C’est le restaurant de l’Espace Saint-Michel, un cinéma indépendant qui défend sans concessions des films venus du monde entier.

Pour déjeuner seulement, Anne-Marie, en cuisine, n’oublie ni ses origines vietnamiennes ni son long séjour en Afrique pour proposer une carte courte, colorée, sincère, cuisine du monde loin des affèteries de la world cuisine des mangeoires à bobos. Et des prix doux. Et un buffet d’entrées pour les pressés ou pour les goinfres.

L’Espace Saint-Michel dispose aussi d’un lieu-bar en sous-sol disponible pour des réunions associatives ou politiques. Le comité Attac local et Résistance 7e Art figurent parmi les habitués. La Banquise y fait des cafés-débats.
Un projet qui devrait se concrétiser bientôt : un ciné-bar le soir, avec projections, assiettes froides et boissons.

On devait bien ça à l’ami Alvès, le patron de ce restaurant, qui accueille régulièrement les agapes de la Banquise et des républicains locaux. Le Parc a plusieurs visages dans son cadre confortable. On y trouve le midi, pour une dizaine d’euros, un menu qui attire les salariés du quartier. Le soir est plus calme en semaine, avec parfois des groupes de touristes de tous les coins du monde, venant de l’hôtel voisin. Le samedi soir est le jour du fado, car le Parc est un restaurant portugais. Morue sous diverses formes, cataplanas de fruits de mer et d’autres spécialités du pays, avec un vinho verde léger et pétillant ou un rouge du Dào, rien de tel pour écouter, dans le silence de rigueur, la jeune Conceição Guadalupe et ses musiciens. Ou pour un joyeux repas entre amis, comme ceux de la banquise.

C’est un tout petit restaurant niché dans les premiers arpents de la butte Montmartre. Carajas est le nom d’une tribu indienne du centre du Brésil. Cuisine brésilienne, donc, où vous trouverez certes la fameuse feijoada, mais aussi une bonne muqueca et, pour boire, l'excellente caipirinha (attention, c'est bon mais traître). La jeune et sympathique patronne a entièrement refiat une décoration joyeuse. De temps à autre, des fêtes, joyeuses aussi.

Vous faites la part belle aux cuisines du monde, et la France, alors, nous disent certains lecteurs. Première remarque, ils n’ont qu’à nous signaler leurs bonnes adresses. Seconde remarque, en voilà de quoi répondre à leur appétit. Le trou normand est un restaurant à l’ancienne, sans esbrouffe, sincère, où l’andouilette est l’andouilette, les œufs cocotte vraiment mollets, les poissons du marché, les viandes choisies. La province à Paris ? Presque, et pour des prix presque provinciaux avec une formule impeccable de menu carte très raisonnable. Côté vin, essayer, c’est un berrichon qui vous le dit, le vin de chez nous, le Reuilly, pas si facile à trouver et aimable comme pas deux. Pour les normands, le calvados est plus qu’honorable. Très fréquenté le midi, moins le soir. Alors, entre amis en prenant son temps, tout le contraire de la world food plus ou moins fast, essyez le chemin du Trou Normand. Comme disaient les regrettés Nuls, un restaurant comme on aimerait en voir plus souvent.