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APPEL POUR UNE ALTERNATIVE A GAUCHE
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APPEL POUR UNE ALTERNATIVE A GAUCHE
Appel signé par un millier de militants de différentes familles de la gauche.


Pour que l'espoir revienne à gauche, il faut ouvrir une alternative politique qui rompe avec la politique classique : élisez-moi et vous verrez ce que je fais.

La rupture doit porter sur le fond et sur la méthode. L'alternative à gauche, ce sont d'abord des propositions qui montrent que les politiques libérales ne sont pas les seules possibles ; c'est, au bout du compte, un projet social à dessiner collectivement. Cela ne peut se faire ni dans la soumission des organisations du mouvement social aux partis ni dans leur mutuelle ignorance. Un travail politique commun est nécessaire, pour lequel les uns et les autres sont également légitimes et que chacun prolonge dans son rôle propre. Les uns et les autres (syndicats, partis, associations, etc.) sont indispensables à la définition du projet comme à sa mise en oeuvre.

L'alternative, c'est aussi une autre façon de faire, car la crise de la représentation politique est patente. Si l'on ne remet pas radicalement en cause l'éloignement de l'immense majorité de la population des processus d'élaboration, de décision et de contrôle, si les formations politiques ne changent pas de posture et de fonctionnement à cet égard, les propositions alternatives auront du mal à voir le jour ou resteront lettre morte. Face aux logiques institutionnelles, il est temps de favoriser de nouvelles pratiques démocratiques pour aider les habitants de notre pays à intervenir toujours plus, à s'organiser, à être les acteurs de leur vie. Rompre les isolements, soutenir les luttes, les faire entendre y compris dans l'arène institutionnelle qu'il faut profondément transformer: voilà l'objectif.

Pour construire cette alternative, nous décidons d'oeuvrer à la convergence de toutes celles et de tous ceux qui refusent de se résigner au capitalisme. Il ne s'agit pas de créer un nouveau parti, mais un cadre de débat et d'initiatives communes. Ni plus, ni moins. D'ores et déjà, les sensibilités que nous réunissons se côtoient régulièrement dans les mobilisations. Nous avons eu l'occasion de défendre des positions voisines pour les droits des femmes, les libertés, contre les discriminations et pour l'égalité des droits des migrants et des étrangers, pour les services publics, les 35 heures sans les concessions au Medef, les retraites, la défense et l'amélioration du droit du travail, l'augmentation des minima sociaux et des salaires, de nouveaux rapports Nord-Sud, la défense du climat, des ressources en eau potable et de la biodiversité, contre le pillage des ressources naturelles, contre la guerre en Irak...

Ce n'est pas mince. Ce n'est pas tout. Nous avons des différences et des divergences sur beaucoup de sujets importants que nous ne dissimulerons pas. Elles seront, au contraire, matière à débat public. Mais nous avons la conviction qu'elles n'empêchent pas que nous réfléchissions et agissions ensemble.

C'est pourquoi nous décidons de nous coordonner, dans le respect des identités de chacun, pour le débat et pour l'action. Cette coordination permanente et souple n'a pas pour objet de se substituer aux organisations politiques existantes qui se réclament de la gauche anti-libérale. Mais il est nécessaire de constituer un lieu commun de confrontations et d'initiatives politiques. Nous y discuterons de ce qui fâche, mais nous consacrerons plus d'énergie encore à approfondir ce qui nous rapproche. Nous ferons connaître, chaque fois que possible, des prises de positions communes. Nous mènerons ensemble dès campagnes politiques. Nous discuterons de la manière d'inscrire cette démarche dans les élections de 2004. Nous chercherons toutes les occasions de rassembler des millions de personnes autour de « l'alternative à gauche ».
Dans l'esprit de ce qui nous rassemble, nous organiserons des rencontres publiques dès la rentrée prochaine.