précisément à ce moment. Mais ne barguignons pas : notre texte n’était évidemment pas majoritaire. Il a cependant permis de cristalliser, à ce moment donné, les insatisfactions de nombreux camarades (n’oublions pas que le Conseil national est quand même une instance particulièrement « légitimiste »).

Suite, ou plutôt concommitemment à cet épisode, nous avons appris la démission du MRC de J.C. Bonté, qui s’en est allé rejoindre une toute neuve convention (ou confédération) pour la gauche républicaine (CGR), en compagnie de Karim Zéribi.

Ces éléments m’incitent à penser qu’il est souhaitable de faire le point sur l’apparente agitation « mouvementiste » (bougiste, dirait le Che) autour de la gauche républicaine.

La CGR prétend regrouper l’AGR (les dissidents du MDC partis lors de la disparition de celui-ci), Initiative Républicaine (IR), et un certain nombre de camarades, démissionnaires ou sur le départ du MRC : JC Bonté et K. Zéribi, un groupe de camarades nantais, notre ami Jacques Decaux , un conseiller municipal de Montpellier et sans doute quelques autres. C’est déjà compliqué mais la réalité est encore moins simple, car les AGR qui rentrent dans la CGR sont en fait la minorité de l’AGR, puisque la majorité vient de décider récemment de rejoindre le PS dans les mois qui viennent. La minorité elle-même de l’AGR n’exclut pas cette hypothèse mais la trouve prématurée. En ce sens, nous comprenons, sans toutefois la partager, la démarche de JC Bonté, qui avait participé, avant sa démission, à l’élaboration du texte de notre appel, mais nous avait aussi précisé l’évolution de sa pensée sur l’Europe, assez proche en fait de celle des courants minoritaires du PS, si on excepte la question de la constitution.

Le Mars, beaucoup d’entre vous le savent, a été créé par 4 secrétaires nationaux démissionnaires, voici un an, du secrétariat national : Eric Halphen, qui a pris depuis de la distance par rapport à l’action politique, Eric Coquerel, qui a quitté le MRC, Jeannick Le Lagadec et Chloé Loridant, qui y sont encore, mais sans y être actives. A la demande du Mars, certains animateurs du Cactus Républicain (Jean-Chritophe Frachet, Jacques-Robert Simon et moi-même) sont entrés dans son CA, qui comprend aussi… trois secrétaires nationaux du MRC en activité (Nicolas Bonnin, Gaël Brustier, Paul Violet), sans oublier Michel Naudy, désigné par le tout récent Conseil national du MRC comme coordinateur pour les élections européennes dans la circonscription du grand Sud-Ouest. Le Mars n’a pas souhaité rejoindre la CGR, qui le lui avait proposé, estimant le rapprochement prématuré, s’interrogeant sur la ligne politique de ce regroupement, se questionnant sur ses positions vis à vis du PS dans les mois qui viennent, et un peu inquiet d’un certain activisme, passé et présent, de l’animateur d’Initiative Républicaine, Bernard Tepper.

Quant au Cactus Républicain, il s’est refusé jusqu’à présent à intervenir directement dans le jeu politique, se concentrant sur ses publications (Réchauffer la banquise, Alerte !, le site www.cactus-republicain.org) ou l’organisation de cafés-débats avec des invités de divers horizons de la gauche.

Pour notre part, il nous parait plus que souhaitable de ne faire preuve, dans ces jours troublés, d’aucune précipitation. Par exemple, nous intercédons par la présente auprès de nos camarades réunionnais qui veulent quitter le MRC par solidarité avec JC Bonté : attendez, si cela est possible.

Si départs il doit y avoir (et nous ne sommes pas certains que ce soit à ce jour urgent), nous pensons qu’ils doivent être précédés de nombreux échanges afin de tenter de définir une position commune au plus grand nombre. Je pense que la majorité d’entre nous saisit bien l’impasse dans laquelle nous a conduite la direction actuelle du MRC. Mais il est toujours préférable de tenter de sortir ensemble d’une impasse, plutôt que de se sauver chacun de son côté.

Je m’excuse auprès de celles et ceux qui auront eu la patience de lire cette longue missive de bout en bout, en espérant toutefois que vous y avez trouvé quelques informations utiles.

Jean-Luc Gonneau


*Rappelons que la « mobilisation » pour les sénatoriale a pour unique objet de sauver les postes de nos deux sortants renouvelables, Jean-Yves Autexier à Paris, dont le sort dépend exclusivement du bon vouloir du PS, et Paul Loridant dans l’Essonne, dont nous ne sommes pas surs qu’il considère qu’un engagement « massif » de la direction du MRC en sa faveur soit un bon gage électoral)